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Pensez-y !
Crise sanitaire et addiction
En France, plus d’un consommateur sur trois a nettement augmenté sa consommation de tabac, cannabis et/ou médicaments psychotropes depuis le début de l’épidémie… Les écrans ne sont pas en reste, pour la population générale comme pour les publics les plus fragilisés par la crise.
Le troisième confinement, entré en vigueur le samedi 3 avril, n’est pas une bonne nouvelle concernant les conduites addictives des Français. A l’heure où un Français sur 10 indique avoir déjà été suivi pour un problème d’addiction, une étude BVA-Addictions France[1] (ex ANPAA) révèle que plus d’un consommateur sur trois a nettement augmenté sa consommation de tabac, cannabis et/ou médicaments psychotropes pendant la première année de crise sanitaire.
Le moral baisse, les consommations augmentent Cette enquête, réalisée du 15 au 24 février 2021 auprès d’un échantillon national représentatif de 2001 personnes âgées de 15 ans et plus, révèle que les restrictions sanitaires ont aussi eu un impact sur les addictions sans substance. 60 % des Français ont augmenté leur temps d’écrans récréatifs depuis le début de la crise avec un quart d’entre eux (24%) passant au moins 6 heures par jour devant un écran pour se distraire. L’effondrement du moral des Français, notamment des plus fragiles, est la toile de fond de cette augmentation des conduites addictives. Plus d’1 Français sur 2 estime que la crise sanitaire et les restrictions vécues ont eu un impact négatif sur son moral (56%). C’est ainsi bien sur la santé psychologique que la situation a eu le plus de conséquences néfastes, davantage que sur les relations avec leurs proches (53%), la situation financière (35%), la vie professionnelle (34%) ou encore l’accès aux soins (29%).
La crise aggrave la situation des personnes les plus en difficulté Preuve du lien entre souffrance psychologique et conduites addictives, la vulnérabilité de certaines populations face aux addictions est manifeste. L’étude révèle de fortes inégalités concernant l’impact de la crise sanitaire sur les conduites addictives : les personnes dans une situation financière très difficile, celles déjà suivies pour une addiction, les polyconsommateurs[2], les personnes ayant connu un arrêt de leur activité professionnelle lors de l’année écoulée et les étudiants s’avèrent des populations plus touchées que les autres, avec un impact encore plus négatif de la crise sur leurs consommations.
Pour ces populations, les consommations à risque flambent. Entre autres chiffres :
L’ennui, l’anxiété, la solitude mais aussi la recherche de plaisir sont des raisons globalement similaires pour expliquer l’augmentation des consommations, quel que soit leur type. Dans le détail, les motifs ayant poussé à augmenter sa consommation de tabac ou de cannabis au cours de l’année écoulée sont comparables et expriment avant tout la nécessité de compenser une frustration ou un manque : l’anxiété et l’ennui en 1ère et 2ème position, le sentiment d’isolement ou de solitude en 3ème et le plaisir en 4ème raison.
Addictions France en première ligne pour accompagner ceux qui en ont besoin Les personnes suivies pour addiction font état d’un fort besoin d’accompagnement, suite à une année marquée par une augmentation de leurs conduites addictives et un accès aux soins plus limité. Ainsi 78% estiment avoir davantage besoin d’accompagnement pour leur problème d’addiction qu’il y a 1 an (43% beaucoup plus qu’avant, 35% un peu plus qu’avant). Et pourtant, 39% d’entre eux ont dû renoncer à se faire accompagner, soit parce qu’ils ont eu des difficultés à obtenir un rendez-vous, soit parce qu’ils ne savaient pas vers quelles structures se tourner. « Notre étude montre que les conduites addictives augmentent depuis le début de l’épidémie, notamment chez les plus précaires et les plus vulnérables. Notre association, qui a fait de ces populations une priorité, a, depuis un an, adapté ses modalités d’accompagnement avec par exemple des systèmes de drive pour distribuer du matériel de réduction des risques, des coopérations avec des centres d’hébergement d’urgence ou encore le développement de téléconsultations pour assurer une continuité dans les parcours de soin. Mais nous voyons bien que de nombreuses personnes restent encore éloignés de nos dispositifs », commente Bernard Basset, président d’Addictions France. « Au-delà de ce que nous pouvons faire, il est aussi essentiel de changer de regard sur les addictions et mieux faire connaitre les structures comme les nôtres. L’impossibilité de contrôler ses consommations n’a pas à être teintée de honte, de solitude, de mystère ou de la crainte d’une punition. Les addictions doivent être prises pour ce qu’elles sont : des maladies qui nécessitent un accompagnement global sur les plans médicaux, psychologiques et sociaux. C’est tout le sens de l’accompagnement anonyme et gratuit que nous proposons dans nos centres. Une vision aussi au cœur des actions de prévention et de formation que nous menons partout en France.
Plus de 6 parents sur 10 en difficulté pour réguler le temps d’écran des enfants pendant les confinements 63% des parents connaissent des difficultés pour limiter le temps d’exposition aux écrans de leurs enfants pendant les confinements. Pourtant, à première vue, plus de 60% des parents se déclarent plutôt bien informés concernant les risques d’exposition aux écrans pour les enfants, que ce soit concernant la durée réelle d’utilisation de leur(s) enfant(s), les impacts à long terme des écrans sur leur développement, la durée d’utilisation recommandée ou encore les moyens à leur disposition pour limiter leur exposition. Pour les aider, Association Addictions France propose des Consultations jeunes consommateurs (CJC) dans la plupart de ses 90 centres et propose également des interventions sur le bon usage des outils numériques aux 2500 établissements scolaires qu’elle accompagne..
Près d’1 Français sur 10 initié aux médicaments psychotropes depuis le début de l’épidémie Près d’1 Français sur 10 (8%) ont commencé à prendre des médicaments psychotropes au cours de l’année écoulée. Parmi ceux qui en consommaient déjà avant le 1er confinement, 33% des consommateurs d’anxiolytiques et de somnifères ont augmenté leur consommation depuis 1 an alors que seulement 10% ont diminué, et un quart des consommateurs d’antidépresseurs ont augmenté leurs prises ces 12 derniers mois (26%) tandis que 9% les ont limitées. Pour 13% des personnes concernées, la prise de ces médicaments a remplacé la consommation d’autres substances psychoactives.
La consommation d’alcool, un cas particulier Les effets de la crise sanitaire sont plus ambivalents sur la consommation d’alcool même si près d’1 consommateur sur 5 admet boire davantage depuis le début de l’épidémie.
Association Addictions France : agir sur les conduites addictives au plus près des personnes et de leurs besoins Près de 150 ans après sa création par Claude Bernard et Louis Pasteur, Association Addictions France (ex-ANPAA) est une actrice majeure à l’expertise reconnue en addictologie. Sa volonté d’agir de manière actuelle et innovante sur les conduites addictives se traduit par la mise en place d’actions probantes sur les quatre axes que sont.: ● L’accompagnement des personnes en difficulté et leur entourage (acteur majeur et historique de santé publique) quelle que soit leur addiction (alcool, tabac, drogues illicites et addictions sans substance comme l’écran et le jeu). ● La prévention et l’action en promotion de la santé ● La formation et le conseil des professionnels ● Le plaidoyer pour une politique de santé cohérente en matière d’addictions. Association reconnue d’utilité publique et agréée d’éducation populaire, Association Addictions France est aussi participante et/ou ambassadrice de grandes campagnes nationales à l’image du Moi(s) sans Tabac et du Défi de janvier.
Source Association Addictions France
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Vaccination contre la Covid-19 par les pharmaciens d'officine
Sur les recommandations de la Haute autorité de santé, le gouvernement a autorisé les pharmaciens d’officine à prescrire et administrer les vaccins contre la Covid-19. Un DGS-Urgent a précisé les modalités de vaccination en officine.
Quels sont les vaccins concernés ?
Plus d'infos sur l'ANSM :
Quel droit de prescription ?
Qui peut vacciner ?
Quelle population est éligible à la vaccination par les pharmaciens ?
Quelles modalités de mise en œuvre à l’officine ?
Comment s’approvisionner en vaccins ?
Comment assurer la traçabilité de la vaccination ?
Quel rôle pour le pharmacien face à des effets indésirables suite à la vaccination?
Plus d'infos pour les patients :
Quel rôle dans l’approvisionnement des vaccins aux médecins ?
Source / Ordre national des pharmaciens / 8 mars 2021 Photo Phovoir |
Une épidémie de solitude
L’intensification de l’isolement relationnel en 2020 a été largement documentée par des enquêtes, mais son impact éventuel sur le sentiment de solitude des Français n’a été que peu investigué. François Legrand, chargé d’études au département Opinion et stratégies d’entreprise de l’Ifop, examine si les mesures de distanciation sociale se sont accompagnées d’une poussée du sentiment de solitude et quelles sont les catégories de Français souffrant le plus de solitude.
Par François Legrand, chargé d’études au département Opinion et stratégies d’entreprise de l’Ifop pour la Fondation Jean Jaurès
I - 2020, UNE ANNÉE MARQUÉE PAR UN ACCROISSEMENT DE L’ISOLEMENT RELATIONNEL De manière mécanique, les mesures de distanciation sociale adoptées en 2020 se sont traduites par une baisse de la fréquence des interactions sociales. Les périodes de confinement ont ainsi été marquées par une assignation de la population à domicile, avec l’injonction de réduire au strict minimum les relations entre individus. Les entreprises se sont rapidement adaptées à la situation en ayant recours au télétravail ou au chômage partiel. Ainsi, lors du premier confinement, seuls 31 % des actifs continuaient à travailler à l’extérieur de leur domicile et ils étaient, à l’inverse, 22 % en télétravail et 37 % arrêtés en chômage partiel ou en arrêt maladie[1]. Alors que le travail constitue un des principaux réseaux de sociabilité en France, il est intéressant de souligner que c’est l’absence de relations et d’échanges avec les collègues qui constituait le principal grief exprimé par les télétravailleurs à l’encontre de ce mode d’exercice professionnel[2]. Au-delà, de la sphère professionnelle, l’année 2020 aura aussi été marquée par une forte baisse des relations amicales et familiales au sein du domicile. Début novembre 2020, plus d’un quart des Français indiquaient ainsi n’avoir pas reçu de personnes chez eux au cours des trois mois passés, soit une proportion supérieure de 16 points à celle mesurée en février 2020 avant le début de la crise sanitaire[3]. Il convient également de rappeler que l’activité des cafés et restaurants – qui constituent un lieu de sociabilité important dans la culture française – a été fortement réduite, et même arrêtée lors des deux périodes de confinement. Dans ce contexte, les données du baromètre « Les Français et la solitude » réalisé en décembre 2020 montrent que les personnes souffrant de solitude ont moins pu compter sur le soutien de leur famille qu’avant la crise sanitaire (34 % en ont bénéficié au cours des six derniers mois contre 43 % en novembre 2018). Par ailleurs, l’aide pour les actes de la vie quotidienne tels que le bricolage (23 % contre 36 % en 2018), les démarches administratives (12 % contre 16 %), la garde d’enfant (11 % contre 14 %) ou encore l’aide pour le ménage (12 % contre 15 %) a également reflué par rapport aux niveaux mesurés en 2018. En revanche, les Français souffrant de solitude ont davantage pu compter sur un soutien téléphonique (44 % contre 37 %) et un soutien par Internet (23 % contre 17 %). Soulignons, enfin, que près d’un quart de la population française a été confinée seule lors du premier (25 %) et lors du deuxième confinement (27 %). II - L’ACCROISSEMENT DE L’ISOLEMENT S’EST ACCOMPAGNÉ PAR UNE POUSSÉE DU SENTIMENT DE SOLITUDE Les travaux sociologiques sur la solitude ont été marqués par trois paradigmes visant à définir cet objet : « vivre seul », « être seul » et se « sentir seul ». La première dimension a été abordée dans les enquêtes à travers différents indicateurs comme la situation maritale ou encore le nombre de personnes au foyer[4]. La deuxième dimension peut être appréhendée à travers des données mesurant la fréquence ou la qualité des relations sociales[5]. La troisième dimension est, quant à elle, plus subjective, elle se réfère à la question : « Vous-même, vous arrive-t-il de vous sentir seul ? » C’est cet aspect qui nous intéresse tout particulièrement dans ce baromètre. Afin de mesurer l’évolution du sentiment de solitude au sein de la population française avant et pendant la crise sanitaire, nous avons ainsi reconduit à l’identique une question portant sur l’expérience de sentiment de solitude déjà administrée en 2018 lors de la première vague du baromètre. Les résultats de l’enquête menée en décembre 2020 mettent en évidence un accroissement du sentiment de solitude au sein de la population française. Ainsi, 18 % des sondés indiquent ainsi se sentir « toujours » ou « souvent » seuls, soit une hausse de 5 points par rapport au niveau mesuré en novembre 2018 (13 %). Les Français sont, par ailleurs, 31 % à affirmer se sentir « parfois » seuls, soit au total pratiquement un Français sur deux qui fait l’expérience de la solitude « souvent » ou « parfois » (+5 points par rapport à 2018).
Graphique 1. La proportion de Français se sentant « toujours » ou « souvent » seuls, évolution avant et pendant la crise (source : Baromètre « Les Français et la solitude », Ifop pour Astrée)
Graphique 2. Baromètre « Les Français et la solitude », Ifop pour Astrée
Dans ce contexte, les Français sont plus nombreux qu’en 2018 à chercher à éviter la solitude à tout prix (32 %, +7 points), même s’ils sont toujours plus d’un sur deux à expliquer qu’il s’agit de quelque chose qu’il leur arrive de rechercher (56 % et 12 % ne se prononcent pas). Les données de l’enquête vont dans le sens d’une meilleure appropriation par la population des outils de communication à distance, les Français souffrant de solitude ont ainsi davantage pu compter sur un soutien téléphonique (44 % contre 37 % en 2018) et un soutien par Internet (23 % contre 17 %). En outre, il est intéressant de souligner que dans ce contexte d’isolement relationnel imposé l’expression du sentiment de solitude apparaît comme étant plus « acceptable » : près d’un tiers des personnes souffrant de solitude en font état à leur entourage, une proportion en hausse par rapport à 2018 (+7 points). III - LES ÉTUDIANTS DANS L’ŒIL DU CYCLONE ? Face à la pandémie, les universités se sont adaptées en assurant une continuité pédagogique par le biais des cours à distance. De fait, et alors que la vie associative étudiante a été suspendue, les étudiants se sont retrouvés isolés (du moins pour une part importante d’entre deux), il nous a donc semblé opportun, dans le cadre de cette étude, d’investiguer plus précisément le ressenti de cette population. Premier constat, les étudiants sont plus largement sujets à la solitude : 28 % se sentent ainsi « toujours » ou « souvent » seuls (+10 points par rapport à l’ensemble de la population française) et les trois quarts d’entre deux font l’expérience de la solitude « toujours », « souvent » ou « parfois » (75 %, 26 points d’écart avec l’ensemble de la population française). Au-delà de cet écart très significatif, il est également notable de constater que c’est probablement sur ce public que l’effet de la crise a le plus fortement joué, les étudiants étant ainsi 68 % à indiquer souffrir davantage de solitude depuis le début de la crise liée au coronavirus, un chiffre supérieur de 17 points à celui mesuré auprès de l’ensemble de la population française (51 %).
Graphique 3. Comparatif expérience d’un sentiment de solitude des étudiants et de l’ensemble des Français
IV - LES JEUNES, LES CÉLIBATAIRES, LES DEMANDEURS D’EMPLOI ET LES FRANÇAIS AYANT DES REVENUS MODESTES DAVANTAGE CONFRONTÉS À LA SOLITUDE Si l’image d’Épinal veut que la personne souffrant de solitude soit une personne âgée et isolée, les données de cette enquête montrent au contraire que ce sont les jeunes qui sont les plus largement concernés par ce ressenti (27 % pour les moins de vingt-cinq ans). En fait, la propension à se sentir « toujours » ou « souvent » seul décroît de façon linéaire avec l’âge, passant ainsi de 27 % pour les 18-24 ans à seulement 10 % parmi les 65-74 ans, puis repart légèrement à la hausse après soixante-quinze ans (16 %). De la même manière, les Français sont d’autant plus enclins à se sentir seuls qu’ils ont des revenus modestes : 29 % de ceux qui appartiennent aux catégories « pauvres » ressentent « toujours » ou « souvent » de la solitude contre seulement 10 % des sondés appartenant aux catégories aisées.
Graphique 4. La proportion de Français se sentant « toujours » ou « souvent » seuls, selon l’âge ou le niveau de revenus (source : Baromètre « Les Français et la solitude », Ifop pour Astrée)
Signe de l’importance du travail comme espace de socialisation, les demandeurs d’emploi sont plus largement concernés par la solitude (26 % contre 17 % pour les salariés). Ce ressenti est aussi plus largement partagé par les Français dont le foyer n’est composé que d’une personne (32 %) et est ensuite à peu près équivalent quel que soit le nombre de personnes au-delà de deux (entre 11 % et 16 %). Enfin, il est notable de constater que seulement un tiers des Français isolés[6] indiquent se sentir « toujours » ou « souvent » seuls, sentiment de solitude et fréquence des relations sociales ne se confondent donc pas totalement.
V - LES PERSONNES SE SENTANT SEULES SE DÉCLARENT PLUS MALHEUREUSES ET SONT PLUS ENCLINES À UTILISER DES MÉDICAMENTS PSYCHOTROPES Dans cette enquête, nous avons invité les sondés à qualifier leur niveau de bonheur en attribuant une note entre 0 et 10, où 0 signifiait qu’ils étaient très malheureux et 10 très heureux. 37 % des Français attribuent une note entre 0 et 6 (dont 8 % entre 0 et 4) et 63 % attribuent une note entre 7 et 10 (dont 14 % 9 ou 10). La note moyenne attribuée par les Français est de 6,8/10. Il n’y a pas d’écart notable en fonction du genre, mais des différences assez significatives apparaissent en fonction de l’âge. Les 65-74 ans constituent ainsi la tranche d’âge où le niveau de bonheur déclaré est le plus élevé. Par ailleurs, et battant quelque peu en brèche l’adage selon lequel « l’argent ne fait pas le bonheur », la note moyenne attribuée (et la proportion de notes entre 7 et 10) croît de façon linéaire avec le revenu, allant ainsi de 6/10 pour les catégories « pauvres » à 7,3/10 pour les Français avec les plus hauts revenus. Qu’en est-il si on met en regard les trois paradigmes de la solitude « vivre seul » « être seul » et « se sentir seul » avec le niveau de bonheur ? L’analyse de la note moyenne attribuée en fonction de la situation maritale montre que les personnes en couple sont significativement plus heureuses que celles qui ne le sont pas (7/10 contre 6,2/10). La note moyenne obtenue sur la base des réponses des personnes confinées seules est également plus basse que pour les personnes confinées en couple (7,1/10) ou avec une autre personne telle qu’un ami, un autre membre de la famille ou un colocataire (6,6/10). L’analyse des réponses recueillies auprès des Français isolés met aussi en évidence une corrélation entre fréquence des relations sociales et niveau de bonheur déclaré. Ces derniers attribuent une note moyenne inférieure à celle observée auprès des Français ayant au moins un contact hebdomadaire (5,9/10 pour les isolés vivant seuls et 6,6 pour les isolés vivant en couple, contre 6,9 pour les Français ayant au moins contact hebdomadaire). Enfin, c’est parmi les personnes se sentant « toujours » ou « souvent » seules que le niveau de bonheur déclaré est le plus bas, avec une note moyenne de 5,3/10. Ces derniers étant, par ailleurs, 30 % à attribuer une note entre 0 et 4 (contre 8 % pour l’ensemble de la population française). D’autres indicateurs vont également dans le sens d’un lien entre solitude et santé mentale dégradée : les personnes se sentant toujours ou souvent seules sont ainsi significativement plus enclines à consommer des médicaments psychotropes (43 % en ont pris au cours de l’année contre 23 % pour l’ensemble de la population française) et plus sujettes à des pensées suicidaires (63 % en ont fait l’expérience au cours de leur vie, contre 31 % dans la population française).
Graphique 5. L’utilisation de médicaments psychotropes selon différents indicateurs liés à l’isolement ou au sentiment de solitude (source : Baromètre « Les Français et la solitude », Ifop pour Astrée)
VI - LA SOLITUDE EST DE PLUS EN PLUS PERÇUE COMME ÉTANT UN PROBLÈME IMPORTANT AU SEIN DE L’OPINION Dans un contexte d’accroissement du sentiment de solitude au sein de la population, les Français sont également un peu plus nombreux à considérer qu’il s’agit d’un problème important (82 %, dont 22 % « très important » contre 16 % en 2018) et à se déclarer attentifs aux personnes souffrant de solitude (77 %, +7 points). Par ailleurs, s’ils estiment toujours assez largement que les Français sont en général peu attentifs aux personnes souffrant de solitude, cette proportion régresse par rapport à 2018 (66 %, -9 points). Enfin, et c’est peut-être une conséquence de leur utilisation pendant le confinement, les réseaux sociaux sont un peu plus perçus qu’en 2018 comme permettant de garder contact plus facilement avec la famille et les amis (80 %, +4 points) et comme apportant un plaisir d’échanger (69 %, +9 points). Alors que les Français sont enjoints au respect des « gestes barrières » depuis maintenant plusieurs mois, les résultats de cette enquête mettent en évidence une poussée du sentiment de solitude dans la population. Près d’un Français sur cinq s’y déclare « toujours » ou « souvent » confronté et deux tiers d’entre eux indiquent désormais souffrir du manque de la compagnie des autres, soit une hausse de 15 points par rapport à 2018. Les étudiants et les publics les plus fragilisés économiquement sont les plus concernés. À cet égard, alors que les conséquences économiques de la crise sont redoutées, ces publics gagneraient peut-être à faire l’objet d’une attention accrue sur le plan psychologique et médical. Source Fondation Jean Jaurès Janvier 2021 Photo Phovoir - Théragora |
#TousAntiCovid, l'outil numérique contre le coronavirus
Application TousAntiCovid
JE ME PROTÈGE, JE PROTÈGE LES AUTRES
Face à l’accélération de l’épidémie, nous devons mobiliser tous les outils à notre disposition. Casser les chaînes de transmission de la COVID-19 est plus que jamais indispensable.
TousAntiCovid : de quoi s’agit-il ?
Comme l’a rappelé le Conseil scientifique, les nouvelles technologies constituent un outil utile pour retracer les chaînes de contamination, et ce tout particulièrement lorsque la circulation du virus est élevée.
TousAntiCovid : comment fonctionne l’application ?
TousAntiCovid est une application dite de contact tracing, au même titre que celles présentes dans les différents pays européens.
Une application respectueuse de la vie privée des utilisateurs, conçue par des experts français
Les pouvoirs publics ont fait appel aux meilleurs spécialistes français pour développer TousAntiCovid.
Télécharger l'application sur APP STORETéléchargez l'application sur Google Play
Un éventail de services numériques complémentaires
TousAntiCovid fait partie d’un éventail de services numériques complémentaires qui s’intègrent pleinement dans la stratégie sanitaire « Tester-Alerter-Protéger ». TousAntiCovid correspond au volet alerter, renforcé par deux autres grand volets : Source / Info Gouvernement.fr |
Diabète et HTA, attention danger
Pour sa 9ème édition de la semaine nationale de prévention du diabète qui aura lieu du 11 au 18 septembre 2020 dans toute la France, la Fédération Française des Diabétiques a choisi de mettre l’accent sur le lien entre le diabète et les maladies cardiovasculaires, en y associant la Fondation de Recherche sur l’Hypertension Artérielle (FRHTA).
L’objectif de l’édition 2020 : du 11 au 18 septembre Il s’agit cette année de sensibiliser le plus tôt possible les personnes atteintes d’hypertension artérielle aux risques de développer un diabète de type 2, en encourageant à faire le test Findrisk et en informant sur les facteurs sur lesquels il est possible d’agir - alimentation équilibrée et pratique d’une activité physique régulière - pour prévenir le diabète et les maladies cardiovasculaires.
Diabète et maladies cardio-vasculaires : 2 pathologies aux causes et conséquences peu connues du grand public Le diabète de type 2 apparaît généralement chez des personnes âgées de plus de quarante ans. Il n’existe pas une cause précise mais un ensemble de facteurs : Facteur génétique (non modifiable) : le facteur familial est tout à fait prépondérant. Des antécédents de diabète du même type sont souvent présents dans la famille et doivent inciter à effectuer un suivi régulier. Facteurs environnementaux (modifiables) : liés principalement à nos habitudes de vie : alimentation déséquilibrée, manque d’activité physique, responsables du surpoids. Comme pour le diabète, les principaux facteurs de risque de maladie cardio-neurovasculaire sont également liés à une alimentation déséquilibrée, au tabagisme, à la sédentarité, à la consommation excessive d’alcool, aux facteurs psychosociaux. Ces facteurs d’ordre individuels s’inscrivent dans un contexte plus général de déterminants qui influencent l’état de santé : facteurs génétiques, d’âge, niveau d’éducation et de revenus, environnement social et physique, conditions de vie et de travail, situation de précarité, accès aux soins ou encore les antécédents familiaux concernant les maladies cardio-vasculaires, insuffisance rénale, diabète. L’ensemble de ces éléments permettent d’identifier les personnes à hauts risques. La population générale souffre d’un déficit d’information sur les principaux facteurs de risque modifiables du diabète de type 2 et de l’hypertension artérielle (et par extension des maladies cardiovasculaires). Le manque d’information et de prévention sur ces pathologies se concrétise par : un retard au diagnostic et une découverte de la pathologie qui se fait trop souvent à l’occasion des complications. un manque d’accompagnement des patients dans les traitements hygiéno-diététiques plus efficace, avec un impact positif avéré sur le pronostic de la maladie. »1
De forts enjeux liés au diabète de type 2 et à l’hypertension artérielle L’hypertension artérielle constitue un facteur de risque dans la survenue d’un diabète de type 2. Cette polypathologie fréquente (diabète de type 2 / hypertension artérielle) constitue des enjeux importants. >> Des enjeux de santé publiqueAu-delà du nombre considérable de personnes touchées (près de 4 millions), c’est l’augmentation continue du taux de prévalence du diabète qui est préoccupante. Entre 2006 et 2009, le nombre de personnes traitées pour diabète a augmenté de 5.4 % en moyenne et de 2.3% entre 2009 et 2013. Par ailleurs, les conséquences de cette pathologie et de ses complications sont trop souvent minimisées alors qu’elles représentent concrètement (en nombre de personnes) : plus de 26 700 ont été hospitalisées pour une plaie du pied, plus de 19 800 ont été hospitalisées pour un accident vasculaire cérébral, plus de 8 400 ont été hospitalisées pour une amputation de membre inférieur plus de 8 100 ont été hospitalisées pour un infarctus du myocarde plus de 4 400 ont été mises sous dialyse ou eu une greffe rénale2.
Près de 11 millions d’individus sont traités quotidiennement contre l’hypertension artérielle, dont plus d'1 personne sur 2 de plus de 65 ans. De plus, 3 à 4 millions d’hypertendus ignorent leur pathologie ; soit un total représentant plus de 20% de la population française. Or, l'hypertension artérielle constitue un facteur de risque important dans l’apparition d’un diabète de type 2 et qui est bien souvent détecté tardivement car insidieux et silencieux. L’hypertension artérielle est donc un facteur de développement des maladies cardiovasculaires qui sont, par ailleurs, la première cause de mortalité des personnes diabétiques, devant le cancer. Les chiffres relatifs aux maladies cardiovasculaires ou cardio-neurovasculaires sont tout aussi impressionnants. Selon le Ministère des Solidarités et de la Santé, « elles sont la première cause de mortalité dans le monde, la deuxième en France (première pour les femmes) juste après les cancers. Malgré quatre décennies de baisse de mortalité et morbidité grâce à la prévention et aux progrès thérapeutiques, les maladies cardio-neurovasculaires restent à l’origine d’environ 140 000 morts par an. » 3 >> Des enjeux d’ordre socialLes personnes en situation de précarité ont plus de risque que les autres de souffrir d’obésité (qui touche 17% des adultes, selon les chiffres des études réalisées par l’Inserm et Santé Publique France / Esteban en 2019). Pour un revenu inférieur à 1200 €, le pourcentage de personnes obèses est de 24.1 % contre 15% pour la population générale. Il est à souligner que le pourcentage de personnes obèses dans la population générale reste stable entre 2009 et 2012 alors qu’il augmente chez les personnes ayant un faible revenu. A noter donc, un accroissement des inégalités au cours des dernières années4. Sachant que la population de personnes obèses est beaucoup plus touchée par le diabète que la population générale (17 % contre 5.8 %), il est clairement établi que les personnes en situation de vulnérabilité sociale ont plus de risque que les autres de souffrir du diabète5. Alimentation déséquilibrée et sédentarité sont les raisons principales de cette incidence accrue. D’autre part et en raison de la prise en charge tardive de la maladie, les complications sont plus fréquentes et plus graves chez ces personnes que dans la population générale6. Il existe également de fortes disparités sociales et territoriales de mortalité cardio-neurovasculaire. De plus à âge égal, le taux de mortalité des hommes est plus élevé que celui des femmes (300 versus 190 pour 100 000 personnes en 20107). >> Des enjeux économiquesLe diabète représente 8,5 milliards d’euros8 (7,1 milliards pour la médecine de ville et 798 millions pour l’hôpital) de dépenses pour l'Assurance Maladie (l’ensemble des régimes) en 2018, sur un total de 142 milliards d’euros. Pour un total de 3 304 000 millions de personnes traitées pour diabète. Dépense moyenne par patient et par an : 2 169 € (1 813 € en ville (84% de la dépense) et 203 € à l'hôpital). >> Des enjeux infectieux spécifiqesLa crise du Covid-19 a mis en évidence des risques supplémentaires nouveaux. En effet il est apparu que ces populations spécifiques sus citées - obésité, précarité, âge, diabète, HTA, maladies cardio-vasculaires et polypathologies - étaient particulièrement sensibles et vulnérables à l’infection au coronavirus représentant le plus gros contingent des formes graves voire létales de cette pathologie.
La campagne 2020 Dans les lieux publics (avec des stands sur les marchés, foires, salons, établissements de santé), nos 100 associations fédérées et délégations déploient des actions tout au long de la semaine pour : Sensibiliser, informer les personnes hypertendues (et aussi le grand public) sur l’ensemble du territoire pour prévenir le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires et les facteurs de risques associés Repérer les personnes à risque de diabète de type 2 avec le questionnaire de test de risque Orienter vers le médecin généraliste les personnes dont les résultats au test présentent des risques de développer un diabète Orienter les personnes détectées à risque vers le programme « Dites non au diabète » de l’Assurance Maladie dans les départements expérimentaux : Bas-Rhin, Seine- Saint- Denis, La Réunion Cibler prioritairement les personnes en situation de vulnérabilité sociale
Ce sont chaque année plus de 250 actions qui sont organisées par les bénévoles des associations locales. La carte complète des actions et des animations est ici : https://contrelediabete.federationdesdiabetiques.org/les-actions-pres-de-chez-moi/ Le site dédié de la campagne, à retrouver sur : contrelediabete.fr La campagne est relayée quotidiennement sur le site de la Fédération et sur les réseaux sociaux.
Les pharmacies d’officine et les laboratoires de biologique médicale relayent la campagne !En 2019, la Fédération Française des Diabétiques a mis en place un partenariat avec les pharmaciens d’officine et les biologistes médicaux. Convaincue qu’ils ont, eux aussi, un rôle central dans la prévention du diabète de type 2, la Fédération a reconduit ce partenariat fort afin que ces acteurs de proximité soient au coeur du dispositif pour repérer les personnes à risque élevé. Pendant toute la semaine, les pharmaciens d’officine et biologistes seront invités à repérer les personnes à haut risque de diabète de type 2 qui se rendent dans les officines et les laboratoires, grâce au questionnaire « Test de risque » Findrisk sur : www.contrelediabete.fr
Testez-vous ! 500 000 à 800 000 personnes ignorent qu’elles sont diabétiques … pour que cette population à risque soit prise en charge au plus vite la Fédération propose à tous un test rapide et simple pour évaluer le risque de développer un diabète : en 30 secondes et 8 questions, la personne saura si elle est exposée ou non au risque de développer le diabète de type 2. C’est simple, c’est rapide et c’est ici ! http://contrelediabete.federationdesdiabetiques.org/le-test/ Le test Findrisk est recommandé par la Haute Autorité de Santé, reconnu au niveau international et approuvé par les instances de santé françaises (notamment par le Ministère des Solidarités et de la Santé). Le résultat de ce test est une estimation du risque. Il ne constitue en aucun cas un diagnostic (assuré par le médecin traitant).
Et pour aider à dépister l'hypertension artérielle, un test en ligne : www.depisthta.net 1 Stratégie Nationale de Santé 2018-2022. 2 Santé publique France, Le poids du diabète en France en 2016. Synthèse épidémiologique, publié le 12 novembre 2018. 3 https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-cardiovasculaires/article/les-maladies-cardiovasculaires 4 Obépi 2009 et 2012. 5 Obépi 2012. 6 Diabète et Obésité, Janvier 2012, Volume 7, Numéro 55. 7 https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-cardiovasculaires/article/les-maladies-cardiovasculaires 8 Rapport au ministre chargé de la Sécurité sociale et au Parlement sur l’évolution des charges et produits de l’Assurance maladie au titre de 2021 (loi du 13 août 2004)
Sous la direction de la FFD, la semaine nationale de prévention du diabète est soutenue cette année encore par la Direction Générale de la Santé et l’Assurance Maladie. Cette semaine est organisée en partenariat avec : La Société Française d’Hypertension Artérielle (SFHTA) et le Comité Français de Lutte contre l’Hypertension Artérielle (CFLHTA), sociétés savantes regroupant la communauté scientifique et médicale, se sont associées pour créer la Fondation de recherche sur l’hypertension artérielle.
La Fédération Française des Diabétiques est une association de patients, au service des patients et dirigée par des patients. Avec son réseau d’environ 100 associations locales et de délégations, réparties sur l’ensemble du territoire et son siège national, elle a pour vocation de représenter les 4 millions de patients diabétiques
Toutes les actions et les animations sont à découvrir ici : |
Un numéro unique pour les personnes en situation de handicap
Le 0 800 360 360 est un numéro unique destiné aux personnes en situation de handicap et aux proches aidants en grande difficulté ou sans solution immédiate dans le cadre de la crise et qui ne savent pas à qui s’adresser.
Il met en relation les appelants directement avec les acteurs de l’accompagnement près de chez eux qui se coordonnent pour leur apporter des solutions adaptées. Les solutions proposées concernent principalement : · L’aide à la reprise des soins et des accompagnements interrompus pendant le confinement ; · Les solutions de répit ou de relayage à domicile pour les proches aidants ; · L’accompagnement renforcé pour des besoins rendus plus complexes ou des troubles aggravés par la crise. En Île-de-France, dans chaque département, l’Agence régionale de santé, la Maison départementale des personnes handicapées et le conseil départemental ont constitué ces communautés de proximité. Les équipes mobilisées sont composées des acteurs de l’accompagnement du département. Elles réunissent des expertises des associations de personnes, des établissements et services médico-sociaux, des professionnels de santé en ville … En coopérant, ces acteurs sont en capacité de mobiliser des solutions directement disponibles chez l’un d’entre eux ou de proposer une réponse coordonnée. Avec l’appui de l’Agence régionale de santé, des maisons départementales des personnes en situation de handicap et des conseils départementaux, les ESMS ont multiplié les solutions de répit : certains opérateurs ont étendu l’ouverture de leur ESMS afin d’accueillir des personnes sur une période de fermeture habituelle, d’autres ont construit des solutions partenariales en mutualisant leurs locaux et leurs personnels volontaires. A ce jour, la mobilisation des acteurs en région francilienne a permis de proposer plus de 600 solutions de répit supplémentaires. Les + de la démarche : · + de simplicité pour les personnes et les aidants · + de proximité pour trouver des solutions près des chez eux · + de rapidité pour apporter des réponses dans l’urgence de compétences mobilisées pour trouver de nouvelles solutions d’accompagnement · + d’agilité pour s’adapter au contexte de crise Plus d’informations sur handicap.gouv.fr/0800360360/
En août 2020 63 départements sont couverts pas ce dispositif (en bleu sur la carte ci-dessous)
Photos Phovoir |
Canicule, les bons gestes
Avec la canicule adoptez les bons gestes !
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Les conseils de Santé Publique France.Les pouvoirs publics rappellent les conseils simples à adopter par tous, mais surtout par les personnes fragiles les plus à risques (personnes âgées de plus de 65 ans, personnes handicapées, dépendantes ou malades, femmes enceintes, nourrissons…) afin de lutter au mieux contre les conséquences de la chaleur :
Buvez régulièrement de l’eau ;Mangez en quantité suffisante et ne buvez pas d’alcool ;
Rafraîchissez-vous et mouillez-vous le corps plusieurs fois par jour (au moins le visage et les avants bras, avec des serviettes humides par exemple) ;Maintenez votre logement frais (fermez fenêtres et volets la journée, ouvrez-les le soir et la nuit s’il fait plus frais) ;
Evitez de sortir aux heures les plus chaudes et passez plusieurs heures par jour dans un lieu frais si ce n’est pas possible chez vous (cinéma, bibliothèque municipale, supermarché, musée...) ;
Evitez les efforts physiques ;
Pensez à donner régulièrement de vos nouvelles à vos proches et, dès que nécessaire, osez demander de l’aide ;
Consultez régulièrement le site de Météo-France pour vous informer.
Les personnes fragiles peuvent avec leur entourage :
Prévoir le matériel nécessaire pour lutter contre la chaleur : brumisateur, ventilateur, climatiseur….
Avoir une liste des lieux climatisés (ou frais) où se rafraîchir près de chez elles : grande surface, commerce, cinéma, bibliothèque, musée…
Ne pas hésiter à demander conseil à son médecin, tout particulièrement en cas de problème de santé ou de traitement médicamenteux régulier (adaptation de doses par exemple).
Si vous connaissez des personnes âgées, handicapées ou fragiles qui sont isolées, incitez les à s’inscrire sur la liste mise à leur disposition par chaque mairie afin de recevoir de l’aide de bénévoles, et, pendant une vague de chaleur, prenez de leurs nouvelles régulièrement.
Source Santé Publique France/Iconographie Santé Publique France/
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Pendant l'été, gare aux piqûres et aux morsures
L’été, c’est la saison des randonnées, des balades dans la nature, des activités dans le jardin, des repas en terrasse… C’est aussi la saison où moustiques, tiques, abeilles, frelons et vipères sont de sortie et peuvent piquer ou mordre, avec des conséquences parfois graves pour la santé.Les piqures de moustiques tigres et de tiques sont susceptibles de transmettre des maladies infectieuses, telles que la dengue, le zika, le Chikungunya ou la maladie de Lyme (pour les tiques). Les piqûres d’abeilles, de guêpes et de frelons peuvent provoquer de graves allergies. Quant aux morsures des vipères, elles peuvent occasionner des problèmes médicaux par envenimation.
Source Ministère des Solidarités et de la santé - 2019 |
COVID-19 - 3/4 des Français plus impliqués dans leur santé
La crise sans précédent que la France a dû affronter ces derniers mois, a laissé peu de place à une communication autre que celle liée au COVID-19. Cette période d’information, à laquelle a pris part l’Institut national du cancer pour informer ses publics, n’a pas été propice à la poursuite des dispositifs d’information sur la prévention des cancers.
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Mal de dos ? Le bon traitement, c'est le mouvement
Lancé en novembre 2017 dans le but de lutter contre les fausses croyances relatives au mal de dos et de développer de nouveaux comportements, le programme de sensibilisation porté par l’Assurance Maladie avec ses partenaires1 porte ses fruits. Les opinions et habitudes des Français évoluent dans le bon sens. Ils sont de plus en plus convaincus de l’importance de ne pas arrêter leurs activités quotidiennes et professionnelles en cas de mal de dos (respectivement 52 % et 71 %2, soit une évolution de +8 points et +7 points en 4 mois). Ils sont aussi plus nombreux à estimer que le retour rapide au travail aide à mieux prévenir de nouveaux maux du dos et à guérir plus vite (respectivement 59 % et 57 %, +7 points)…
En 2017, l’Assurance Maladie lançait un vaste programme de sensibilisation1 pour prévenir le mal de dos et recommander un nouveau comportement permettant d'éviter le passage à la chronicité. Sa signature "Mal de dos ? Le bon traitement, c’est le mouvement" invitait les Français à reprendre ou démarrer dès que possible une activité physique adaptée en cas de mal de dos. Depuis novembre 2017, le programme s'est déployé en plusieurs vagues de campagne successives invitant les personnes souffrant du dos à ne pas arrêter leurs activités quotidiennes, de loisir ou professionnelles : parce que « pour que le mal de dos s’arrête, mieux vaut ne pas s’arrêter ». Depuis 2017, le baromètre mené par l'institut BVA pour l'Assurance Maladie mesure régulièrement les évolutions des connaissances et des comportements des Français, des médecins généralistes et des employeurs face au mal du siècle. Les résultats de la dernière vague de l'enquête réalisée par Internet du 14 juin au 1er juillet 2019 auprès d’un échantillon national représentatif de 2000 Français âgés de 18 ans et plus sont particulièrement encourageants.
Les Français davantage favorables à pratiquer une activité physique ou professionnelle pour luttercontre le mal de dos Face au mal au dos, les Français poursuivent-ils leurs activités quotidiennes et professionnelles ou s’arrêtent-ils ? Les résultats du baromètre BVA révèlent que les Français sont de plus en plus convaincus de l’importance de ne pas arrêter leurs activités quotidiennes et professionnelles en cas de mal de dos(respectivement 52 % et 71 %, soit une évolution de +8 points et +7 points en 4 mois). Dans les faits, seulement 25 % des Français déclarent s'arrêter de travailler en cas de mal de dos et ils ne sont plus que 39 % à stopper leurs activités quotidiennes (5 points de moins en 4 mois). Ils sont désormais 83 % à considérer que « lorsqu’on a mal au dos, il vaut mieux continuer sa vie normalement » (+6 points en 4 mois). Plus encore, le lien entre la poursuite des activités quotidiennes/professionnelles et le soulagement rapide des maux de dos est désormais bien installé : les répondants sont respectivement 74 % et 70 % à l’affirmer (+13 et +12 points en 4 mois). Ils sont même plus nombreux à estimer que le retour rapide au travail aide à mieux prévenir de nouveaux maux de dos, d'une part, et à guérir plus vite, d'autre part (respectivement 59% et 57%, +7 points dans les deux cas).
Consultation pour lombalgie : moins d’arrêts maladie en 1ère intention et plus de conseils de la part des médecins généralistes Si les patients attendent majoritairement un diagnostic précis (43 %) et la prescription de médicaments pour soulager la douleur (45 %) lors d’une consultation pour lombalgie, ils attendent aussi de l'information (36 %) et des conseils (25 %). Sur ce point, on note une évolution dans le comportement des médecins généralistes qui privilégient de plus en plus les conseils en 1ère consultation et qui repoussent davantage la prescription d’arrêts de travail en 2e consultation : depuis la première mesure du baromètre, la prescription d’arrêts de travail en première intention est passée de 65 % (2017) à 46 % (2018) puis 30 % (2019), soit un recul de 35 points.
Une campagne appréciée des employeurs qui saluent son effet incitatif Un volet spécifique de la campagne a été décliné en novembre 2018 auprès des employeurs afin de les inciter à mettre en place des mesures de prévention pour lutter contre le mal de dos de leurs salariés. Ceci, à travers des annonces presse dans les médias professionnels, des bannières sur Internet, des chroniques radio ainsi qu’un kit de communication à la main des employeurs. Les résultats sont également au rendez-vous puisque 67 % des employeurs ayant au moins 1 salarié estiment que cette campagne encourage à la mise en place d’actions de prévention. Enfin, 92 % d’entre eux saluent le fait que l’Assurance Maladie – Risques professionnels ait lancé cette campagne de prévention à leur destination.
Source Assurance Maladie Théragora |
C½ur, retourner vite aux soins
Le confinement prolongé a limité l’expansion du Covid-19 mais il faut à présent organiser la prise en charge des autres pathologies, qui sont restées au second plan, au risque sinon de déplorer une vague de complications à gérer dans les prochaines semaines ou les prochains mois. Non suivies ou non traitées, les pathologies vasculaires sont tout aussi graves que le Covid-19. Les sociétés savantes de Médecine Vasculaire et Chirurgie Vasculaire, associées à leur Conseil National Professionnel alertent les patients sur le besoin de reprendre contact au plus vite avec les médecins et chirurgiens vasculaires.
Depuis le début du confinement, les patients sont très inquiets à l’idée de se rendre dans un établissement de soin ou un cabinet médical, lieu de contagion possible. Ainsi les médecins et chirurgiens spécialistes des maladies vasculaires ont vu leurs patients déserter les consultations. Or le COVID-19 n’a pas diminué la gravité de ces pathologies.
« La gravité du COVID-19 sur certains patients ne doit pas occulter les conséquences parfois dramatiques de maladies vasculaires non suivies ou non traitées. Aujourd’hui, les médecins et spécialistes des pathologies vasculaires se sont organisés pour accueillir ces patients en toute sécurité. Il est impératif qu’ils reviennent en consultation, et ils peuvent le faire de façon sereine », détaille le Pr Eric STEINMETZ, chirurgien vasculaire et endovasculaire - chef du service de chirurgie cardio-vasculaire et thoracique du CHU François Mitterand à Dijon, et Secrétaire Général de la Société de Chirurgie Vasculaire et Endovasculaire de langue française.
Par exemple, l’artériopathie des membres inférieurs, non traitée, peut entraîner une amputation. Cette maladie est due à un dépôt de cholestérol dans les artères, qui perturbe la circulation sanguine et réduit l'apport d'oxygène aux muscles. Autre exemple, la sténose carotidienne, rétrécissement de la carotide dans le cou peut provoquer un AVC. Ce rétrécissement doit être surveillé et traité avant la survenue des complications.
Reprise sécurisée des consultations et des soins
Les médecins et spécialistes vasculaires appellent les patients à reprendre rendez-vous avec leurs médecins généralistes ou spécialistes pour mettre en place la prise en charge ou le suivi adaptés.
Après une période de confinement, les médecins et chirurgiens vasculaires se sont organisés pour accueillir les patients dans les cabinets médicaux, chirurgicaux, les cliniques et les hôpitaux :
Afin de permettre un suivi rigoureux pour tous les patients quelles que soient leurs pathologies, et notamment les maladies des artères et des veines, toutes les précautions seront prises pour protéger nos patients du Covid, mais le risque ne sera jamais égal à zéro. Dans tous les cas, les risques encourus par la maladie des veines ou des artères seront mis en balance avec les risques dus au Covid.
POUR EN SAVOIR PLUS Rappels sur les pathologies et les signes qui doivent inquiéter
Artérite ou artériopathie des membres inférieurs
Anévrysme de l’aorte
Sténose carotidienne
Abords pour hémodialyse
Varices
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Que sait-on des liens entre confinement et consommation d'alcool ?
L'Organisation mondiale de la Santé a déclaré que l’épidémie de Covid-19 était devenue pandémie le 11 mars 2020. Afin de freiner la propagation de cette maladie contagieuse en France, l'ensemble de la population a été mise en quarantaine.
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Coronavirus, comment vous protéger et protéger votre entourage
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COVID 19 les 4 gestes barrières
SE LAVER LES MAINS
Pourquoi se laver les mains ? Lorsqu’on a une infection virale, on peut facilement transmettre les virus en touchant une autre personne ou les déposer sur des surfaces (lavabos, plan de travail, poignées de porte…) ou des objets (brosse à dents, couverts…). On peut donc attraper des virus quand on entre en contact avec des personnes malades ou quand on touche des objets et des surfaces contaminés et que l’on porte ensuite les mains au visage (bouche, yeux et nez). Quand se laver les mains ? Il est recommandé de se laver systématiquement les mains :
Comment se laver les mains correctement ?
Les mains doivent être lavées à l’eau et au savon (de préférence liquide) pendant 30 secondes, en frottant les ongles, le bout des doigts, la paume et l’extérieur des mains et entre les doigts. Une solution hydro-alcoolique peut aussi être utilisée en l’absence d’eau et de savon. J’apprends à mon enfant à se laver les mains Le plus tôt possible, montrez à votre enfant comment bien se laver les mains et pensez à lui couper court les ongles. Se laver les mains doit devenir un réflexe quotidien, même en dehors des périodes d’épidémies, pour se protéger de tous les microbes en circulation (virus, bactéries…).
ÉTERNUER DANS SON COUDEPourquoi éternuer et tousser dans son coude ? Lorsqu’on est infecté, l’éternuement et la toux projettent des gouttelettes et microgouttelettes contenant des virus, saletés, poussières et sécrétions venant du nez et des poumons. Les microbes se transmettent très facilement par des minuscules gouttelettes qui sont projetées dans l’air quand une personne malade tousse ou éternue. L’éternuement peut ainsi propager des virus sur 1 à 6 mètres à la vitesse de 50 kilomètres à l’heure. N’importe qui se trouvant sur la trajectoire d’un éternuement ou d’une toux peut respirer ces microbes et être malade à son tour. Comment éternuer et tousser ? Éternuer ou tousser dans le pli de son coude, plutôt que dans ses mains limite le risque de contamination. En effet, si l’on se couvre la bouche et le nez avec la main, les microbes déposés sur la main peuvent se transmettre à d’autres personnes, par exemple en se serrant la main ou en touchant un objet. C’est pourquoi il est recommandé d’éternuer ou de tousser dans le pli de son coude. Si ce n’est pas possible (ex : si l'on tient un enfant dans les bras), il est recommandé de se couvrir la bouche avec un mouchoir à usage unique, de le jeter puis de se laver les mains. Dans le cas où l’on a toussé ou éternué dans ses mains, il faut se laver les mains dès que possible pour ne pas contaminer des personnes ou des objets.
UTILISER UN MOUCHOIR À USAGE UNIQUEPourquoi utiliser un mouchoir à usage unique ?
En cas d’infection (un rhume, une grippe par exemple), le nez coule et évacue un maximum de virus. Comment se moucher ? Pour se moucher, il est conseillé d’utiliser un mouchoir à usage unique, de jeter immédiatement le mouchoir à la poubelle puis de se laver les mains. À la maison, une poubelle fermée par un couvercle est préférable.
PORTER UN MASQUE JETABLE QUAND ON EST MALADEPourquoi porter un masque quand on est malade ? Quand on a une maladie respiratoire contagieuse (grippe par exemple), on peut facilement transmettre ses virus en touchant directement une autre personne (en l’embrassant ou en lui serrant la main par exemple) et en toussant ou en éternuant. Le masque jetable (type « masque chirurgical ») est l’accessoire à adopter pour éviter de diffuser ses virus. Il permet d’éviter la diffusion « directe » des microbes. La diffusion « indirecte » par les mains est toujours possible et il faut donc les laver régulièrement. Quand utiliser un masque ? Lorsqu’on doit rendre visite ou que l’on a dans son entourage des personnes âgées, des bébés, des personnes qui ont une maladie chronique ou des femmes enceintes, il est recommandé de porter un masque jetable dès l’apparition des premiers signes (fièvre, toux, éternuement). Comment porter le masque ? Après s’être lavé les mains, on place le masque sur le visage, puis on l’attache (soit par les élastiques derrière les oreilles, soit par les lacets derrière la tête et la nuque). Le bord haut (qui est rigide dans certains modèles de masque) doit être bien moulé sur la racine du nez et le masque doit être abaissé sous le menton. Le masque n’est pas réutilisable, il doit être changé toutes les 4 heures ou dès qu’il est mouillé. Après utilisation, il doit être jeté dans une poubelle couverte, puis les mains doivent de nouveau être lavées.
Source AMELI - Photos Phovoir |
Le coronavirus suscite une forte inquiétude
Réalisée au lendemain de l'annonce du premier Français à perdre la vie à cause de l'épidémie (décédé le 26 février à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris), cette enquête de Ifop réalisée pour le site d'information santé llicomed.com montre que le Coronavirus suscite un niveau record d'inquiétude chez les Français au point que le gouvernement n'a plus seulement affaire à une crise d'ordre sanitaire et biologique mais aussi une crise de nature psychologique et politique.
1 ) L'épidémie de Coronavirus suscite un niveau record d'inquiétude chez les Français
Plus de six Français sur dix (61%) se disent inquiets pour eux et leur famille, soit une proportion en forte hausse par rapport à ce que l'Ifop avait pu observer en fin janvier (44%, +17 points) Ce niveau d'inquiétude est le plus élevé jamais observé à l'égard d'un virus lors des principales crises sanitaires vécues au cours des quinze dernières années (35% pour la grippe aviaire en 2006, 35% pour la grippe A en 2009 et 55% pour Ebola en 2014). Cette inquiétude est particulièrement intense dans les grandes agglomérations (68% chez les habitants de l'agglomération parisienne), dans les milieux populaires (68% chez les ouvriers) et les personnes généralement les plus sceptiques à l'égard des pouvoirs publics (ex : 72% chez les sympathisants des Gilets Jaunes, 76% chez les sympathisants RN)
2) Les Français s'avérèrent de plus en plus critiques à l'égard de la gestion gouvernementale de cette crise sanitaire et des informations données par les pouvoirs publics
Le jugement de la population sur l'action du gouvernement face au coronavirus se montre de plus en plus sévère au regard du nombre croissant de Français estimant qu'il cache certaines informations (57%, +12 points par rapport au 29-30 janvier) De même, les Français ne sont désormais plus qu'une minorité à trouver que le gouvernement Philippe a communiqué de manière claire (48%, -11 points par rapport au 29-30 janvier), qu'il a réagit rapidement (48%, -11 points par rapport au 29-30 janvier) ou qu'il a pris toutes les mesures sanitaires nécessaires (46% , -14 points par rapport au 29-30 janvier). Enfin, la majorité des personnes interrogées estiment qu'il ne donne pas tous les moyens aux infrastructures et professionnels de santé pour éviter la propagation de l'épidémie en France (53%).
3) Une forte inquiétude à l'idée de fréquenter des lieux publics (stade, transports en commun) et les étrangers originaires des zones les plus touchées par le virus (Asie, Italie)
Une majorité de la population exprime une inquiétude à fréquenter des lieux publics comme les stades (54%) ou les transports en commun : 54%, sachant que cette peur monte à 56 % chez les utilisateurs quotidiens des transports collectifs. L'impact dans les autres aspects de la vie quotidienne est plus limité mais il est quand même loin d'être négligeable si l'on en juge le niveau d'inquiétude exprimée à l'idée d'aller dans un salon/exposition (41%), faire ses courses (31%) ou encore aller voter aux prochaines élections municipales (25%).
Cette inquiétude s'exprime également à l'égard des étrangers en général (57%) et notamment de ceux originaires des zones les plus touchées par le virus comme l'Asie (60%) ou l'Italie (56%).
Méthodologie : Étude Ifop pour llicomed.com publiée en exclusivité dans le Parisien réalisée par internet du 27 au 28 février 2020 auprès d'un échantillon de 1 004 Français âgés de 18 ans et plus. POUR LIRE LES RESULTATS DE L'ETUDE, CLIQUEZ SUR LE LIEN CI-DESSOUS : |
Les français et les maladies rares
À l'occasion de la journée internationale des maladies rares, la Fondation Groupama publie son enquête annuelle sur « les Français et les maladies rares » en association cette année avec les filières de santé maladies rares. En les interrogeant sur leurs connaissances, leurs perceptions et leurs opinions, cette étude est destinée à comprendre et analyser le regard des Français sur les maladies rares tout en les informant et sensibilisant à cette cause importante. 93% des Français ont déjà entendu parler des maladies rares.
Le sondage OpinionWay pour la Fondation Groupama pour la santé révèle que la notion de maladie rare est aujourd'hui bien connue : 9 Français sur 10 en ont entendu parler et 3 Français sur 10 sont directement ou indirectement concernés. Il y a peu d'idées fausses sur les maladies rares. Une grande majorité de Français sait : qu'elles ne sont pas toutes contagieuses (92%), qu'elles ne concernent pas uniquement des enfants (92%), qu'elles sont difficiles à diagnostiquer (88%), que l'on distingue plusieurs milliers de maladies rares différentes (80%) et qu'elles sont invalidantes (71%). En revanche, la majorité des Français se trompe quant au nombre de malades.
60% DES FRANCAIS IGNORENT QU'ELLES TOUCHENT 3 MILLIONS DE FRANÇAIS
Si les maladies rares sont aujourd'hui bien identifiées par les Français, ils sont encore trop nombreux à penser, à tort, qu'elles sont peu rependues, et cette tendance ne fait que s'accentuer depuis 2018. En effet, 60%́ des Français pensent que les maladies rares concernent moins de 50 000 personnes en France. PRIORITÉ À LA PRISE EN CHARGE MÉDICO-SOCIALE DES PATIENTS
Pour faciliter la vie des personnes atteintes de maladies rares, Les Français considèrent qu'il faut miser sur l'aspect médical, le lien social et la sensibilisation du grand public :
64% des Français considèrent que la prise en charge médico-sociale est une priorité
Le renforcement des campagnes d'information et de sensibilisation à destination du grand public et de professions paramédicales est un enjeu important, mais perçu comme secondaire pour plus de 60% des Français.
LES FILIERES DE SANTE MALADIES RARES (FSMR) LA MÉTHODOLOGIE DE L'ÉTUDE OPINIONWAY POUR LA FONDATION GROUPAMA Cette étude a été réalisée auprès d'un échantillon de 1008 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constituée selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d'âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d'agglomération et de région de résidence. Les interviews ont été réalisées par questionnaire autoadministré en ligne sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview). Les interviews ont été réalisées du 15 au 16 janvier 2020. OpinionWay a réalisé cette enquête en appliquant les procédures et règles de la norme ISO 20252. |
DASTRI, un enjeu de santé publique et environnemental
DASTRI publie les résultats de la 6e édition du baromètre Ifop sur les pratiques des patients en auto-traitement et des utilisateurs d’autotest(1) concernant les déchets de soin à risque infectieux (DASRI) perforants qu’ils produisent à leur domicile. Le sondage révèle que près de 7 patients sur 10(2) rapportent en point de collecte leurs DASRI dans la boîte à aiguilles jaune à couvercle vert distribuée gratuitement en pharmacie. Si les bonnes pratiques s’améliorent chez les moins de 35 ans, elles peinent à s’améliorer chez les patients souffrant d’une pathologie de courte durée. L’étude met également en lumière l’importance de la dimension environnementale de la filière pour les patients.
Santé publique et environnementAujourd’hui, 1,7 million de patients sont concernés en France et plus de 18 000 pharmacies se sont engagées dans le réseau DASTRI (objectif initial 5 000) pour distribuer et recueillir les boîtes une fois remplies, soit environ 4 pharmacies sur 5, référencées sur l’outil de géolocalisation en ligne.
Depuis 2013, elles ont distribué 15 millions de boîtes en France métropolitaine et en Outre-mer. Dans la mesure où ces déchets ne suivent pas ce circuit de collecte entièrement gratuit et ultra sécurisé, ces déchets peuvent créer des accidents. Les personnes amenées à les manipuler après utilisation par les patients peuvent ainsi se piquer et être contaminées.
Le saviez-vous ?
Il arrive qu’un agent de collecte ou de tri se pique avec un déchet de soin perforant jeté dans la poubelle destinée aux déchets ménagers. Il fait alors l’objet d’un traitement médical préventif et d’un suivi lourd. 1/3 des patients l’ignore (32%), il est donc essentiel qu’ils adoptent le bon geste de tri en allant chercher leur boîte DASTRI en pharmacie.
De bonnes pratiques en matière de gestion des DASRI qui continuent à progresser69% des patients en auto-traitement ont adopté le bon geste de tri en allant chercher leur boîte DASTRI en pharmacie et en la rapportant dans l’un des 18 000 points de collecte du réseau (+1 point vs. 2018). A contrario, 31% des sondés déclarent jeter la boîte (10%) ou leurs DASRI en vrac dans le bac des déchets ménagers (10%), celui des recyclables avec (5%), ou sans la boîte (6%). Au total, 84 % des patients ont adopté si ce n’est la totalité, tout au moins l’essentiel des bonnes pratiques en matière de gestion des DASRI perforants produits au domicile (vs. 82 % en 2018).
Une prise de conscience encore insuffisante concernant les autotests VIHLors de l’achat d’un autotest VIH, à peine plus de la moitié des utilisateurs a reçu une boîte DASTRI(54% vs. 53% en 2018). Ils sont cependant 61% à rapporter l’autopiqueur en point de collecte, avec ou sans cette boîte, soit une augmentation de +6 points vs 2018. « A chaque délivrance d’un autotest, nous proposons une boîte DASTRI accompagnée de la liste des centres de prise en charge concernés par la pathologie, témoigne Caroline M, pharmacienne dans l’Oise. Le tout est ficelé par un élastique pour que rien ne soit oublié à la délivrance. Nous conseillons de nous rapporter la boîte bien fermée une fois le test effectué. En tant que responsables de santé, notre devoir est la prévention des risques infectieux et l’accompagnement des patients. »
Santé connectée et nouveaux dispositifs médicaux, une véritable avancée pour les patients, un vrai défi pour la filièreLes nouveaux dispositifs médicaux associant électronique et perforant constituent une véritable avancée tant en termes d’amélioration de la gestion de la pathologie que de confort pour les patients. Ils posent en revanche certaines difficultés en termes de prise en charge de leur fin de vie mais également de tri pour les patients. Les pratiques s’améliorent toutefois nettement puisque les 2/3 (66%) des utilisateurs de pompes Omnipod (soit 274 sondés sur les 1 829) les rapportent en pharmacie dans la boîte carton prévue à cet effet en vue de leur recyclage Une augmentation de +12 points vs. 2018 qu’il convient de saluer ! Le Projet de loi sur l’économie circulaire qui vient d’être discuté au Parlement devrait apporter des clarifications.
Des professionnels de santé à mobiliser ou remobiliser face à des citoyens « Dastrieurs » de plus en plus sensibilisés et engagésAlors que les boîtes DASTRI restent peu prescrites par les médecins - qui ne sont qu’un tiers à les mentionner sur l’ordonnance - et que les pharmaciens ne la délivrent pas systématiquement, 60% des patients déclarent demander eux-mêmes une boîte aux professionnels. Bien que le geste du tri peine à s’améliorer chez les patients de courte durée (42% en 2019 vs. 48% en 2018), certains résultats du baromètre se révèlent prometteurs. Les jeunes de moins de 35 ans sont en effet 6% de plus à avoir fait l’effort de rapporter leurs DASRI dans un point de collecte par rapport à l’an dernier. Et parce que les patients sont aussi des citoyens de plus en plus engagés pour la protection de la planète, ils établissent un lien évident entre santé et environnement puisque 88% des patients disent vouloir des produits de santé moins impactant pour l’environnement. Ils préconisent également l’utilisation de boîtes en plastique recyclés (53%) ou de boîtes réutilisables (47%). Un important travail de pédagogie et de conviction reste à mener par l’éco-organisme en 2020 auprès des pouvoirs publics puisque la réglementation française l’interdit encore, contrairement à d’autres pays !
Dastri le 28/01/2020 (1) Pour maladies infectieuses transmissibles (2) Enquête menée auprès d’un échantillon de 1 829 patients en auto-traitement générant des DASRI et de 427 personnes ayant déjà acheté un autotest de diagnostic VIH en pharmacie, réalisée par Internet du 30 octobre au 9 décembre 2019. |
Dry January, c'est parti
L'alcool est le deuxième facteur de risque de cancer évitable après le tabac et provoque 16 000 décès par cancer par an en France
Le Dry January®, surnommé #LeDefiDeJanvier, aura bien lieu. Cette initiative de France Assos Santé, dont la Ligue contre le cancer est membre, encourage les français à faire une pause d'un mois dans leurconsommation d'alcool. Un répit offert à l'organisme, mais aussi une occasion de réfléchir à la place qu'occupe l'alcool dans le quotidien et à ses effet sur la santé.
« Les risques liés au tabac, premier facteur de risque de cancer évitable en France, sont connus. Concernant l'alcool, qui se place en seconde position, une réelle prise de conscience et des actions de sensibilisation efficaces sont indispensables. J'alertais par exemple récemment sur le danger des bières ultra-fortes, jusqu'à 16 degrés d'alcool, en vente libre et à des prix dérisoires... Une pratique commerciale inexcusable et un attentat à la santé des jeunes ! La Ligue contre le cancer s'engage pour protéger la santé de tous, en particulier celle des populations les plus vulnérables, souvent les plus concernées par les dégâts de l'alcool sur leur santé. » explique le professeur Axel Kahn, président de la Ligue contre le cancer.
Les actions de la Ligue contre le cancer pour le Dry January
Alcool et cancers : des risques peu connus mais avérés
Cependant, ces arguments scientifiques restent largement méconnus : en juin 2018, la Ligue contre le cancer publiait une étude démontrant que les français étaient peu conscients des dangers liés à l'alcool sur leur santé - et notamment sur l'apparition de cancers : plus de la moitié des Français (54%) n'ont pas le sentiment de prendre des risques en consommant de l'alcool et seuls 23% savent que l'alcool est le deuxième facteur de risque de cancer évitable.
La Ligue contre le cancer s'inquiète du poids du lobby de l'alcoolLes industriels de l'alcool ont une très forte influence en France, notamment sur les pouvoirs publics. Celle-ci est flagrante : 77 % des Français en ont conscience et sontfavorables à davantage de mesures de prévention contre l'alcool (sondage Ligue contre le cancer/Opinion Way - juin 2018). La Ligue contre le cancer, en portant avec les autres associations de France Assos Santé #LeDefiDeJanvier, fait face à un opposant puissant qui sait adapter son discours et sa stratégie pour contrer la mission de prévention des acteurs de santé. En associant le danger de l'alcool aux seules « consommations excessives », en prônant la « modération » ou la « consommation raisonnable », les industriels de l'alcool instrumentalisent laprévention pour préserver leur activité économique.
Source Ligue contre le cancer Twitter : @fr_dry Facebook : DryJanuaryFR Instagram: dry_januaryfr Web : www.dryjanuary.fr
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Cancer du sein, trop vieille pour ça ?
Elles ont 75, 78 ou 82 ans. L’âge d’être grand-mères, une vie derrière elles, mais il ne faudrait pas l’oublier, pour beaucoup d’entre elles encore des années devant. 15 ans peut-être, voire plus pour certaines ? Pour chacune d’elles, ce n’est pas rien. Et ce devrait être bien assez pour qu’on leur manifeste le même égard qu’à leurs filles. Mais qui se soucie de surveiller la santé de leurs seins à cet âge ? Passés 74 ans, les femmes n’entrent plus dans les cases du dépistage organisé et l’on constate qu’elles se retrouvent comme laissées pour compte d’une vigilance qui devrait pourtant persister. Trop vieilles pour qu’on les embête avec ça ? Peu à risque, parce qu’un cancer à cet âge ça n’évolue que lentement ? Non. Ce sont des idées reçues. Aussi fausses que tenaces, elles contribuent à ce grand silence et au manque d’information qui mettent les femmes âgées en danger : à la merci de tumeurs plus importantes, de traitements plus lourds et plus invalidants, de pronostics plus sombres. Le cancer du sein de la femme âgée représente un enjeu de santé publique majeur, qui ne fera que s’accroître à mesure que l’espérance de vie augmente, dans de nombreux pays. La France n’y échappe pas. Chaque année, près d’un quart des nouveaux cancers du sein diagnostiqués concernent des femmes de plus de 75 ans. 48 % des décès par cancer du sein surviennent aussi dans cette même population. Qu’en sera-t-il, lorsqu’en 2030, la population comptera 20 % de femmes de plus de 70 ans, si l’on ne s’en préoccupe pas ? Parce que les femmes méritent que l’on sauve leurs seins et leurs vies à tout âge, le Collège national des gynécologues obstétriciens français (CNGOF) a choisi de mener campagne, avec le soutien de la Ligue nationale contre le cancer et son comité du Bas-Rhin, pour sensibiliser les femmes et leurs médecins à cette nécessité de poursuivre examens cliniques et dépistage individuel réguliers : la vie ne s’arrête pas à 74 ans, la surveillance non plus.
Femmes âgées : quel dépistage en France ?Chaque année, 58 000 nouveaux cas de cancer du sein sont diagnostiqués. En dépit des progrès thérapeutiques, la maladie cause toujours 12 000 décès. 45 % des femmes atteintes ont plus de 65 ans. « La fréquence s’accroit avec l’âge », rappelle le Pr Marc Espié, oncologue et responsable du centre des maladies du sein de l’hôpital Saint-Louis à Paris. Témoins ces données épidémiologiques des Etats-Unis : de 75,8 cas de cancers pour 100 000 femmes avant 65 ans on passe à 402,7 pour 100 000 entre 65 et 69 ans, plus de 482 pour 100 000 femmes âgées de 80 à 84 ans. « Plus on va vivre vieux, plus le risque va augmenter », prévient le Pr Espié, rappelant le contexte français « où l’espérance de vie à 80 ans pour une femme est déjà la plus longue en Europe. » Le dépistage organisé, pris en charge par l’assurance maladie, est aujourd’hui proposé à toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans, qui reçoivent tous les deux ans l’invitation d’un centre de gestion à s’y soumettre. Ses modalités prévoient un examen clinique et une mammographie (2 incidences : face et oblique externe), soumise à la double lecture de deux radiologues, parfois complétée d’une échographie mammaire. Le taux de participation est variable d’une classe d’âge à l’autre : si elle a diminué chez les femmes de 50-74 ans, comme le montre la base de données nationale du programme de dépistage organisé (Source : Santé Publique France) on observe sur la même période une augmentation de la participation des femmes de 70 à 74 ans. « Cela montre que contrairement aux plus jeunes, elles adhèrent à la nécessité d’une surveillance de leurs seins » souligne le Pr Carole Mathelin, chef du service de sénologie au CHU de Strasbourg et responsable de la commission sénologie au CNGOF. Cette adhésion visiblement plus importante au dépistage avec l’avancée en âge n’est malheureusement pas entretenue, comme si subitement la santé des seins des femmes n’avait plus d’importance. Une fois sorties de la tranche d’âge concernée par le dépistage organisé et soufflées les 75 bougies, terminés les courriers : les femmes ne sont pas invitées de façon soutenue à le poursuivre individuellement ou alors de façon très inégale. Une étude observationnelle publiée à l’été 2013 1, menée par l’institut Bergonié à Bordeaux, auprès de 91 structures gestionnaires du dépistage organisé en France, révélait que 75 % d’entre elles ne prévoient même pas de courrier systématique aux patientes, ne serait-ce que pour leur signaler qu’elles atteignent l’âge de sortie du programme. 25 % (soit 22 structures) prennent la peine de les prévenir : six seulement par une lettre dédiée, proposant majoritairement pour la suite que le relais de prise en charge soit assuré par le gynécologue ou le médecin traitant, et sans recommandations claires. Une absence d’information, qui contribue à ancrer cette idée fausse et trop répandue que la surveillance n’a plus aucune importance passés les 74 ans révolus. Les études incluant les femmes de plus de 74 ans dans le dépistage organisé du cancer du sein n’ont pas montré de bénéfices. Mais attention à ne pas confondre prévient le Dr Jean-Yves Seror, radiologue au Centre Duroc à Paris et membre de la commission sénologie du Collège : « ce n’est pas parce que le dépistage n’a pas fait ses preuves en tant que programme organisé de santé publique au-delà de 74 ans, qu’il faut en déduire son inutilité individuelle. » Ce n’est en effet pas parce que le programme s’arrête qu’il n’y a plus de risque : la majorité des femmes n’est pourtant même pas informée que ce risque de développer un cancer du sein ne disparait pas, comme par magie, à la fin du dépistage organisé. Selon l’étude menée en 2013 auprès des centres de gestion, seuls deux des courriers spécifiques adressés en fin de programme aux femmes âgées leur précisait clairement que le risque de cancer du sein persiste après 74 ans. Et il n’est pas moindre, comme on le constate malheureusement aujourd’hui : c’est pour cela que le Collège a choisi de se mobiliser.
Cancers du sein de la femme âgée : des particularités à surveiller de près« Les données épidémiologiques et sociétales soulignent la méconnaissance du cancer de la femme âgée » déplore le Pr Carole Mathelin. Ces cancers du sein présentent en effet des caractéristiques clinico-pathologiques et évolutives différentes de celles de la femme jeune. « Le vieillissement s’accompagne de la survenue plus fréquente de tumeurs présentant des caractéristiques histologiques favorables (carcinomes de bas grades, récepteurs hormonaux positifs, absence d’expression ou d’amplification d’HER2) ». De là à en déduire qu’elles sont moins dangereuses, il y a un pas à ne surtout pas franchir. « Il faut absolument lutter contre cette idée qu’un cancer du sein chez une femme âgée est forcément de bon pronostic. L’idée reçue, selon laquelle en vieillissant les tumeurs poussent plus lentement et que ce n’est pas le cancer qui tuera n’est pas si vraie que cela non plus » martèle le Pr Marc Espié, oncologue et responsable du centre des maladies du sein de l’hôpital Saint-Louis à Paris. L’épidémiologie montre en effet que la mortalité spécifique par cancer du sein augmente au contraire avec l’âge. « Au total, les survies à 3 et 5 ans après traitement d’un cancer du sein chez la femme âgée sont nettement diminuées en comparaison avec des femmes plus jeunes » 2 souligne le Pr Mathelin. Selon les données du réseau des registres de cancers ( Francim 2013 ), de 85 % entre 55 et 64 ans, la survie diminue à 78 % après 75 ans. Cela n’a rien à voir avec le vieillissement. « Jusqu’à 85 ans, la première cause de mortalité de la femme âgée atteinte d’un cancer du sein est le cancer du sein, pas ses autres pathologies (comorbidités) » insiste la sénologue. Si survie réduite il y a, avec un taux de récidive locale à 5 ans augmenté à partir de 80 ans, c’est que « les femmes âgées sont plus susceptibles de présenter un cancer à un stade plus avancé, lorsqu’elles ne se soumettent plus à un dépistage ». « Les lésions très précoces, comme les carcinomes canalaires in situ ne sont diagnostiquées que chez 5% de la population âgée ». Au quotidien, radiologues et sénologues constatent régulièrement cet inquiétant état des lieux, mis en évidence par diverses études menées dans le monde ces dernières années : les femmes âgées à qui l’on découvre un cancer du sein et qui n’ont pas continué à être suivies par un dépistage régulier ont moins de chances d’être atteintes de petites lésions très localisées 3. En examinant dans la cohorte WHI (vaste étude randomisée américaine destinée à évaluer les différentes stratégies de prévention de diverses maladies après la ménopause) -le cas de 1914 femmes de plus de 75 ans atteintes d’un cancer du sein, on s’aperçoit4 que celles qui n’avaient pas eu de mammographie récente (depuis plus de cinq ans) présentent des tumeurs moins bien différenciées, à des stades plus avancés que celles qui ont bénéficié d’un examen depuis moins de deux ans. En France, l’étude menée à partir de la cohorte Senometry, auprès de 7965 patientes traitées au CHU de Strasbourg entre 2001 et 2017, explorant les particularités cliniques et pathologiques de leurs cancers du sein, selon leur âge, souligne également les dégâts du retard diagnostic : les femmes de plus de 75 ans consultent plus souvent avec des tumeurs de taille importante. Il n’est pas rare qu’elles atteignent « de 3 à 5 cm, alors que nos appareils de mammographie et d’échographie permettent des diagnostics de lésions de très petite taille » confirme le Dr Seror, dans son cabinet de radiologie parisien. Les cancers diagnostiqués chez les plus de 75 ans présentent aussi des atteintes ganglionnaires et plus souvent des métastases. En clair, une maladie plus grave, qui s’explique « par sa découverte souvent tardive, à un stade plus avancé, du fait de l’arrêt fréquent de la pratique des mammographies et d’examens cliniques mammaires inconstamment réalisés par les médecins sur leurs patientes âgées » regrette le Pr Mathelin. Paradoxalement, en comparant leurs tumeurs à celles de femmes plus jeunes dans la cohorte Senometry, on relève chez les plus âgées une proportion plus importante de variétés histologiques moins agressives. Soit des tumeurs qui auraient a priori été dites de bon pronostic : à condition de les prendre à temps, ce qui suppose de ne pas laisser s’installer « ce hiatus trop important entre fin du dépistage organisé et diagnostic » résume le Dr Seror.
Le médecin traitant, trop peu présent ?
Seules 4,3 % des tumeurs du sein des femmes de plus de 75 ans sont suspectées grâce à un examen clinique systématique mené par leur médecin traitant. C’est la proportion établie par le travail mené dans le cadre d’une thèse de médecine soutenue à Pau en octobre 2013 5, qui s’est penchée sur les modalités diagnostiques du cancer du sein chez la femme âgée. Reprenant les cas de 329 patientes de plus de 75 ans prises en charge entre début 2008 et fin 2010 à l’institut de cancérologie Bergonié de Bordeaux, il apparaît que 58 % des tumeurs ont été découvertes par les patientes elles-mêmes,
Pour sauver ses seins, peu importe l’âge civilAprès 75 ans, comme avant, un cancer du sein détecté par mammographie permet son diagnostic à un stade plus précoce que s’il est d’abord repéré par la patiente ou son entourage. Il nécessitera moins de traitement et sera moins pourvoyeur de mortalité : le dépistage offre donc le même bénéfice que chez les femmes plus jeunes6. A 78 ans comme à 35, « la précocité du diagnostic est le meilleur garant de l’amélioration du pronostic » résume Carole Mathelin. L’âge avançant, il est en revanche d’autant plus important de prendre la tumeur à temps, que les comorbidités, qui deviennent plus fréquentes, pourraient se révéler une contre-indication ou un frein au choix thérapeutique (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie). Il ne s’agit pas de soumettre toutes les femmes âgées à un dépistage organisé, placé sous le feu des critiques ces dernières années, accusé d’être pourvoyeur de sur-traitements : mais il convient d’informer clairement les femmes, leur entourage et les médecins qui les suivent sur la nécessité de ne pas baisser la garde. « La place de l’examen clinique mammaire lors des consultations médicales doit être renforcée, et il est utile d’inviter les femmes qui le souhaitent à poursuivre un dépistage mammographique individuel lorsqu’elles ont dépassé l’âge du dépistage organisé » insiste le Pr Mathelin. « L’examen clinique et la mammographie : un binôme essentiel et efficace », appuie le Dr Seror. A minima, il est en tous cas capital d’informer les femmes de l’utilité d’en discuter avec leur médecin et sensibiliser ces derniers. Les recommandations actuelles, adoptées par diverses sociétés savantes, au vu des diverses études observationnelles menées sur l’épidémiologie des cancers de la femme âgée, vont toutes dans le même sens : pour estimer que les femmes en tireront bénéfice et les inciter à poursuivre individuellement un dépistage tous les deux ans, « ce n’est pas l’âge civil qui compte, mais l’âge physiologique qui doit être pris en considération », explique le Pr Marc Espié. Le Collège de radiologie américain recommande ainsi que l’on décide d’arrêter le dépistage en se fondant sur l’état de santé de chaque femme plutôt que son âge 7. L’American Cancer Society8 considère dans ses dernières recommandations qu’il convient de le poursuivre tant que la femme est en bonne santé et dès lors que s’attend à ce qu’elle vive encore au moins 10 ans. « Idéalement, il conviendrait de réaliser une première mammographie deux ans après la sortie du dépistage organisé, afin de pouvoir établir un comparatif dans le temps » souligne le Dr Jean-Yves Seror. L’examen devrait ensuite être réalisé tous les deux ans : le risque de cancers de l’intervalle est en effet moindre en vieillissant. Il est d’autant plus aberrant de ne pas poursuivre un dépistage individuel, si elle le souhaite, que l’examen par imagerie se révèle particulièrement efficace chez la femme âgée. « Les seins sont plus clairs et leur densité diminuant avec l’âge, la mammographie offre à la fois une très bonne sensibilité et une bonne valeur prédictive. Son interprétation est plus facile, moins susceptible de faux négatifs, comme de faux positifs » explique le radiologue. « Une image nodulaire apparue sur une mammographie chez la femme âgée invite d’emblée à la vigilance et sera considérée comme un cancer jusqu’à preuve du contraire ». L’échographie, ne sera réalisée en complément qu’en cas de doute « mais s’avère rarement nécessaire. » La biopsie est également simple à réaliser et ne souffre pas de contre-indications, « même lorsque la patiente est sous traitement anticoagulants » précise le radiologue. Les taux de détection de cet examen et sa valeur prédictive positive (avec des taux de rappel plus faibles) sont également plus élevés chez les femmes de 70 ans, et augmentent même avec l’âge, même après 90 ans, confirmant l’utilité d’un dépistage, passé l’âge limite du dépistage organisé. 9
Pouvoir choisir le traitement adaptéQuel que soit l’âge, « le sein reste un symbole de féminité. » Lorsqu’elle s’impose, face à des tumeurs de taille importante, diagnostiquées tardivement, ou multifocales, « une mastectomie n’est pas plus facile à faire accepter chez une femme âgée » souligne le Pr Marc Espié. En revanche, met-il en garde face au diagnostic d’un cancer, « les femmes qui ont passé le cap des 75 ans ont plus tendance à tester le désir de soin du médecin à leur égard : pense-t-il que cela en vaut encore la peine ? » Pour les sénologues la réponse affirmative ne fait aucun doute : comme pour le dépistage, à partir du moment où l’espérance de vie est estimée à plus ou moins dix ans, aucune raison de ne pas traiter a priori. Le choix thérapeutique doit simplement lui aussi être guidé par la considération de l’état de santé général de la patiente, son âge physiologique, et non pas le nombre de ses années. Et généralement il n’y a pas de contre-indication à ce qu’elles soient traitées, comme le montre l’étude menée par l’équipe du Dr Destounis sur 76885 patients âgées de 75 ans et plus, ayant bénéficié d’une mammographie de dépistage dans un centre de sénologie de l’état de New- York, communiquée lors du congrès annuel de la société de radiologie américaine 10 en novembre dernier. Le taux de détection de cancers découvert par l’examen radiologique était de 8,4/ 1000, avec des tumeurs de 14 mm en moyenne. Signe que la majorité des patientes sont malgré leur âge en bon état général et qu’elles souhaitent se faire traiter : 2% des seulement n’ont pas bénéficié d’une chirurgie, parce que la maladie s’était révélée d’emblée métastatique ou parce qu’elles souffraient par ailleurs de comorbidités majeures. « A tout âge, le traitement choisi doit être le plus satisfaisant possible, et sera identique à ceux des femmes plus jeunes, compte tenu de ce que la patiente peut supporter » détaille le Pr Espié. L’indication chirurgicale est peu ou prou la même et son efficacité semblable quel que soit l’âge : tumorectomie, avec prélèvement du ganglion sentinelle + radiothérapie lorsque la tumeur est inférieure à 3 cm, c’est à dire dépistée assez tôt. « Le développement de nouvelles techniques mini- invasives en radiologie interventionnelle, sous anesthésie locale, peut se également se révéler adapté pour des exérèses extrêmement localisées, chez des patientes âgées inopérables sous anesthésie générale » indique le Dr Seror. Systématique en cas de chirurgie conservatrice, la radiothérapie « peut être adaptée lorsque l’équipement du centre le permet, explique Marc Espié, avec une irradiation per-opératoire, d’une dose équivalente à 5 à 7 séances, ciblée directement, grâce à une sonde, dans le lit tumoral. Bien toléré, cela permet de raccourcir le traitement post opératoire et limiter les aller-retours ». Il existe peu ou pas de données sur l’efficacité d’une chimiothérapie adjuvante dans les méta-analyses et les femmes de plus de 70 ans ne sont pas incluses dans les essais thérapeutiques. Malgré tout, selon les recommandations des sociétés savantes (société internationale d’onco-gériatrie), l’indication de traitement adjuvant n’est pas modifiée par l’âge de la patiente. Si le traitement de la tumeur le nécessite (atteinte ganglionnaire initiale, statut hormonal négatif) et que son espérance de vie le permet, la chimiothérapie peut parfaitement être prescrite, « en adaptant les doses si nécessaires et dès lors que cœur et reins fonctionnent correctement ». Quant à l’hormonothérapie adjuvante, indiquée pour les tumeurs hormono-dépendantes «elle fait aussi bien chez les femmes âgées que les plus jeunes ».
1 Bull Cancer vol.100. N°7-8. Juillet-août 2013 Source CNOGF 1/04/2019 |
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Le don du rein entre vivants
L'agence de la biomédecine à l'occasion de la campagne nationale de sensibilisation au don de rein du vivant du 12 au 25 octobre 2019 et de la Journée européenne du don d’organes le 12 octobre lance une campagne de communication via un clip. Ce film raconte l'histoire de deux amis depuis 30 ans, Raynald et Jean-Marie dont l'un a donné son rein à l'autre. Une émouvante histoire d'amitié qui milite pour le don du rein entre vivants.
En 2018 en France, il y a eu 3 567 greffes de rein dont 541 ont été réalisées grâce au don du vivant d’un proche. La majorité des donneurs sont issus de la fratrie (30%) ou sont des conjoints (29%), des parents (22%) ou encore, possible depuis 2011, un(e) ami(e) (8%). C’est le cas de Jean-Marie qui a donné un rein à son ami Reynald, atteint d’une maladie héréditaire l’ayant amené à avoir besoin d’une greffe.
La greffe de rein à partir de donneur vivant pour les patients en insuffisance rénale reste encore insuffisamment connue et pratiquée. Elle permet pourtant de restituer toutes les fonctions rénales et améliore considérablement la qualité de vie du patient ainsi que son espérance de vie. Mais il n’est pas toujours facile pour le patient d’aborder ce don particulier avec son entourage. Des difficultés à accepter l’idée de faire prendre un risque, aussi minime soit-il, à un proche, est bien compréhensible. C’est donc pour faire connaitre cette solution thérapeutique au plus grand nombre, et notamment à l’entourage des patients, que l’Agence de la biomédecine mène une nouvelle campagne d’information sur le don de rein de son vivant. Comme l’année passée, deux personnes ayant fait l’expérience du don de rein du vivant ont accepté de témoigner de leur histoire.
« Côte à Côte », le nouveau documentaire de l’Agence de la biomédecine Après Gil et Sylvain, deux frères, ce sont deux amis dont l’histoire est présentée cette année : Raynald et Jean-Marie. À travers ce film documentaire de 5 minutes, ils nous racontent le chemin qu’ils ont parcouru ensemble, l’évidence de ce don mais surtout leur amitié qui en est ressortie plus forte que jamais. Une histoire de don, d’amitié aussi touchante que sensible pour inviter chacun à porter un autre regard sur le don et la greffe de rein.
Du 12 au 22 octobre 2019, ce documentaire réalisé par Vincent Pouplard sera diffusé sur le web, les réseaux sociaux et sur le site dondorganes.fr. Un spot radio viendra également soutenir le message d’information sur le don de rein de son vivant ainsi que la possibilité de donner à un(e) ami(e), et sera diffusé sur cette même période sur les chaînes de radio nationales.
- Jean-Marie a donné son rein à son ami Raynald
- Raynald a reçu un rein de son ami Jean-Marie
Parce que de plus en plus de patients attendent une greffe de rein, toutes les sources de greffons comptent et doivent être développées :- Au 31 décembre 2018, 41 273 personnes étaient porteuses d’un greffon rénal - Environ 8 000 nouveaux patients sont en attente d’un rein sur la liste active[1] au 1er janvier 2018 - Il y a eu 3 567 greffes de rein en 2018 dont 541 grâce au don du vivant d’un proche, soit 15% - Dix ans après la greffe, environ 75 % des greffons prélevés sur donneurs vivants continuent de fonctionner, conter environ 57 % pour les greffons à partir de donneurs décédés.
Voir le clipSource agence de la biomédecine 1] La liste « active » représente le nombre de patients inscrits en attente d’une greffe, prêts à recevoir une greffe d’organes. Contrairement aux patients inscrits en attente d’une greffe mais étant en contre-indication temporaire (CIT). Sur la liste nationale d’attente, 45% des patients sont en contre-indication temporaire (CIT).
Théragora |
Dos, n'attendez pas d'avoir mal
Nous passons une partie conséquente de notre temps éveillé assis, debout ou en marchant.
Être attentif à sa posture, à se tenir droit plutôt que voûté, permet de ménager la santé de la colonne vertébrale. Ce sera la thématique de la prochaine campagne de sensibilisation et d’information de l’Association Française de Chiropraxie. A l’occasion de la journée mondiale de la colonne vertébrale du 16 octobre prochain, les chiropracteurs offriront, du 14 au 19 octobre sur rendez-vous, un bilan vertébral et postur
La Journée mondiale de la colonne vertébrale, le 16 octobre, est une campagne de sensibilisation et d’information, portée au niveau international par les instances de représentation des chiropracteurs, à des fins de prévention des troubles musculo-squelettiques. L’édition 2019 sera appuyée par une campagne digitale sur la nécessaire compréhension des causes des douleurs pour accéder au mieux-être
Plus d'infos CHIROPRAXIE & RECHERCHE : QUOI DE NEUF ? |
Pendant la grossesse, pas d'alcool !!!
L’alcool est très présent dans notre environnement et les invitations à en consommer ne manquent pas. Il se peut que vous soyez sollicitée durant la période particulière de votre grossesse.![]()
L’EXISTENCE D’UN RISQUE
Quand vous consommez de l’alcool durant votre grossesse, il passe dans le sang du bébé par l’intermédiaire du placenta. Or, l’alcool est toxique pour le fœtus, il peut nuire à son développement. Il peut être à l’origine de malformations des organes ou entraîner des atteintes du cerveau.
Ce sont les consommations d’alcool importantes et régulières qui sont à l’origine des problèmes les plus graves (que l’on appelle syndrome d’alcoolisation fœtale ou SAF). Toutefois, des consommations plus ponctuelles peuvent également avoir des conséquences sur le bébé.
Tout en connaissant les conséquences de l’alcool sur la grossesse, personne n’est capable de fixer la quantité d’alcool qui serait sans risque pour l’enfant à naître.
UN PRINCIPE DE PRÉCAUTION : 0 ALCOOL DURANT LA GROSSESSE
C’est pourquoi, selon l’application d’un principe de précaution, il vous est conseillé de ne pas consommer d’alcool tout au long de votre grossesse. Toutefois, suivre cette recommandation à la lettre n’est pas toujours facile. Dans tous les cas, si vous en ressentez le besoin, n’hésitez pas à en parler aux soignants qui suivent votre grossesse ou à des professionnels spécialisés dans l’accompagnement des femmes enceintes en difficulté avec l’alcool.
Si vous avez consommé de l’alcool depuis le début de votre grossesse, sachez que l’arrêt est bénéfique à tout moment.
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Alcool : 2 verres par jour et pas tous les jours
Les comportements des Français vis-à-vis de l’alcool, leurs modes de consommation, les risques pour la santé et leur perception, l’impact sur la mortalité, tout comme les modes d’approvisionnement des jeunes de 17 ans auxquels la vente d’alcool est interdite, forment un ensemble de connaissances qui permettent de fonder les stratégies de prévention des consommations excessives d’alcool et d’adapter au mieux les interventions et actions de prévention.
Ainsi, nous constatons : • une consommation d’alcool en France qui reste, en 2017, à un niveau élevé et relativement stable par rapport aux années précédentes : la quantité d’alcool pur consommée par habitant de plus de 15 ans est équivalente à celle de 2013 (11,7 litres). • une très grande hétérogénéité des modes de consommation, notamment selon l’âge et le sexe (JB Richard et coll.). Ainsi, – les consommations quotidiennes d’alcool s’observent essentiellement chez les 65-75 ans (26%) ; elles ne sont que 2,3% chez les 18-24 ans. En moyenne, 10% des 18-75 ans déclarent consommer de l’alcool chaque jour et les hommes trois fois plus que les femmes ; – à l’inverse, les ivresses régulières (au moins dix ivresses au cours des 12 derniers mois) s’observent principalement chez les jeunes de 18 à 24 ans et concernent 19,4% d’entre eux en 2017, contre moins de 1% des plus de 55 ans. Les données de l’enquête Escapad (OFDT) chez les jeunes mineurs de 17 ans (A Philippon et coll.) confirment les données sur l’ivresse ; ils étaient 16,4% à déclarer avoir connu trois alcoolisations ponctuelles importantes dans le mois précédant l’enquête. Les mêmes jeunes mineurs interrogés dans le cadre de l’enquête Escapad n’éprouvent aucune difficulté à s’approvisionner en alcool ; ceux qui ont déclaré avoir bu des boissons alcoolisées dans le mois les ont achetées en magasin pour 91% d’entre eux ; ils sont même 77,5% à en avoir consommé dans un débit de boisson. L’interdiction de vente aux mineurs peut donc être considérée comme non respectée. • qu’il existe une frange de très gros buveurs : 10% des 18-75 ans boivent à eux seuls 58% de l’alcool consommé.
• que l’impact très élevé de l’alcool sur la mortalité se confirme. C Bonaldi et C Hill ont actualisé les fractions de mortalité attribuables à l’alcool qui dataient de 2009. Ils estiment à 41 000 le nombre de décès attribuables à l’alcool en France en 2015 : 30 000 chez l’homme et 11 000 chez la femme. L’alcool serait responsable en France de 7% des décès. C’est plus que ce qui est observé dans nombre d’autres pays européens.
Il est donc nécessaire de réduire la consommation d’alcool pour en limiter les risques sanitaires et les dommages sociaux. Mais comment concilier le fait que la consommation occasionnelle d’alcool soit, pour une majorité de Français, synonyme de plaisir et de convivialité alors que ses usages sont à l’origine d’une très forte morbidité et mortalité dans notre pays et partout où il est consommé dans le monde ?
Développer une stratégie de réduction de risquesLa solution de réconciliation est d’aborder la consommation d’alcool selon une stratégie de réduction des risques. Un travail d’expertise scientifique réalisé sous l’égide de Santé publique France et de l’Institut national du cancer (INCa), rendu public en mai 2017, ouvre la voie 2. Après avoir analysé les risques, les experts ont estimé qu’il fallait trouver un compromis entre les risques attribuables à l’alcool au sein d’une population donnée et le risque acceptable pour un individu qui choisit d’en consommer en connaissance de cause. Sur la base de ce ratio « risque/plaisir », ils ont fixé des repères pour la consommation. Ils recommandent ainsi aux personnes choisissant de consommer de l’alcool de ne pas dépasser deux verres par jour avec au moins deux jours par semaine sans consommation, ce qui peut se traduire par : « Pour votre santé, maximum deux verres par jour, et pas tous les jours ». Ces repères sont d’autant plus attendus qu’ils s’inscrivent dans une tendance à la régulation constatée au sein de la population française. Ainsi, parmi les consommateurs d’alcool, le pourcentage de ceux qui consomment au moins un verre par jour est passé de 24% en 1992 à 10% en 2017. I Obradovic et MA Douchet montrent bien, dans leur focus sur l’étude Aramis, comment les jeunes développent des stratégies d’auto-réduction de risques et des systèmes de régulation solidaire ; jeunes qui sont demandeurs de repères... Les Français ont donc déjà amorcé une synthèse raisonnable, conciliant plaisir et consommation à moindre risque. Promouvoir ces nouveaux repères de façon concordante, quel qu’en soit l’émetteur – pouvoirs publics, producteurs, industriels, débitants… – serait une bonne manière de leur montrer qu’ils ont fait le bon choix : le choix d’une consommation à moindre risque.
Source Bourdillon F. Éditorial. Alcool et réduction des risques. Bull Epidémiol Hebd. 2019;(5-6):88-9. Références [1] GBD 2017 Risk Factor Collaborators. Global, regional, and national comparative risk assessment of 84 behavioural, environmental and occupational, and metabolic risks or clusters of risks for 195 countries and territories, 1990-2017: A systematic analysis for the Global Burden of Disease Study 2017. Lancet. 2018;392(10159):1923-94. [2] Santé publique France, Institut national du cancer. Avis d’experts relatif à l’évolution du discours public en matière de consommation d’alcool en France. Saint-Maurice: Santé publique France; 2017. 149 p. https://www.santepubliquefrance. fr/Actualites/Avis-d-experts-relatif-a-l-evolution-du-discourspublic- en-matiere-de-consommation-d-alcool-en-Franceorganise-par-Sante-publique-France-et-l-Inca
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Le temps de sommeil est en baisse
Le sommeil est reconnu, par tous et depuis toujours, comme un facteur essentiel d’équilibre psychologique et de récupération physique et mentale, quel que soit notre âge, notre environnement, notre état de santé. Il est aussi un plaisir indissociable du repos, du temps personnel et familial, un moment intime de nos habitudes de vie. Ce sommeil est-il en train de disparaître ?
Un déclin de sommeil préoccupantLe déclin du temps de sommeil est en effet préoccupant, tant il parait toucher de manière inexorable nos civilisations connectées. Car partout de par le monde, du Brésil au Japon, des États-Unis à la Chine, de l’Europe à l’Australie, le constat est le même : la proportion de petits dormeurs, en dette de sommeil, ne cesse d’augmenter. Face à une accélération des rythmes où chacun se veut présent au monde et connecté à tout moment, le sommeil peut apparaître comme un temps facultatif, et il est en effet bien malmené dans la compétition quotidienne qu’il mène face aux loisirs et au travail. Les enquêtes du Baromètre de Santé publique nFrance sur le sommeil présentées dans ce BEH montrent que ce déclin est d’abord celui du temps de sommeil total des adultes dans la semaine : en moyenne 6 heures 42 minutes par 24 heures en 2017, soit pour la première fois en dessous des 7 heures nminimales quotidiennes habituellement recommandées pour une bonne récupération 1.
1/3 des français dort moins de 6 heures par nuitMais ce déclin est aussi visible dans la proportion, toujours plus élevée dans la population française, de courts dormeurs, ceux qui dorment moins de 6 heures par nuit et représentent dans cette étude 35,9% des sujets. Plus d’un tiers des Français dorment donc moins de 6 heures. Or on sait par de très nombreuses études épidémiologiques que dormir moins de 6 heures est associé à un risque plus élevé d’obésité, de diabète de type 2, d’hypertension, de pathologies cardiaques et d’accidents. Dormir moins de 6 heures réduit aussi la vigilance dans la journée, augmente l’irritabilité et perturbe les relations familiales ainsi que la qualité de vie et de travail. Quelles sont les causes du déclin de sommeil ?Le travail de nuit en est une reconnue. En France, le nombre de travailleurs de nuit est passé de 3,3 millions (15,0% des actifs) en 1990 à 4,3 millions (16,3%) en 2013 2. Or, on sait que les travailleurs denuit dorment en moyenne une heure de moins que les travailleurs de jour, donc l’équivalent d’une nuit de moins par semaine et de 40 nuits de moins par an. Les conséquences sanitaires du travail de nuit ont été récemment analysées et publiées dans un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) 3 qui confirme combien les travailleurs de nuit ont significativementdavantage de risques de maladies métaboliques, cardiovasculaires, d’accidents et, pour les femmes, de risques lors de la grossesse et de cancer du sein. Le temps de trajet ou de « connexion » entre domicile et travail est aussi probablement un déterminant fort du déclin du sommeil dans nos mégapoles, de nmême que pour les habitants des zones rurales de plus en plus éloignés des centres de vie active et qui conduisent entre deux et trois heures par jour, rentrant de plus en plus tard, partant de plus en plus tôt et grignotant sur leur temps de sommeil. L’analyse des données du Baromètre de Santé publique France 2017 confirme cette inégalité sociale et territoriale de santé, mettant en évidence que les personnes les moins diplômées ou vivant dans des agglomérations de plus de 200 000 habitants courent plus de risque d’être courts dormeurs 4. Le déclin de sommeil est aussi lié, comme chacun peut l’observer, au surinvestissement des adultes comme des enfants dans le temps passé face à des écrans : smartphones, tablettes, ordinateurs et abondance de l’offre culturelle et de divertissementvia ces outils, à toute heure de la soirée et même de la nuit, perturbent le temps dévolu au sommeil. Ce comportement, que certains qualifient d’addictif, nuit maintenant gravement à la continuité et à la durée du sommeil quotidien. Le sommeil insuffisant est aussi lié à notre environnement nocturne. Le bruit est reconnu comme l’un des premiers perturbateurs du sommeil. Ainsi, par exemple, le sommeil est l’un des indicateurs les plus importants de l’exposition au bruit des avions selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En France, l’étude prospective DEBATS est menée autour des aéroports pour mesurer l’impact du trafic aérien sur le sommeil des riverains. En ville, le bruit des deux roues motorisés et celui des terrasses de café devenues espaces fumeurs ont aussi été maintes fois mesurés comme perturbateurs. Enfin la pollution lumineuse de nos villes de plus en plus éclairées et le réchauffement climatique ont aussi été évoqués comme agissant négativement sur le sommeil des citadins.
Mieux connaître le sommeil pour mieuxle préserverCe déclin du temps et de la qualité du sommeil ne doit pas être une fatalité. Trop souvent oublié des stratégies de santé publique, le sommeil est, comme l’alimentation et l’exercice physique, une question essentielle d’information, de sensibilisation et d’éducation pour la santé. Il convient de prendre en compte les divers facteurs du déclin du sommeil en intégrant ces questions dans des politiques de santé publique intersectorielles afin de pouvoir agir sur les environnements. Plusieurs domaines de prévention pourraient être proposés et évalués.
Informer sur le sommeil des Français C’est l’objectif du Baromètre de Santé publique France qui, depuis plus de 15 ans, intègre des items sommeil pour mieux décrire et comprendre les habitudes et pathologies du sommeil. C’est en observant mieux les causes de dette et de privation de sommeil qu’on peut orienter une information de qualité et convaincante ainsi qu’une politique de santé du sommeil vers ceux qui sont les plus touchés : actifs employés ou agriculteurs, célibataires, personnes à la situation socioéconomique difficile et fumeurs quotidien, par exemple. Promouvoir ce qui permet d’améliorer le sommeil • Soigner l’environnement de sa chambre. Préserver son sommeil c’est aussi protéger l’environnement de sa chambre. Idéalement, elle doit être silencieuse, en tout cas bien isolée du bruit des transports extérieurs. Elle doitaussi être suffisamment obscure, en se protégeant de l’éclairage extérieur, car la lumière continue à passer par les paupières fermées au cours de la nuit et perturbe la sécrétion de mélatonine. Les leds ou autres lumières d’alarme doivent être évitées, ainsi que les sonneries des courriels et des téléphones. La température idéale est de 18 °C. Une literie de qualité aide au sommeil. Il est frappant de constater, lorsqu’on demande des photos de leurs chambres à des patients insomniaques, à quel point ces conseils de bon sens ne sont pas respectés. • Inciter à la sieste quand cela est possible. La pratique de la sieste est très simple et sans coût. Il est démontré que lorsqu’elle est bien faite (20 à 30 minutes), elle a une efficacité sur le temps de réaction et la qualité de l’éveil suivant la sieste, elle a aussi des bienfaits biologiques en luttant contre l’état inflammatoire lié à la privation de sommeil. À l’école, comme dans l’entreprise chez les travailleurs de nuit, ou chez les chauffeurs professionnels amenés à faire de longues routes, la sieste a été démontrée comme efficace et préventive. Il est aisé de la proposer plus largement. • Étendre ses heures habituelles de sommeil. L’extension de sommeil est aussi d’une grande efficacité pour faire face à des périodes difficiles de travail, d’examen, de voyage. Le principe, et uniquement lorsqu’on ne souffre pas d’insomnie, est d’étendre ses heures habituelles de sommeil dans la semaine qui précède la période difficile. Grâce aux périodes démontrées d’élasticité et de plasticité du sommeil, chacun peut ainsi prendre des réserves pour affronter des périodes de restriction. • Promouvoir l’activité physique. Plusieurs revues d’experts et de la littérature ont montré aussi qu’un exercice physique modéré et régulier améliorait le sommeil lent profond et diminuait les symptômes d’insomnie. Il est cependant conseillé de ne pas faire cet exercice le soir trop près du coucher. • Améliorer son alimentation. Il y a aussi des liens précis entre alimentation et sommeil : les sucres lents ou rapides sont à préférer lors du repas du soir et l’alcool à éviter.
Le déclin n’est pas une fatalitéUne fois son sommeil et ces règles simples mieux connues, il nous semble tout à fait possible de redonner sa chance au sommeil et de lutter contre son déclin, qui n’est pas une fatalité. Quelques conseils simples peuvent être déclinés et évalués sur des groupes pilotes ciblés en distinguant bien ce qui relève du comportement individuel et de la nécessaire modification de son environnement. Agir sur les comportements individuels : • encourager le développement d’outils d’auto-mesure simples et validés (applications, objets connectés) permettant d’évaluer son temps de sommeil ; • favoriser les périodes de repos prolongées entre deux cycles de travail de nuit permettant de grandes nuits de sommeil préventives et protectrices de la privation ; • encourager les noctambules et festifs de nos villes et les deux roues motorisées bruyantes à un meilleur respect du sommeil des riverains… Agir sur les environnements : • faciliter chez les étudiants et lycéens un début des cours plus tardif, leur permettant de s’adapter au décalage de l’horloge biologique des adolescents sans perdre trop de sommeil ; • aménager des espaces de sieste dans les établissements d’éducation, les entreprises, certains wagons réservés des transports en commun, les aires d’autoroute ou certains espaces publics ; • favoriser en entreprise la prise d’horaires de travail décalés et adaptés au profil soir-matin des employés, tout en respectant le temps de travail, la fonction, favoriser le télétravail lorsqu’il est possible…
Ces idées comme bien d’autres doivent être proposées et évaluées, en soutenant les initiatives citoyennes dans le cadre d’une meilleure prise de conscience encouragée par les autorités de santé, pour que le déclin du sommeil ne soit plus dans l’avenir une fatalité. ■
Références [1] Léger D, Zeghnoun A, Faraut B, Richard JB. Le temps de sommeil, la dette de sommeil, la restriction de sommeil et l’insomnie chronique des 18-75 ans : résultats du Baromètre santé 2017. Bull Epidémiol Hebd. 2019;(8-9);149-60. http://invs.santepubliquefrance.fr/beh/2019/8-9/2019_8-9_1.html [2] Cordina-Duverger E, Houot E, Tvardik N, El Yamani M, Pilorget C, Guénel P. Prévalence du travail de nuit en France : caractérisation à partir d’une matrice emplois-expositions. Bull Epidémiol Hebd. 2019;(8-9);168-73. http://invs.santepubliquefrance.fr/beh/2019/8-9/2019_8-9_3.html [3] Évaluation des risques sanitaires liés au travail de nuit. Avis de l’Anses. Rapport d’expertise collective. Juin 2016. 430 p. https://www.anses.fr/fr/content/l%E2%80%99ansesconfirme-les-risques-pour-la-sant%C3%A9-li%C3%A9s-autravail-de-nuit. [4] Andler R, Metlaine A, Richard JB, Zeghnoun A, Léger D. Sommeil et consommation de substances psychoactives : résultats du Baromètre santé de Santé publique France 2017. Bull Epidémiol Hebd. 2019;(8-9):161-8. http://invs.sante publiquefrance.fr/beh/2019/8-9/2019_8-9_2.html Léger D & Bourdillon F. Éditorial. Le déclin du temps de sommeil en France n’est pas une fatalité. Bull Epidémiol Hebd. 2019; (8-9):146-8. http://invs.santepubliquefrance.fr/beh/2019/ 8-9/2019_8-9_0.html
SOURCE SANTE PUBLIQUE FRANCE 2019 // PHOTO PHOVOIR |
Pénuries de médicaments : la situation s'aggrave
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Attention soleil, alerte canicule
Le Syndicat National des Dermatologues-Vénéréologues (SNDV) appelle à la plus grande vigilance en cette période de canicule annoncée. En ville aussi, les UV sont nocifs et restent très dangereux pour la peau, notamment celle des plus jeunes. La baignade au soleil aux heures chaudes est dangereuse pour la peau, même si elle apporte un réconfort concernant les « coups de chaleur » et est bénéfique pour les risques de déshydratation. Elle expose aux UV et à ses conséquences en matière de brûlures, et, à long terme, au risque de cancers de la peau notamment pour les jeunes enfants.
Le SNDV tient à rappeler les précautions élémentaires à prendre :
éviter le soleil aux heures les plus chaudes de la journée (entre 12h et 17h00 notamment) ; porter des vêtements protecteurs : ceci est particulièrement vrai chez les plus petits qui doivent être impérativement protégés (chapeau, lunettes, tee-shirt à manches longues…). Il existe aussi des vêtements anti-UV efficaces, notamment destinés aux sportifs ; privilégier les couleurs sombres et les tissus à fibres serrées ; éviter les baignades en plein soleil, notamment dans les endroits publics qui posent, outre des problèmes de réverbération (+10% de réverbération sur l’eau), des questions d’hygiène élémentaire ; on peut se mouiller pour se rafraîchir, mais pas en plein soleil, attention au risque UV ; privilégier les douches ou les brumisateurs et ne pas oublier que le tee-shirt blanc mouillé laisse passer tous les UV ; mettre de la crème protectrice (indice 50 et +) en l’appliquant de manière régulière (une fois toutes les 2 heures minimum) sur les parties découvertes ne pouvant être protégées par le vêtement ; savoir que les parasols ou les endroits ombrés laissent toute de même passer 50% des UV ; s’hydrater régulièrement ; surveiller chaque jour l’indice UV (l’application SoleilRisk est disponible gratuitement sur IPhone et Androïd).
Il ne s’agit évidemment pas d’empêcher les Français de profiter de ce temps magnifique mais simplement de les mettre en garde sur les comportements à risque. En ville, on peut avoir le sentiment d’être protégé des méfaits du soleil. Ce n’est absolument pas le cas. Il faut impérativement que ce message soit largement diffusé, et qu’au niveau des collectivités qui accueillent les enfants (écoles, crèches, garderie, etc…) les mesures de protection soient bien respectées concernant l’exposition des enfants au cours de leurs activités. Les expositions au soleil dans la petite enfance et la jeunesse entament le capital solaire de chacun de manière irréversible avec une augmentation du risque de cancers de la peau. Même si certaines d’entre elles sont plus sensibles que d’autres, toutes les peaux doivent être protégées. Il s’agit d’une mesure de santé publique.
SNDV le 21/06/2019 |
Personnes âgées, pour votre c½ur, adoptez un chien
Une récente étude a confirmé le fait que de posséder un animal de compagnie permet de réduire jusqu’à 36 % les risques de mortalité cardio-vasculaire en particulier chez les personnes vivant seules. On le sait, bouger au quotidien et éviter l’isolement social permettent aux séniors, en particulier, de lutter contre la survenue de troubles cardio-vasculaires. À l’occasion des Portes Ouvertes de la SPA, la Fédération Française de Cardiologie lance une campagne originale pour aider les séniors à prendre soin de leur coeur. Et pour ce faire, quoi de mieux que d’adopter un chien !
L’ACTIVITE PHYSIQUE REGULIERE, UN ENJEU CLE POUR LES SENIORSAlors que l’espérance de vie se situe aujourd’hui en France à 85,3 ans pour les femmes et 79,4 ans1 pour les hommes, les femmes ne vivent en moyenne que 64,1 années en bonne santé contre 62,7 ans pour les hommes2. La cause ? En grande partie, une trop grande sédentarité. Chez un sénior, toutes les capacités de l’organisme diminuent et peuvent impacter le fonctionnement d’organes essentiels tels que le coeur. Pour contrer ces effets de l’âge, il est nécessaire d’entraîner de façon régulière le muscle cardiaque et la capacité respiratoire. L’OMS recommande d’ailleurs aux moins de 65 ans de bouger 30 mn par jour, une recommandation qui passe à 1 h quotidienne au-delà. Or, la pratique d’une activité physique régulière n’implique pas nécessairement le fait de rejoindre un club de sport, mais est définie comme tout mouvement corporel et musculaire qui requiert une dépense d’énergie. Le bricolage ou le jardinage, par exemple, sont considérés comme de l’activité physique. Lorsqu’ils sont interrogés sur le sujet, les séniors savent que l’activité physique est importante puisqu’ils sont 61 % à la citer de manière spontanée comme moyen de prévention N°1 des maladies cardio-vasculaires. Néanmoins, ils ne sont que 17 % à bouger 4 h par semaine3.
L’ISOLEMENT, UN FACTEUR DE RISQUE CARDIO-VASCULAIRE MECONNUSelon une étude menée par les Petits Frères des pauvres, 900 000 personnes âgées de 60 ans et plus sont isolées de leur famille et de leurs amis. Parmi elles, 300 000 sont dans un isolement extrême, une situation de « mort sociale »4. Or une personne en situation de précarité affective voit son risque de développer un infarctus augmenter de 29 %5. En effet, la solitude extrême accroît la consommation de tabac et d’alcool, le manque d’exercice physique, le stress, la dépression, une mauvaise alimentation, autant de facteurs de risque majeurs pour les maladies cardio-vasculaires. Malheureusement, cette réalité est très peu connue des séniors puisqu’ils sont plus d’1/3 à considérer que l’isolement ne joue pas de rôle majeur dans le développement de maladie cardio-vasculaire6. La Fédération Française de Cardiologie souhaite lancer cette alerte sur les méfaits cardio-vasculaires de l’isolement social !
LE CHIEN EST LE MEILLEUR AMI DES SENIORSQui aurait cru qu’adopter un chien aurait autant de bénéfices ? Une récente étude7 a confirmé le fait que de posséder un animal de compagnie permet de réduire jusqu’à 36 % les risques de mortalité cardio-vasculaire en particulier chez les personnes vivant seules. La SPA met d’ailleurs en avant pour sa prochaine campagne des Portes Ouvertes des 18 et 19 mai tous les bienfaits de l’animal vis-à-vis de l’Homme tant sur le physique que sur le mental. C’est donc tout naturellement que la Fédération Française de Cardiologie s’est tournée vers la SPA pour être partenaire de sa campagne qui soutient le concept qu’avoir un chien contribue à lutter contre les maladies cardio-vasculaires.
Profitez des Portes Ouvertures de la SPA des 18 et 19 mai pour adopter un compagnon ! https://www.la-spa.fr/adopter-animaux
« La maladie cardio-vasculaire est une vraie maladie de l’environnement. Les séniors doivent être particulièrement attentifs à leur hygiène de vie pour bien vieillir tout en profitant de la vie : pratiquer une activité physique de 30 mn par jour, au-delà de ses bénéfices démontrés sur les maladies cardio-vasculaires, limite aussi le risque d’ostéoporose et sauvegarde la mémoire ; privilégier une alimentation équilibrée en limitant le sel, l’alcool, les sucres et les graisses saturées, ne pas fumer ou lutter contre l’isolement social sont des clés de prévention positive très simples qui doivent devenir des automatismes pour garder un vrai capital santé le plus longtemps possible. » rappelle le Pr Claire Mounier-Vehier, cardiologue au CHU de Lille et présidente de la Fédération Française de Cardiologie. « Notre partenariat avec la SPA illustre notre engagement pour faire bouger régulièrement et sortir de chez soi chacun d’entre nous grâce à son animal de compagnie. » Retrouvez toute l’actualité de la Fédération Française de Cardiologie sur www.fedecardio.org / Facebook / Twitter Source Fédération Française de Cardiologie http://www.fedecardio.org 1 Bilan démographique 2018 - La fécondité baisse depuis quatre ans - Insee Première n° 1730, janvier 2019 2 Données Eurostat, portant sur l’année 2016 3 Enquête menée par l’IFOP à partir d’un questionnaire auto-administré en ligne du 12 au 16 octobre 2018, auprès d’un échantillon de 1 007 personnes représentatifs de la population française de 60 ans et plus pour l’Observatoire du Coeur des Français de la Fédération Française de Cardiologie, 2019. 4 Étude Solitude et isolement, quand on a plus de 60 ans en France en 2017 des Petits Frères des pauvres. 5 Valtorta NK, Kanaan M, Gilbody S, et al. Loneliness and social isolation as risk factors for coronary heart disease and stroke: systematic review and meta-analysis of longitudinal observational studies. Heart Published Online First: 18 April 2016. doi: 10.1136/heartjnl-2015-308790 6 Enquête menée par l’IFOP à partir d’un questionnaire auto-administré en ligne du 12 au 16 octobre 2018, auprès d’un échantillon de 1 007 personnes représentatifs de la population française de 60 ans et plus pour l’Observatoire du Coeur des Français de la Fédération Française de Cardiologie, 2019. 7 Mubanga M et al « Dog ownership and the risk of cardiovascular disease and death – a nationwide cohorte study ». Sci Rep 2017;7:15821
Source FFC/THERAGORA |
Plus de 30% de DMP ouverts chez votre pharmacien
La barre des 5 millions de DMP a été franchie en avril 2019 ! En moyenne, ce sont 100 300 personnes qui ouvrent un DMP par semaine. Une bonne nouvelle quand on sait que ce carnet de santé numérique, véritable « mémoire de la santé », permet de conserver de manière sécurisée ses informations médicales en un seul et même endroit pour les partager avec les professionnels de santé de son choix : le médecin traitant bien sûr, mais aussi le pharmacien, les spécialistes, le dentiste, etc.
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En répondant à ce besoin pratique, le DMP peut améliorer la coordination des soins et fournir au patient une meilleure connaissance de sa propre histoire médicale, facilitant ainsi son adhésion aux soins qui lui sont prodigués.
En plus de l’historique des soins versé par l’Assurance Maladie (57,3 millions de documents), les DMP contiennent déjà de nombreuses informations : près de 6,5 millions de documents ont été ajoutés, dont 54 % par les établissements de santé, 30 % par les patients eux-mêmes, 14 % par les professionnels de santé libéraux et 2 % par les centres de santé.
Par ailleurs, à ce jour, 19 centres hospitaliers universitaires sur 32 alimentent automatiquement des DMP (avec les comptes rendus d’hospitalisation, les lettres de sortie, etc.).
Pour ouvrir un DMP, plusieurs voies possibles.
L’Assurance Maladie a déployé le DMP avec un principe clé : faciliter sa création en proposant plusieurs voies d’ouverture aux patients. Une stratégie gagnante !
Ainsi, 31 % des patients ont préféré être conseillés par un pharmacien en officine et 32 % par un agent de l’Assurance Maladie (accueil de la CPAM, de la MSA, etc.). 19 % l’ont ouvert eux-mêmes sur Internet et 18 % ont profité d’une consultation auprès d’un professionnel de santé.
À noter : les personnes ayant des difficultés à se déplacer pourront se tourner vers les infirmiers. En effet, dès 2020, ils seront rémunérés 1 € par DMP créé.
L’APPLI DMP ÉVOLUE POUR RÉPONDRE AUX ATTENTES DES UTILISATEURS
Fin avril, une nouvelle version de l’application sera mise en ligne
Dès lors, plus besoin de mémoriser son identifiant de connexion.
Ce dernier sera enregistré directement dans l’application afin de faciliter la connexion au service.
Cette nouvelle version permettra en outre d’ajouter et de sauvegarder des profils.
Pratique pour les parents qui pourront enregistrer celui de leurs enfants !
Renseigner ses informations clés sur son DMP, c’est utile, notamment en cas d’urgence. N’attendez plus !Il est conseillé d’ajouter dans son DMP des informations clés utiles notamment encas d’urgence : groupe sanguin, allergies, personnes à prévenir, etc.. Pour cela, rien de plus simple :
• Cliquez sur « Ajouter un document » puis sur « Archiver ».
• Dans votre application mobile, vous retrouvez tous les documents dont vous êtes l’auteur dans la catégorie de documents « Expression libre ».
Le bouton + vous permet d’ajouter un nouveau document.
Fin avril, le DMP sera enrichi d’une rubrique pour y déposer ses directives anticipées : celles-ci permettent de faire connaître ses volontés sur sa fin de vie (mise sous
respiration artificielle, arrêt de la réanimation, etc.). Les médecins pourront ainsi prendre les décisions conformes à ses souhaits si les circonstances venaient à s’empêcher de s’exprimer. Cela peut épargner des situations difficiles pour ses proches.
À noter : ces souhaits peuvent être précisés dans son DMP uniquement depuis le site Internet, soit en ajoutant un document dans la rubrique dédiée, soit en répondant à un court questionnaire dont les réponses seront ensuite présentées sous la forme d’un document.
Ces informations, comme toutes celles présentes dans le DMP, sont hautement protégées. Elles sont conservées par un hébergeur de données de santé ayant reçu un agrément du ministère en charge de la santé. Seuls le patient et les professionnels de santé autorisés peuvent y accéder. Aucun autre acteur, laboratoire pharmaceutique, mutuelle, banque, assurance, etc., n’a accès à ces informations confidentielles.
L’Assurance Maladie elle-même ne peut pas les consulter.
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Activité physique, prévention et traitement des maladies chroniques
Les maladies chroniques sont des affections non transmissibles de longue durée, parfois permanentes, qui évoluent avec le temps. Selon l’OMS, elles sont la première cause de mortalité mondiale et en Europe elles « concourent à près de 86 % des décès (…) et pèsent de plus en plus lourdement sur les systèmes de santé, le développement économique et le bien-être d’une grande partie de la population, en particulier chez les personnes âgées de 50 ans et plus ».
En France, la part des personnes âgées de 60 ans et plus devrait passer d’un quart en 2015 à un tiers de la population en 2040. Actuellement, c’est un français sur quatre qui souffre d’une maladie chronique, trois sur quatre après 65 ans. Avec l’augmentation de l’espérance de vie, le nombre de personnes âgées atteintes par les pathologies chroniques ne cesse de progresser. Ces maladies entraînent des limitations fonctionnelles ayant des répercussions sur leur qualité de vie. Le nombre de personnes dépendantes passerait ainsi de 1,2 million en 2012 à 2,3 millions en 2060. Améliorer la prévention et la prise en charge des maladies chroniques c’est donc répondre à une urgence majeure de santé publique. Selon le rapport de l’OMS de 2010, un large pourcentage des maladies chroniques est accessible à la prévention par des actions sur quatre facteurs de risque principaux : consommation de tabac, inactivité physique, consommation d’alcool et mauvaise alimentation. En France, les estimations actuelles des coûts directs (75 %) et indirects (25 %) de l’inactivité physique sont de l’ordre d’1,3 milliard d’euros. Des actions de prévention peuvent être mises en œuvre en amont des maladies, mais aussi à tout moment de l’évolution de celles-ci. Les maladies chroniques et leurs complications contribuent très fortement à l’état de dépendance ; la prévention de leurs complications et récidives est de ce fait un enjeu central pour le maintien de l’autonomie, notamment chez les personnes âgées. L’Inserm a été sollicité par le ministère des Sports pour réaliser une expertise collective afin de disposer d’un bilan des connaissances scientifiques et d’analyser, dans le cadre des maladies chroniques, l’impact de l’activité physique[1] et sa place dans le parcours de soin. Cette expertise s’appuie sur une analyse critique de la littérature scientifique internationale réalisée par un groupe pluridisciplinaire de treize chercheurs experts dans différents domaines relatifs aux pathologies chroniques, à la médecine du sport et à la psychosociologie. Les principales pathologies qui y sont étudiées sont les pathologies cardiovasculaires, les cancers, le diabète et les pathologies respiratoires chroniques. L’obésité, en tant que déterminant de maladies chroniques et phénomène morbide en soi, y trouve également sa place. Enfin, sont aussi prises en compte certaines maladies mentales (dépression, schizophrénie), ainsi que les troubles musculosquelettiques (TMS) et la multimorbidité.
Trois enjeux majeurs sont associés aux travaux qui sont présentés dans cette expertise.
Le groupe d’expert s’appuie sur ces éléments scientifiques pour établir des recommandations de recherche ainsi que des recommandations d’actions destinées aux autorités de santé.
Principales recommandations
1. Prescrire de l’activité physique pour toutes les maladies chroniques étudiées et l’intégrer dans le parcours de soin Dans de nombreuses pathologies chroniques le repos a longtemps été la règle, mais on assiste aujourd’hui à un véritable changement de paradigme : les études scientifiques montrent que, lorsqu’elle tient compte des recommandations de pratique et des complications liées à la pathologie, non seulement l’activité physique ne l’aggrave pas mais qu’en plus ses effets bénéfiques sont d’autant plus importants qu’elle est introduite tôt après le diagnostic. Le groupe d’experts considère par conséquent que l’activité physique fait partie intégrante du traitement des maladies chroniques. Il recommande que sa prescription soit systématique et aussi précoce que possible dans le parcours de soin des pathologies étudiées. Il recommande également que l’activité physique soit prescrite avant tout traitement médicamenteux pour la dépression légère à modérée, le diabète de type 2, l’obésité et l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs. Le groupe d’experts a également pu élaborer des recommandations spécifiques par pathologie qui s’accordent cependant sur la fréquence de la pratique d’activité physique adaptée – un minimum de 3 séances par semaine. Voici quelques exemples :
2. Adapter la prescription d’activité physique aux caractéristiques individuelles et médicales des patients Les principales barrières à la pratique de l’activité physique sont en général liées à la pathologie elle-même (douleurs, fatigue, effets secondaires de certains traitements…). L’enjeu principal est donc d’adapter la pratique à l’état de santé du patient, ainsi qu’à son traitement, ses capacités physiques, ses risques médicaux et ses ressources psychosociales. Le groupe d’experts recommande :
3 Organiser le parcours du patient afin de favoriser l’activité physique à toutes les étapes de la pathologie Le projet de pratique d’activité physique doit intégrer l’ensemble de la trajectoire du patient. Il est recommandé de concevoir dès le début des soins la préparation et l’identification des éléments lui permettant la poursuite d’une pratique à domicile ou à proximité de son lieu de vie. Il s’agit de permettre au patient de mobiliser immédiatement ses capacités et s’il le souhaite, d’adopter une position active dans son parcours de soins. 4. Associer à la prescription une démarche éducative pour favoriser l’engagement du patient dans un projet d’activité physique sur le long terme L’enjeu principal est que le patient intègre l’activité physique dans sa vie quotidienne, ce qui implique de favoriser dès le départ son engagement et le développement de son autonomie dans une pratique qui a du sens pour lui et qu’il pourra poursuivre sur le long terme. La bonne intégration de l’activité physique au projet global de soins et d’éducation thérapeutique suppose une communication régulière entre l’intervenant en activité physique adaptée et les soignants. Le groupe d’experts recommande d’articuler les programmes d’activité physique avec les programmes d’éducation thérapeutique et d’initier toute démarche par un bilan éducatif partagé qui invite le patient à identifier ses habitudes de vie, ses besoins, ses possibilités, ses envies, ses freins et ses leviers, la manière dont il aimerait pouvoir être aidé… Il conviendra alors de fixer un objectif et d’identifier les moyens qu’il mobilisera pour l’atteindre. Des bilans de suivi permettront d’ajuster les objectifs et de renouveler les moyens tout au long de ce programme. Pour les publics présentant des caractéristiques connues pour limiter ou compromettre l’adhésion et le maintien à long terme de l’activité physique (patients âgés, faible niveau socio-économique, précarité sociale…) et/ou n’ayant pas ou peu de vécu en matière d’activité physique, le groupe d’experts préconise un cycle éducatif de plusieurs mois en activité physique adaptée encadré par des professionnels. L’enjeu est de permettre à ces patients d’expérimenter concrètement des activités physiques adaptées à leurs possibilités et à leurs besoins, d’en ressentir les effets, de les vivre avec plaisir et de les reconnaître comme étant bénéfiques pour leur santé. Dès que le patient en a les ressources, le groupe d’experts recommande ensuite de l’accompagner dans la construction d’un projet de pratique d’activité physique qui a du sens pour lui dans son parcours de soins et de vie. 5. Soutenir la motivation du patient dans la mise en œuvre de son projet Proposer des types de pratiques efficaces mais également ludiques et motivantes doit être un souci constant. L’engagement des personnes atteintes de maladie chronique dans une activité physique régulière est principalement motivé par le plaisir et l’intérêt qu’elles y trouvent mais aussi par leurs croyances en termes de bénéfices perçus, aussi bien pour leur santé physique que pour leur bien-être psychologique. À l’inverse, le manque de connaissances sur les effets positifs de la pratique de l’activité physique, ou des croyances défavorables selon lesquelles celle-ci serait inutile dans la gestion de leur pathologie, peuvent être à l’origine de l’absence d’initiation ou de maintien de sa pratique. Les patients peuvent également être motivés par l’image de soi positive que leur renvoie le fait de pratiquer (ou la vision négative qu’ils auraient d’eux-mêmes en l’absence de pratique). Plus particulièrement, le fait de devoir se prendre en main pour faire face à sa pathologie est vécu par certains comme une responsabilité ou un devoir. Si les intentions et la planification sont le plus souvent une étape incontournable à sa mise en place, la création de routines s’avère ensuite une nécessité pour que l’activité physique soit adoptée de manière pérenne. Pour favoriser le maintien de la motivation à long terme, le groupe d’experts recommande de s’appuyer sur une combinaison de stratégies incluant la communication d’informations sur les effets de l’activité physique et les opportunités de pratique, la définition d’objectifs, le suivi et l’anticipation des barrières et freins à la pratique, le soutien social et le partage d’expériences, la réévaluation cognitive et l’entretien motivationnel. L’efficacité de ces stratégies sur la motivation est plus importante lorsque plusieurs d’entre elles sont utilisées ensemble. Elles peuvent être employées par différents interlocuteurs tout au long du parcours de santé (personnel soignant, médecin, psychologue, spécialiste de l’activité physique adaptée…) lors de séances en face-à-face, individuelles ou collectives. Certaines stratégies peuvent bénéficier d’un soutien technologique (accéléromètre, réseaux sociaux, sites internet, appels téléphoniques, SMS, objets connectés santé, serious games, visioconférences…). 6. Former les médecins à la prescription d’activité physique La formation à la connaissance théorique et pratique des bénéfices de l’activité physique et des dispositifs d’intervention en activité physique est nécessaire en direction de l’ensemble des professionnels de santé. Par conséquent, le groupe d’experts recommande :
7. Former des professionnels de l’activité physique à la connaissance de la pathologie et à l’intégration de l’activité physique dans l’intervention médicale Le groupe d’experts recommande que les intervenants en activité physique adaptée aient été formés aux compétences suivantes :
8. Promouvoir des recherches
Peu d’études évaluent sur le long terme « en conditions réelles » les conditions du maintien de la pratique d’activité. Or, un patient atteint de maladie chronique doit faire face aux éventuels effets secondaires ou séquelles des traitements et gérer l’évolution de sa maladie avec l’avancée en âge. Celle-ci peut se traduire par l’apparition d’autres maladies appelées comorbidités, des symptômes anxieux ou dépressifs ou encore des dysfonctionnements neurocognitifs. Faire adopter de nouveaux comportements aux patients atteints de maladies chroniques nécessite de bien cerner ce qui se joue dans l’ajustement psychologique à ce type de pathologie. Le groupe d’experts recommande de consolider les recherches concernant la faisabilité, le rapport bénéfice-risque, l’adhésion sur le long terme à la pratique d’activité physique et en particulier d’étudier les conditions nécessaires au maintien de la pratique, surtout lors des phases de transition (de l’hôpital au centre de soin de suite et de réadaptation, du centre à la médecine de ville, de la médecine de ville au domicile) et d’étudier les dispositifs d’intervention.
Il s’agit de saisir le sens que peut prendre l’activité physique pour le patient au cours de sa maladie, en analysant la manière dont sa pratique est impactée par les interactions avec les professionnels, les pairs, la famille, et en identifiant les conditions lui permettant de construire de nouvelles normes de vie.
Le groupe d’experts recommande d’évaluer les outils technologiques et de tester leur efficacité afin d’estimer l’intérêt de les intégrer dans le parcours des patients. Les innovations et actions de prévention qui ne prennent pas en compte les inégalités sociales de santé contribuent souvent à les aggraver[2]. Le groupe d’experts recommande par conséquent la réalisation d’études pour analyser l’efficience de ces nouvelles technologies selon la culture, l’âge, le niveau socioculturel et les attentes des patients.
Le plan national « sport santé bien-être » a produit de nouveaux partenariats dans les 22 territoires régionaux, au service du développement d’une offre d’activité physique à visée de prévention des maladies chroniques. En développant la prescription par le médecin traitant d’une activité physique adaptée aux patients atteints de maladies chroniques, l’article 144 de la Loi de santé publique et les outils qui l’accompagnent, visent une généralisation de ce type de prescriptions. Cela pose la question de l’accessibilité à cette offre de soin ou de prévention pour l’ensemble des personnes atteintes de maladies chroniques, quels que soient leur âge, leur zone géographique de résidence ou leurs ressources socioéconomiques et culturelles. Le groupe d’experts recommande d’étudier la construction du dispositif d’offre d’intervention en activité physique sur prescription médicale et son impact sur les inégalités sociales de santé, en examinant également les effets de la prise en charge financière sur l’adoption des programmes par le patient et sur son engament à long terme.
[1] L’OMS définit l’activité physique comme « tout mouvement produit par les muscles squelettiques, responsable d’une augmentation de la dépense énergétique ». [2] Expertise collective Inserm. Inégalités sociales de santé en lien avec l’alimentation et l’activité physique, 2014 Source Inserm - Activité physique, prévention et traitement des maladies chroniques – Une expertise collective de l’Inserm
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Parkinson, changeons de regard
En amont de la Journée mondiale de la maladie de Parkinson, aux côtés de 38 événements d’information et de soutien aux malades organisés par ses comités bénévoles, France Parkinson lance une campagne de communication nationale grand public multimédias (affiches, TV et cinéma) pour rappeler que trop souvent un des combats des malades n’est pas celui qu’on croit. En effet, si les progrès de la prise en charge médicale permettent aujourd’hui d’atténuer certains symptômes de la maladie, il est un domaine dans lequel la souffrance des malades ne recule pas, c’est la perception que les autres ont de leur maladie, le regard empreint de préjugés et d’incompréhension qu’ils posent sur elle… et donc sur eux. Cela doit changer, tout comme doivent évoluer les prises en charge pour faire une meilleure place à la médecine personnalisée et à l’éducation thérapeutique de proximité. Des approches particulièrement adaptées à la complexité et à la diversité des présentations de la maladie et des besoins individuels des malades.
LA MÉDECINE PERSONNALISÉE : L’AVENIR DE LA PRISE EN CHARGE DE LA MALADIE DE PARKINSON France Parkinson a souhaité cette année mettre en lumière l’importance de la médecine personnalisée dans la prise en charge de la maladie de Parkinson. La médecine personnalisée repose sur l’identification de possibles facteurs biologiques prédictifs de l’évolution de la maladie et de la réponse aux traitements. C’est une approche médicale qui doit permettre de mieux répondre aux défis posés par les maladies dont la gravité, l’expression et l’évolution varient en fonction des individus, et d’apporter à ces derniers une prise en charge optimale parce qu’individualisée. LA MÉDECINE PERSONNALISÉE : UNE APPROCHE PARTICULIÈREMENT ADAPTÉE À LA MALADIE DE PARKINSON Comme le rappelle le Professeur Philippe DAMIER, neurologue au CHU de Nantes et Président du comité scientifique France Parkinson, chaque cas de Parkinson est forcément un cas particulier : « On ne parle plus aujourd’hui de « la » maladie de Parkinson, mais « des » maladies de Parkinson », car l’apparition de la pathologie a des causes variables d’un patient à l’autre : dans certains cas des causes génétiques sont identifiables, dans quelques cas exceptionnels ce sont des causes environnementales, et dans la majorité des cas c’est une somme de facteurs, variables d’un patient à l’autre, qui explique pourquoi ce dernier développe la maladie. De même, les symptômes varient considérablement d’un patient à l’autre et évoluent dans le temps. » Didier ROBILIARD, Président de France Parkinson revient sur l’importance de la médecine personnalisée dans la prise en charge de la maladie de Parkinson : « Le concept de médecine personnalisée, ou médecine sur mesure, est étroitement lié à l’idée qu’un traitement « taille unique » ne peut satisfaire les besoins de tous et qu’il doit être personnalisé. Cette personnalisation des soins est particulièrement souhaitable dans la maladie de Parkinson parce que c’est une pathologie complexe très individuelle dans ses expressions. Il s’agit d’une bonne pratique médicale qu’une association de patients comme France Parkinson ne peut que solliciter, revendiquer et appeler de ses voeux. ».
LA MÉDECINE PERSONNALISÉE EN DEUX QUESTIONS AU PROFESSEUR PHILIPPE DAMIER
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Zéro alcool pendant la grossesse
La prévention en matière d'alcool est particulièrement importante au moment de la grossesse. Les risques d'alcoolisation foetale sont désormais bien connus et engendrent pour le futur bébé des risques irreversibles."Vous buvez un peu, il boit beaucoup" était le message de la dernière campagne de Santé Publique France.En cas de besoin retenez le numéro de téléphone d'Alcool Info Service : 0 980 980 930
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Alimentation, activité physique et sédentarité
Les nouvelles recommandations sur l’alimentation, l’activité physique et la sédentarité
Santé publique France présente aujourd’hui les nouvelles recommandations sur l’alimentation, l’activité physique et la sédentarité pour les adultes. Ces recommandations simples, pratiques et accessibles ont pour objectif d’aider la population à faire les meilleurs choix alimentaires et à adopter un mode de vie plus actif. Fondées sur une démarche scientifique, elles proposent deux niveaux de recommandations : simplifié et détaillé. Parmi les nouveautés figurent la place accordée à certains aliments comme les légumes secs, les fruits à coque, les féculents complets, la prise en compte de l’impact de l'alimentation sur l’environnement et la mise en avant de l’étiquetage nutritionnel simplifié Nutri-Score. Ces nouveaux messages feront l’objet d’une campagne de communication en 2019, pour permettre à toute la population d’en bénéficier.
Des nouvelles recommandations fondées sur une démarche scientifiqueDepuis la création des premiers « repères nutritionnels » en 2001, les connaissances sur l’alimentation et l’activité physique ont évolué. À la suite des avis récents de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) et du Haut Conseil de la santé publique, Santé publique France a été chargée de formuler les nouvelles recommandations s’adressant à la population adulte. Pour cela, l’Agence s’est appuyée sur un comité réunissant des compétences spécialisées en épidémiologie, prévention et promotion de la santé, information, communication, littératie, mais aussi des professionnels travaillant au quotidien auprès de la population. Différentes études quantitatives et qualitatives, menées auprès du grand public et de professionnels, ont permis d’ajuster les recommandations tout au long de leur conception.
Augmenter, réduire et aller vers certaines consommations et modes de vieLes nouvelles recommandations combinent la simplicité pour le plus grand nombre et la précision pour ceux qui souhaitent aller plus loin. Ainsi, les recommandations sont réparties en trois groupes : Augmenter, Aller vers et Réduire. « Nous souhaitions donner de grandes orientations plutôt que des objectifs quantifiés. Ces formulations sont perçues comme moins contraignantes par le grand public. Elles suscitent un changement progressif, s’adaptant au rythme de chacun » explique Anne-Juliette Serry, responsable de l’Unité Alimentation et Activités physiques à Santé publique France.
Les grandes nouveautés des recommandations 2019Les fruits à coque non salés font désormais l’objet d’une recommandation, compte tenu de leur intérêt nutritionnel, ainsi que les légumes secs et les produits céréaliers complets. Pour tenir compte des pratiques des consommateurs, il est aussi apparu essentiel d’intégrer le Nutri-Score, développé en 2017 par les pouvoirs publics et qui peut aider au choix des produits transformés. Les recommandations intègrent pour la première fois la question de l’environnement, en conseillant d’aller vers des fruits et légumes de saison, des aliments de producteurs locaux et, si possible, des aliments bio.
Enfin, les recommandations encouragent les personnes à faire davantage d’activité physique, mais aussi à réduire le temps passé assis dans la journée. En effet, un individu peut à la fois être actif, c’est-à-dire faire du sport ou des activités physiques tel qu’il est recommandé, mais aussi être très sédentaire, c’est-à-dire passer beaucoup de temps assis et souvent de façon prolongée dans sa vie quotidienne.
Source Santé Publique France le 22/01/2019/ |
Les bonnes résolutions pour vos dents
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Pour votre santé, faites du sport modéré !
Faire du sport améliore votre santé.Cette infographie résume les recommandations de la Haute Autorité de santé. Elle permet de donner des chiffres repères comme par exemple faire 10 000 pas par jour ou pratiquer 150 minutes d'exercice modéré par semaine.
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La surdité à la hausse
Les dernières données de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), publiées en mars 2018, indiquent que plus de 465 millions de personnes dans le monde vivent avec une perte auditive invalidante, dont un tiers ont plus de 65 ans.Selon les projections, d'ici 2050, plus de 900 millions de personnes seront atteintes d'une perte auditive invalidante. Med el publie les résultats d'une enquête dans le graphique ci-dessous.
Source Med EL |
Campagne de l'OMS sur les antibiotiques
Une campagne mondiale de l'OMS nous alerte sur le mauvais usage des antibiotiques. En cas de doutes votre pharmacien est là pour vous conseiller.
Document OMS |
Une réussite, la vaccination antigrippale par le pharmacien
Dès cet automne, les pharmaciens vont vacciner dans quatre régions (Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine, Hauts-de-France et Occitanie). L’objectif est d’améliorer la couverture vaccinale contre la grippe, c’est pourquoi, la vaccination sera étendue à tous les adultes munis d’un bon, y compris les primovaccinants.Au-delà des primovaccinants, désormais, seules les « personnes présentant des antécédents de réaction allergique sévère à l'ovalbumine ou à une vaccination antérieure » sont exclues du dispositif. Les femmes enceintes, les primovaccinants, les patients immuno-déprimés, présentant des troubles de la coagulation ou sous traitement anti-coagulants pourront donc être vaccinées en pharmacie au même titre que les autres adultes dans les 4 régions expérimentatrices.En 2019, l’expérimentation sera généralisée sur tout le territoire.Une enquête réalisée en mars-avril 2018, auprès de 100 pharmaciens, 100 généralistes et 70 usagers vaccinés dans les deux premières régions expérimentatrices, montre que l’expérimentation a été très bien accueillie par les pharmaciens (qui lui attribuent une note de 8,1/10) et les usagers (9,6/10). 60 % des médecins estiment que la répartition de rôles entre professionnels de santé s’est faite en bonne intelligence sur le terrain.Les points forts que ressortent de l’enquête sont la simplicité, la facilité et la rapidité d’accès à la vaccination lorsqu'elle est réalisée à l'officine.L’idée de la vaccination en pharmacie fait son chemin d’autant que les résultats le montrent, en multipliant les acteurs de la vaccination, on améliore la couverture vaccinale des Français. |
Les Français pour Nutri-Score
Dans une enquête publiée le 24 septembre 2018, Santé publique France annonce que le Nutri-Score, étiquetage nutritionnel officiel en France et en Belgique, est plébiscité par 91 % des Français. Un an après son lancement par les pouvoirs publics, les premiers résultats dans les rayons sont encourageants : 85 entreprises se sont engagées et 14 % des Français ont déjà acheté un produit sur lequel figurait le logo. Le fait qu’une entreprise affiche le Nutri-Score sur ses produits est valorisé par une large majorité de Français, avec 7 personnes sur 10 qui auraient une meilleure image de la marque.
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Même un verre de vin par jour c'est trop pour certains cancers
La Société américaine de cancérologie (Asco) a récemment signalé que le risque de développer certains cancers augmente à partir de 10 grammes d’alcool consommé chaque jour. Cela correspond à un verre de vin quotidien.Il semble donc que, contrairement à une idée reçue, un niveau modéré de consommation peut avoir des conséquences sur la santé.Pour le comité de prévention des cancers cela ne semble pas faire de doute. Si les plus grands risques sont concentrés sur personnes qui boivent beaucoup ou modérément, même à des petites consommations, certains risques de cancers persistent.L’organisme américain signale un risque accru avec des consommations faibles, de 10 grammes d’alcool consommé chaque jour, pour des cancers de l’œsophage (+ 30%), de l’oropharynx (+ 17%) ou du sein (+ 5%).Dans le cas des cancers du sein, les auteurs précisent même que l’augmentation est de 5 % avant la ménopause et 9 % après.En revanche, les chercheurs ne retrouvent pas d’augmentation du risque de cancer colorectal, du foie ou du larynx, à ces niveaux de consommation faible.Rappelons que 10 g d’alcool correspondent à 2,5 cl de pastis ou de whisky (40°) mais aussi à 25 cl de bière à 5° (un demi) ou 10 cl de vin à 12° (verre ballon).
Photos Phovoir |
Le reste à charge zéro
Soins dentaires, lunettes, prothèses auditives : un panier de soins remboursé à 100%.
Un enjeu majeur
Une ambition sanitaire et socialeCe projet porte ainsi une double ambition à la fois sanitaire et sociale, prévenant la désinsertion sociale autant que la lutte contre le renoncement aux soins pour des raisons financières .
Concrètement, que signifie la réforme ?
Optique : Basé sur 17 modèles différents de montures adultes, le panier de soins comprend des équipements de qualité, tant par leur esthétique (amincissement) que par leur performance technique (verres anti-rayures, verres anti-reflet) Dentaire : Le panier de soins couvre un large choix de prothèses fixes ou mobiles, avec des matériaux dont la qualité esthétique est adaptée à la localisation de la dent. Aides Auditives : La réforme permettra un accès à des équipements de qualité pour le patient, dès 2021.
Le calendrier de la réforme
Source Ministère des Solidarités et de la Santé |
La consommation mondiale d'antibiotiques toujours en augmentation
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) pense que la hausse de la consommation mondiale d’antibiotiques fait peser des menaces majeures à la santé mondiale. En effet, ce phénomène est sans aucun doute à l’origine du développement de bactéries résistantes aux antibiotiques.
La consommation mondiale d’antibiotiques a augmenté de 65% entre 2000 et 2015, selon une étude publiée en mars dernier. Or, plus nous nous soignons en utilisant des antibiotiques, plus les bactéries développent des stratégies de résistance à ceux-ci. Par voie de conséquence, il devient de plus en plus difficile de soigner certaines infections. C’est donc jugé vraiment inquiétant par de nombreux chercheurs. L’OMS parle même de graves menaces pour la santé.
Dans les 76 pays à travers le monde étudiés, la consommation d’antibiotiques est passée de 21,1 milliards de doses quotidiennes à 34,8 milliards de doses. La consommation d’antibiotiques a particulièrement augmenté dans les pays à revenu faible ou moyen. Ainsi, elle a doublé en 16 ans en Inde, augmenté de 79 % en Chine et de 65% au Pakistan. La France, quant à elle, est classée 8e plus grosse consommatrice d’antibiotiques au monde.
Sans changement politique, la consommation d’antibiotiques en 2030 sera 200% plus importante qu’en 2015. On sait par ailleurs que la résistance des bactéries aux antibiotiques est responsable de 700 000 morts par an dans le monde.
Il est donc urgent de réduire les taux de consommation d’antibiotiques dans les pays à haut revenu et de ralentir le taux de croissance de la consommation dans les pays à revenu faible.
Photo Phovoir |
Prévention, encore un effort
Les habitudes des Européens en matière de prévention santé : les Français souhaitent être mieux informés
À l’occasion des Rencontres Prévention Santé du 15 mai 2018, la Fondation d’entreprise Ramsay Générale de Santé dévoile le 12 juin les résultats d’une étude sur les habitudes des Européens* et des Canadiens en matière de prévention santé. Un sujet au cœur de la stratégie du Ministère des Solidarités et de la Santé qui a lancé le 26 mars dernier les 25 mesures phares de sa politique de prévention pour permettre aux Français de rester en bonne santé tout au long de leur vie.
Parmi les principaux enseignements de cette étude :
Source et infographie Ramsay Générale de santé |
Les bienfaits de l'allaitement maternel
Cela ne fait pas la une des journaux, pourtant, de nombreuses études sont réalisées pour analyser les avancées les plus importantes autour du lait maternel. L'allaitement maternel présente de nombreux bienfaits sur le plan nutritionnel comme sur le plan médical. C’est une mesure de santé préventive pour les nourrissons et les mères.Sur les 130 millions de bébés qui naissent chaque année dans le monde, seulement 40 % sont nourris exclusivement au sein pendant six mois comme le recommande l'OMS. Or, il est prouvé que c’est pendant les 1 000 premiers jours de vie (du développement in utero aux deux premières années) que tout se joue : l'organisme, le cerveau et le système immunitaire du nourrisson reçoivent leur programmation pour la vie.Pendant cette période, le lait maternel permet d’éviter des maladies chroniques non transmissibles comme l’obésité, le diabète, les allergies ou encore les maladies inflammatoires de l'intestin. De la même manière, il convient de sensibiliser les familles ayant des antécédents d'asthme à ce potentiel exceptionnel du lait maternel.Chez les prématurés, le lait maternel constitue une source d'alimentation sélective. Il fournit les peptides nécessaires pour améliorer leur protection immunitaire et aussi les enzymes nécessaires à la digestion du lait humain.Quand les nourrissons prématurés consomment des quantités importantes de lait maternel au cours de leur hospitalisation, cela contribue à réduire la morbidité néonatale à long terme. Il convient donc de favoriser ces programmes de lactation maternel pour les nourrissons des unités de soins intensifs néonatales. |
Photos Phovoir
Mesurer la fièvre
Il est normal d’avoir de la fièvre en cas d’affection et cela ne nécessite pas obligatoirement une consultation médicale. Cependant, dans certains particuliers, vous devez voir un médecin pour cela, il convient de bien prendre la température.La fièvre donne des tremblements et des frissons, elle est l’indicateur d’une maladie chez l’enfant comme chez l’adulte.On dit qu’on a de la fièvre quand la température corporelle dépasse les 38 degrés. En fait, ce phénomène est lié à la présence d’un corps étranger dans l’organisme. Ce peut être une bactérie, un virus un parasite ou un allergène.En fait, l’organisme se défend on déclenchant l’action de cellules de défense qui sécrètent de la cytokine. Cette molécule stimule l’hypothalamus qui augmente la température générale du corps.Comme nous fonctionnons un peu comme un radiateur, nous transpirons et nos vaisseaux se dilatent pour évacuer la chaleur. En réalité, nous ne savons pas à quoi sert la fièvre si ce n’est à donner l’alerte.
Bien prendre sa températureLa température peut être prise sur divers endroits du corps comme dans l’anus, sous les aisselles, dans la bouche ou encore dans le tympan. Selon la technique utilisée, les températures normales vont varier de 36,6 à 38°C par voie rectale, de 35,5 à 37,5°C par voie buccale, de 34,7 à 37,3°C sous les aisselles et de 35,8 à 38°C par voie tympanique.Si vous prenez la température par voie buccale, il faut ajouter 0,5°C pour retrouver l’équivalent d’une prise rectale ou tympanique et 0,7°C pour une prise sous les aisselles.Il existe différents types de thermomètres selon justement la prise de température. Tous ont de avantages et des inconvénients.Pour les moins de deux ans, la prise de température rectale est la plus sûre. On peut aussi opter pour une prise de température sous l’aisselle, mais c’est moins fiable. A partir de 5 ans, on peut passer à une mesure buccale, en surveillant que l’enfant garde la bouche fermée et la langue abaissée pendant au moins trois minutes.Le mode de prise de température le plus fiable après la prise de température rectal est mesure auriculaire. Il existe maintenant des thermomètres frontaux infrarouges sans contact pour une mesure rapide de la température corporelle. |
Maladie de Parkinson, encore beaucoup de préjugés
77% des français pensent que les personnes les plus touchées par la maladie sont les retraités : un constat qui masque une réalité et qui nuit à l’image des patients, conduisant trop souvent à des préjugés et des idées reçues.Encore trop souvent assimilée à une atteinte exclusivement liée au grand âge, la maladie de Parkinson et ses manifestations font l’objet d’une profonde méconnaissance et de préjugés qui nuisent à la qualité de vie et à la prise en charge des patients. Parfois minorés par l’entourage qui peine à les reconnaître et à les comprendre et/ou majorés par un monde professionnel défiant, parfois confondus avec des troubles cognitifs ou psychiatriques, les symptômes sont au coeur de nombre d’incompréhensions. Parce que la bienveillance du regard porté sur les patients a un impact majeur sur la perception qu’ils ont de leur maladie et de leur capacité à vivre avec elle, il est essentiel d’informer et de sensibiliser le grand public et les professionnels de santé. C’est tout l’objet de la mobilisation de France Parkinson en marge de la Journée Mondiale Parkinson 2018 qui, avec une campagne nationale de sensibilisation grand public en radio et télévision, deux grandes conférences d’information le 7 avril à la Cité des Sciences et de l’industrie et plus de 40 événements organisés en région par les comités bénévoles, agit pour faire « changer les regards » sur cette maladie encore trop méconnue.
Les grands chiffres de cette étude à retenir :
OUI, LES PERSONNES EN ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE PEUVENT ÊTRE DIAGNOSTIQUÉES MALADES DE PARKINSON !
Pourtant, seuls 9% des répondants associent la maladie de Parkinson à despersonnes en activité âgées entre 26 et 60 ans…
Un préjugé auquel se confronte régulièrement le Professeur Philippe DAMIER, neurologue au CHU de Nantes et Président du comité scientifique France Parkinson, lors de l’annonce diagnostique :
Pour Didier Robiliard, malade et Président de France Parkinson, le constat est accablant : « Parkinson, pour beaucoup de gens, cela va avec la vieillesse et c’est une affection somme toute banale et sans gravité. On n’en a pas vraiment peur parce que l’on s’imagine qu’au pire, on aura un peu la main tremblante. Imaginez ce que ressent un malade qui voit ainsi nier la gravité de sa maladie et les souffrances physiques et morales qui lui sont liées ; qui voit la complexité et la pluralité de ses symptômes réduites à la caricature du seul tremblement. C’est une forme de négation, d’absence de
Parkinson est entrée dans la vie d’Isabelle May, quadra hyper active, avec l’effet d’un tsunami :
PARKINSON C’EST …
Un âge moyen de 58 ans lors du diagnostic 200 000 malades en France 25 000 nouveaux cas diagnostiqués en France par an PARKINSON C’EST AUSSI… Une limitation des activités extérieures pour 77,2% des patients.
OUI, LA MALADIE DE PARKINSON EST UNE MALADIE COMPLEXE QUI NE SE RÉSUME PAS DU TOUT AU TREMBLEMENT !Pourtant, ce sont encore 88% des répondants qui l’associent au tremblement, alors que seuls 14% l’associent aux troubles du sommeil et à la fatigue chronique et 31% à un état dépressif et à l’hyperémotivité ; symptômes également très présents dans la maladie ! > La maladie de Parkinson est fréquemment associée à un seul et unique symptôme moteur, le tremblement. Une vision éloignée de la réalité, comme le rappelle le Professeur Philippe DAMIER : « C’est une idée reçue bien ancrée dans l’inconscient collectif. Pourtant, les tremblements ne sont ni les symptômes systématiques, ni les symptômes exclusifs de la maladie de Parkinson. Les présentations de la maladie de Parkinson sont extrêmement variables d’un patient à l’autre, certaines formes s’accompagnant de tremblements, d’autres de maladresse gestuelle, de raideurs dans les articulations, d’autres encore de troubles de la marche, de blocages, de troubles intestinaux… Ces symptômes pouvant se cumuler et s’accompagnant de douleurs. Chaque patient a une présentation de la maladie qui lui est propre et qui varie et au fil des années. Le « maître symptôme », celui qui sera toujours présent, n’est pas le tremblement mais bien une difficulté d’exécution des gestes, ce que nous appelons en termes médicaux, l’akinésie. »
> La symptomatologie de la maladie de Parkinson est plurielle et inclut des symptômes non moteurs, eux aussi variables en fonction des sujets et du stade d’avancement de la maladie :
> Des variations d’état général difficiles à lire et à comprendre par autrui68% des répondants estiment que Parkinson est une maladie complexe que l’on ne comprend pas, et en effet, les erreurs d’appréciation sont fréquentes : plus de 35% des répondants pensent que, dans la plupart des cas, la maladie de Parkinson permet une vie normale, avec quelques symptômes plus ou moins handicapants ! La maladie de Parkinson est effectivement une maladie d’expression complexe dont les symptômes ne sont pas immédiatement visibles, comme l’explique le Professeur DAMIER : « Au-delà du préjugé selon lequel Parkinson ne se traduirait que par le tremblement à l’exclusion de tout autre symptôme, il faut considérer qu’en fonction de la réponse aux traitements - qui peut présenter des fluctuations chez un même patient - l’état physique et psychologique du patient varie parfois considérablement à des intervalles parfois très proches dans le temps. Pour l’entourage, familial ou médical, ces variations sont difficiles à appréhender et ne sont pas toujours attribuées à la maladie, alors qu’elles devraient l’être ».
Le patient doit ainsi faire face à des suspicions de simulation, voire à l’intolérance d’un entourage tenté, face à l’incompréhension, de lui reprocher une attitude qu’il imagine complaisante vis-à-vis de
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La consommation des compléments alimentaires
L'étude INCA3 menée par l'ANSES en juillet 2017 sur la consommation des compléments alimentaires aupres de 5000 personnes montre une très nette progression de la consommation des compléments alimentaires entre 2007 et 2015.Il est important de rappeler que la prise de ces produits doit être encadrée par le conseil d'un pharmacien ou d'un professionnel de santé.
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Caféine et boissons énergisantes
La multiplication des sources de caféine, notamment via les boissons énergisantes est susceptible de générer des situations à risque.
Quelques recommandations :
- d'éviter la consommation de boissons énergisantes avec de l'alcool ou lors d'un exercice physique ;
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Le bon usage des écrans
Quel impact des écrans sur le cerveau, la vue et la vie personnelle et professionnelle sont des questions que nous nous posons tous. L’usage croissant des écrans occupe le devant de la scène médiatique et préoccupe de plus en plus les Français.
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Lebonusagedesecrans.fr, premier site d’information entièrement dédié à l’usage des écrans
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Photos Phovoir/Atelier Frantz Lecarpentier
Source : Institut d’Education Médicale et de Prévention
Aides sociales non demandées
Les résultats d’une enquête montre qu’une personne sur trois ne perçoit pas les aides sociales auxquelles elle a pourtant droit. En fait, les aides pour les familles ou la dépendance sont souvent méconnues.
Si la complexité administrative à demander de l'aide peut repousser certains demandeurs, raison invoquée dans 16 % des cas, il semble bien que le principal obstacle soit lié au manque d'information pour la moitié des personnes. Souvent, faute de prestations sociales, la solution réside dans le recours à l'entourage, pour de la garde d'enfant ou pour l'aide à domicile par exemple.Les aides pour les familles sont les plus méconnues puisque moins d'une famille sur quatre (37%) connaît les aides et que la moitié de celles qui pourraient bénéficier des aides à la parentalité ne les touchent pas.Même constat, pour les personnes âgées, 44% des personnes éligibles à l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA) n'y accèdent pas car elles en ignorent l'existence.Alors, pensez à vous renseigner auprès de l’administration, notamment auprès de la CAF, pour savoir si vous avez droit à certaines aides. |
Photo Phovoir
L'antibiorésistance
Le bon usage des antibiotiques est considéré comme une priorité par le ministère de la Santé. Après la campagne de communication de 2002, « les antibiotiques, c’est pas automatique » et celle de 2010 avec le slogan « si on les utilise à tort, ils deviendront moins forts », une nouvelle sensibilisation est prévue en 2018.En effet, une reprise de la consommation des antibiotiques a été constatée. Si une baisse a bien été observée entre 2000 et 2005, une hausse régulière s’est produite jusqu’en 2015. En 2016, 719,2 tonnes d'antibiotiques ont été vendus en France, ce qui nous place à la quatrième place européenne, rapporté à la population.Or, l’utilisation trop importante des antibiotiques pose le problème de l’antibiorésistance. C’est à dire le fait que les antibiotiques ne sont plus actifs car les bactéries s’adaptent et résistent à leur action. La moitié des Français affirment être bien informés pour un tiers seulement des Européens. Malheureusement, seul un quart d'entre eux veulent bien changer leur comportement, contre 34 % dans l'ensemble de l'Union européenne.Pour la prochaine campagne prévue en 2018, la CNAMTS veut mettre en place un programme complet, développer des partenariats médicaux, associatifs et institutionnels, et surtout impliquer les médecins. En effet, 9 Français sur 10 déclarent faire confiance à leur médecin en cas de non-prescription d'antibiotiques.
Photo Atelier Frantz Lecarpentier / Phovoir |
Les Français et la peur du dentiste : mythe ou réalité ?
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Dastri, pour mieux trier vos déchets
Une enquête Ifop sur la filère Dastri montre des résultats positifs sur le recyclage des déchets. En France, 1,4 million de patients sont concernés, ainsi que les utilisateurs d’autotests de diagnostic de maladies infectieuses transmissibles. Ils ont accès à une solution de proximité simple, gratuite et sécurisée pour éliminer les déchets de soins perforants à risques qu’ils produisent. |
Mois sans tabac
Le tabac est un véritable enjeu de santé publique en France. Il est responsable de 73 000 décès, dont 45 000 par cancer, chaque année dans notre pays. Il constitue ainsi le facteur de risque évitable de cancer le plus important : on estime que, sans tabac, un quart des décès par cancer pourraient être évités.
A l’occasion du mois sans tabac, Santé Publique France édite une petite brochure de 32 pages 5 chapitres pour répondre aux questions que chaque fumeur qui désire s’arrêter de fumer se pose.
Pour télécharger la brochure cliquez sur le lien ci-dessous info-tabac-inpes1017.pdf
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Greffe rénale à partir d'un donneur vivant
Campagne nationale de sensibilisation au don du rein de son vivant du 16 octobre au 3 novembre 2017
Quand elle est possible, la greffe rénale est le meilleur traitement de l’insuffisance rénale chronique terminale, et ce, d’autant plus lorsque la greffe est envisageable grâce au don d’un proche. Elle permet de restituer toutes les fonctions rénales et améliore considérablement la qualité de vie du patient ainsi que son espérance de vie.
Les patients en attente d’une greffe rénale n’osent pas toujours aborder le sujet avec leurs proches de peur qu’ils ne se sentent contraints ou de leur faire prendre un risque, aussi minime soit-il. L’information des patients et de toute la population est donc capitale pour faire connaitre cette possibilité thérapeutique bénéfique pour le patient et sûre pour le donneur.
En 2016, les candidats à la greffe de rein étaient 17 698 et représentaient 78% de la liste nationale d’attente tous organes confondus. 3 615 greffes de rein ont été réalisées en 2016, dont 576 grâce au don du vivant d’un proche.
L’Agence de la biomédecine met à disposition du grand public un site de questions/réponses : www.dondorganes.fr
Parmi toutes les questions posées sur le site, le TOP 10* :
Q1. Quels organes peut-on donner de son vivant ?
Q2. Qui peut donner un rein à qui ?
Q3. Le donneur et le receveur doivent-ils être compatibles ?
Q4. Que se passe-t-il si le donneur et le receveur ne sont pas compatibles ?
Q5. Le donneur doit-il être en bonne santé ?
Q6. Pourquoi le donneur doit-il passer devant le tribunal de grande instance ?
Q7. Est-ce qu’on vit bien avec un seul rein ?
Q8. Les frais relatifs au don sont-ils remboursés ?
Q9. Quels sont les avantages pour le receveur ?
Q10. Quels sont les résultats de la greffe de rein à partir d’un donneur vivant ?
Les réponses aux 10 questions sont à télécharger sur le lien :
Plus d'informations en cliquant sur l'image ci-dessous
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Ne plus oublier sa pilule
92 % des utilisatrices de contraception orale ont oublié leur pilule entre une et cinq fois au cours des six mois précédents ! Ce que révèle une étude de 2010. Il est donc nécessaire de faciliter la prise de cette contraception de manière à réduire le nombre de grossesses non désirées. Il est déjà possible de mettre un rappel sur son téléphone portable mais, le Planning familial va plus loin en développant une application spécifique.Pill’Oops a été développé par l’association départementale d’Ille-et-Vilaine du Planning familial. Le dispositif est maintenant disponible dans toute la France grâce à un téléchargement gratuit sur Android et iOs.Avec l’application, vous pouvez programmer un rappel quotidien à l’heure de la prise de la pilule et bénéficier d’un suivi du cycle. Des informations sur les différents contraceptifs sont également mises à disposition. Ce programme s’adresse à toutes les femmes non ménopausées mais il sera certainement surtout utile aux femmes les plus jeunes. Ce sont elles qui ont le plus recours à la pilule. De plus, en raison de leur âge et aussi d’une vie amoureuse souvent moins stable, les jeunes ont plus de risque d’oubli de la prise de leur pilule.
https://play.google.com/store/apps/details?id=org.planningfamilial.pilloops&hl=fr
Photo Phovoir/Atelier Frantz Lecarpentier |
Quand la thyroïde se dérègle
Lassitude, grosse fatigue ou bien lenteur intellectuelle et sur le plan physique peau sèche, ongles fragiles ou pertes de cheveux ... ce sont autant de symptômes non spécifiques qui peuvent révéler chez vous un problème de thyroïde. La glande thyroïde produit des hormones nécessaires à tout l’organisme, mais lorsqu'elle se dérègle, elle cause des désordre bien inconfortables. D'autant qu'elle a le pouvoir d'agir entre autre sur notre humeur, notre forme, notre poids et même notre vie sexuelle. Nous faisons le point sur ce sujet !
Personne n'est à l'abriLa glande Thyroïde peut être la proie de deux dysfonctionnements, l’hypothyroïdie et l’hyperthyroïdie. Le plus fréquent est l’hypothyroïdie. La glande devenue un peu paresseuse produit moins, voire plus du tout d’hormone. Majoritaire chez les femmes, sa fréquence est élevée après la ménopause et au-delà de 50 ans. L’iode est le principal ingrédient pour fabriquer les hormones thyroïdiennes. Les cellules vont absorber et le transformer. L’alimentation joue donc un rôle important dans les désordres thyroïdiens et personne n’est à l’abri. On estime à environ 6 millions, le nombre de français concernés. Un diagnostic difficile, un dépistage facilité.Avec des symptômes non spécifiques et en plus très variés, le diagnostic n’est pas toujours évident à faire. En cas de doute, le dépistage disponible en pharmacie est une première étape. Un autotest (Alere Thyroïde Home Test, 15€) permet d’évaluer rapidement chez soi le taux d’hormones dans le sang. Le Home test est positif si le taux est élevé. Face à une probable déficience de la Thyroïde, il faut alors consulter un médecin au plus vite. Il commencera par palper le cou du patient à la recherche d'une anomalie et si les doutes persistent, prendra la décision de demander une analyse en laboratoire pour mesurer la concentration de l'hormone thyroïdienne. Des examens plus poussés comme une échographie ou une scintigraphie peuvent s’avérer nécessaires en dernier recours.
Un traitement simple pour faire disparaître les symptômes.Malheureusement, on ne guérit pas de désordres thyroïdiens. Mais les symptômes disparaissent grâce à un bon suivi médical et un traitement simple et adapté. Le traitement consiste généralement à prendre par voie orale, une hormone de synthèse qui se transforme dans le sang. Trois à six mois suffisent en règle générale pour que les symptômes disparaissent complètement. Il est donc utile de dépister au plus vite ce type de désordre afin de pouvoir agir et surtout écarter toute crainte d'une pathologie plus sévère.
Photos Phovoir Atelier Frantz Lecarpentier |
Médecines alternatives contre le cancer : danger
Refuser le traitement conventionnel multiplie par 5 le risque de mourir d’un cancer du sein. Certains malades optent pourtant pour un traitement alternatif à celui proposé par les médecins en cas de cancer. Il en est même qui refusent de commencer un traitement alors qu’ils sont aux stades initiaux de leur cancer.
Or, une récente étude a montré que le risque de mourir en optant pour une médecine alternative apparaît quintuplé pour le cancer du sein, quadruplé pour le cancer colorectal, doublé en cas de cancer du poumon.
Bénéficier en complément du traitement classique de médecines complémentaires (acupuncture, homéopathie, plantes, sophrologie…), c’est différent, car cela peut aider à accepter ou mieux tolérer des traitements de type chimiothérapie ou radiothérapie.
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De plus en plus de rougeole en Europe
On s’en doutait, la population n’est pas assez vaccinée sur notre continent. Il faut absolument lutter contre les réticences de certains vis-à-vis de la vaccination. L’augmentation du nombre de cas de rougeole est, à cet égard, fort probant. En France et dans 6 autres pays européens, 500 cas de rougeole ont été déclarés en à peine trois mois.Selon l’Organisation mondiale de la santé, la couverture vaccinale est toujours insuffisante en Europe. En 2015, les chiffres donnaient un peu plus de 93% de la population européenne âgée de 12 à 23 mois qui avait reçu au moins une dose du vaccin contre la rougeole. Or, pour qu’une campagne de vaccination soit vraiment efficace, il faut qu’au moins 95% de la population ait reçu, non pas une seule mais, les deux doses de vaccin contre la rougeole (vaccin rougeole-oreillon-rubéole, ROR).Depuis 2008, on note tout de même une évolution favorable en France, mais ce n’est pas suffisant. En 2015, 93,2 % des élèves de CM2 avaient reçu les deux doses nécessaires alors qu’ils étaient 85 % en 2008.Tant que le niveau d’immunisation ne sera pas atteint, les épidémies se poursuivront en Europe. 2000 cas entre février 2016 et janvier 2017 en Roumanie, 238 cas en Italie rien que pendant les premières semaines de 2017, 44 cas de rougeoles entre le 30 janvier 2017 et début mars dans les secteurs de Metz et de Forbach (Moselle).Rappelons que si elle est généralement bénigne, la rougeole peut entraîner de réelles complications comme la cécité, l’encéphalite, la pneumonie ou de sévères diarrhées chez les sujets de moins d’un an ou de plus de 20 ans. De même chez les femmes enceintes, elle peut provoquer des fausses-couches ou des accouchements prématurés.La protection la plus efficace pour prévenir l’infection reste la vaccination en 2 fois. Si elle n’est pas obligatoire, elle est chaudement recommandée. La première injection doit être faite à l’âge de 12 mois et la seconde injection entre 16 et 18 mois. C’est indispensable pour l’efficacité du vaccin.
Photo Phovoir/Atelier Frantz Lecarpentier |
Prévention des cancers de la peau
Risques solaires : mieux comprendre pour mieux se protégerA l’occasion de la saison estivale, l’Institut national du cancer et Santé publique France rappellent les gestes de prévention essentiels pour profiter des beaux jours en toute sécurité, par le biais d’une infographie.![]() |
11 vaccins obligatoires pour les enfants
A partir de 2018, les enfants de moins de deux ans devront être vaccinés contre 11 maladiesC’est un fait, on meurt encore de la rougeole en France aujourd’hui. Et pourtant il existe un vaccin. Mais la rougeole n’est pas seule en cause. A ce jour, les enfants de moins de deux ans sont vaccinés obligatoirement contre la diphtérie, le tétanos et la polio. C’est bien, mais c’est insuffisant. Alors les pouvoirs publics ont pris une décision courageuse d’imposer et d’étendre la vaccination obligatoire de 3 à 11 vaccins pour les enfants.Courageux car, à tort ou à raison dès que l’on parle de vaccins les avis dans la population française sont parfois très tranchés et il n’est pas rare de trouver des citoyens totalement hostiles à la vaccination de leur progéniture.Madame la ministre nous à rassurés, cela ne coûtera rien puisque l’assurance Maladie et les mutuelles couvriront 100% des dépenses. Et pour les cas particuliers le ministère travaille dessus.Madame Buzyn sait qu’il va falloir faire preuve de pédagogie pour passer des recommandations à l’obligation mais elle nous explique avec patience son plan d’action qui verra le jour en 2018.Ne l’oublions jamais, le vaccin nous protège mais il protège aussi les autres. Car à l’heure ou des pays émergeants ne rêvent que de disposer tout simplement des vaccins, n’ayons pas peur de protéger nos enfants dans notre pays privilégié. Et que les industriels se mettent au travail pour fournir les doses de vaccin en quantité suffisante dès 2018.
FL
****************Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé va proposer au Parlement de rendre obligatoires 8 vaccins supplémentaires jusqu’alors recommandés pour la petite enfance, en complément des 3 vaccins actuellement obligatoires.
Cette décision répond à une nécessité de santé publique. La France a des taux de couverture vaccinale meilleurs que les autres pays pour les vaccins obligatoires, mais ils sont en revanche très insuffisants pour la plupart des vaccins recommandés.
Se faire vacciner permet de se protéger et de protéger les autres.
Les couvertures vaccinales contre l’hépatite B sont insuffisantes en France : 40% chez l’adolescent, 60% chez l’adulte. On estime que plus de 2 000 cas d’hépatite B sont survenus en France entre 2006 et 2013 chez des sujets non vaccinés. Outre les atteintes aigües parfois mortelles (14 hépatites fulminantes en 2016-2013 parmi les 408 survenues chez des sujets non vaccinés), ces infections peuvent exposer à des formes chroniques sévères (cirrhose, cancer du foie).
En pratique, l’extension à 11 vaccins obligatoires représente 10 injections pour les enfants, étalées sur 2 ans. Au moins 70 % des enfants connaissent déjà ces 10 injections sur 2 ans et 80 % plus de 8 injections.
Source Ministère des Solidarité et de la Santé |
Plus de tétine ni de pouce après 3 ans
Plus de tétine ni de pouce après 3 ans
C’est dans le ventre de sa maman que le futur bébé développe les mouvements de succion qui lui seront indispensables à sa survie après la naissance. En effet, dès la 12e semaine in utero, il absorbe le liquide amniotique.Chez le jeune enfant, la succion présente des avantages et pas seulement au niveau nutritif. Elle apporte du plaisir et calme l’enfant. Cependant cela entraîne des inconvénients surtout lorsqu’elle se prolonge trop longtemps.Ainsi, la succion du pouce ou de la tétine empêche d’appuyer la langue sur le palais et de stimuler sa croissance car elle est maintenue à l’intérieur de la mâchoire inférieure.Si votre enfant conserve l’habitude à un âge avancé d’une tétine ou de sucer son pouce, le risque d’avoir un palais étroit, une béance antérieure et des dents supérieures en avant est plus important. La succion empêche également de fermer correctement la bouche et donc de muscler les lèvres.De plus, si le palais s’est mal formé, des problèmes respiratoires peuvent survenir en raison de fosses nasales trop étroites. Ainsi, des rhinopharyngites, des rhinites, de l’asthme, des otites et parfois des apnées du sommeil peuvent résulter d’une mauvaise ventilation.Il est donc recommandé de supprimer la tétine avant l’âge de 4 ans tout comme il faut essayer de faire en sorte qu’il ne suce plus son pouce. Pour cela, enlevez progressivement un doudou, limitez la présence de la tétine au moment de l’endormissement.L’entrée à la maternelle avec toutes les nouvelles activités est souvent le moment opportun pour réaliser ce changement qui fait souvent peur aux parents.Il conviendra toutefois de ne pas procéder au changement d’habitude à certains moments plus délicats comme un déménagement, une séparation, juste à la rentrée scolaire.Les vacances constituent souvent un bon moment pour encourager son enfant à arrêter et il est alors plus facile de le motiver. En général, deux semaines suffisent pour abandonner la tétine ou le pouce et au bout de 3 mois tout est oublié. Si cela s’avère trop difficile, n’hésitez pas à consulter un médecin ou un orthodontiste. La parole d’un intervenant extérieur est une bonne aide.
Photo Phovoir/Atelier Frantz Lecarpentier |
Alerte canicule
En cas d’épisode de forte chaleur, un numéro d’information est mis à disposition du public :Canicule-info-service 0 800 06 66 66
Votre santé est en danger lorsque la température extérieure est plus élevée que la température habituelle dans votre région.
Retenez :
- La chaleur fatigue toujours
- Elle peut entraîner des accidents graves et même mortels, comme la déshydratation ou le coup de chaleur
- La pollution de l’air et l’humidité aggravent les effets liés à la chaleur.
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Dastri c'est quoi ?
Dastri, c’est quoi ?Eco-Organisme à vocation sanitaire financé en totalité par les industriels de santé, DASTRI met à disposition des patients en auto-traitement , une solution de proximité simple et sécurisée pour l’élimination des déchets de soins piquants coupants tranchants qu’ils produisent au domicile et qui représentent un risque pour la collectivité.
Disponible gratuitement dans toutes les pharmacies, la boîte à aiguilles (BAA) DASTRI permet de collecter les déchets de soins perforants qui représentent un risque pour la collectivité et qui doivent être triés pour la sécurité de tous. Les BAA doivent ensuite être rapportées dans un point de collecte géolocalisable via le site de Dastri.fr (+ 16 700 points disponibles en métropole et en outre-mer).
Dastri est un service de proximité, simple et gratuit pour les patients
DASTRI inscrit son action en partenariat avec les acteurs de santé et les acteurs institutionnels dans une logique de réduction des impacts environnementaux.
Les missions
L’activité de l’éco-organisme DASTRI s’articulera autour des principales missions ci-dessous :
1. La mise à disposition gratuite de contenants spécifiques appelés « boîtes à aiguilles » (BAA)
2. La collecte et l’élimination de ces BAA.
3. L’information, la communication et la sensibilisation de l’ensemble des acteurs de la filière.
Retrouvez Dastri en quelques chiffres clésPour en savoir plus sur Dastri www.dastri.fr |
Attention aux fenêtres avec les enfants
Santé publique France renouvelle la campagne de prévention du risque de défenestration des enfants
Avec l’arrivée des beaux jours et des premières chaleurs, les risques de chutes par la fenêtre augmentent. Santé publique France renouvelle la campagne de prévention contre les défenestrations accidentelles afin de sensibiliser les parents d’enfant en bas âge et les informer sur les précautions à prendre.
Chaque année, plusieurs dizaines d’enfants chutent accidentellement d’une fenêtre ou d’un balcon. Ces accidents de la vie courante ont des conséquences redoutables, d’autant qu’ils surviennent surtout chez les très jeunes enfants.
Quelques chiffres
Selon la dernière enquête réalisée en 20131 par Santé publique France en collaboration avec l’hôpital Necker-enfants malades :
![]() Ces accidents ont principalement lieu pendant les heures de préparation des repas au printemps et en été.
Afin de sensibiliser les parents d’enfants en bas âge et de les informer sur les précautions à prendre pour éviter les défenestrations, Santé publique France diffuse deux affiches. Elles rappellent qu’il ne faut jamais laisser un enfant sans surveillance près d’une fenêtre ouverte ou sur un balcon, ni disposer à ces endroits des meubles ou des objets que les plus jeunes pourraient "escalader".
Crédit photo/Phovoir
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L'influence des écrans sur le surpoids
Le temps passé à regarder la télévision, dès l’âge de deux ans, influence le poids de l’enfant quelques années plus tard, c’est ce qu’a révélé étude française.Avec près de 12% des jeunes enfants en surpoids ou obèses dans les pays développés, et 6% dans les pays en développement en 2010.On le sait la proportion d’obésité infantile a atteint un seuil épidémique au niveau mondial. En 2010, elle touchait déjà 12% des jeunes enfants dans les pays développés dans les pays développés et 6% dans les pays en développement.Les facteurs génétiques, l’environnement intra-utérin du fœtus ou l’alimentation n’expliquent pas tout. Il est évident que le manque d’activité physique chez les très jeunes enfants a aussi un impact.L’étude réalisée a montré qu’à deux ans, 28% des garçons et 38% des filles passaient moins de deux heures dehors au printemps et en été alors qu’il est recommandé aux enfants de 1 à 5 ans de bouger un minimum de trois heures par jour.De plus, les résultats de l’étude montrent que plus les garçons passent de temps devant des écrans à deux ans, plus ils ont un pourcentage de masse grasse corporelle élevé à 5 ans. Chez les filles, ce sont celles qui passent le moins de temps à jouer en plein air à 2 ans qui sont le plus en surpoids.Le temps passé devant la télévision l’est au dépend du sommeil, or on sait qu’un manque de sommeil pendant la petite enfance est lié à un excès de poids.Il y a donc bien un lien entre une exposition précoce aux écrans et le surpoids. Il convient donc de limiter la télévision et d’encourager les jeux en plein air dès le plus jeune âge.
Photos Phovoir Atelier Frantz Lecarpentier |
Bien bouger tous les jours
Bien bouger oui, mais tous les jours un peuLa Fédération Française de cardiologie donne quelques astuces pour plus bouger.L’activité physique, ce n’est donc pas que du sport, c’est aussi une manière de bouger au quotidien.Pensez ainsi à aller à l’école à pied ou à vélo avec ses enfants ou petits-enfants, pour leur transmettre de bons réflexes.Descendez une station de métro ou de bus plus tôt. Prenez les escaliers plutôt que l’ascenseur ou les escalators.Garez-vous à cinq minutes de chez vous et préférez la marche ou le vélo pour des trajets inférieurs à 2 km.Il est important aussi de se lever et de bouger deux ou trois minutes toutes les deux heures quand vous travaillez assis.Quelques conseils pour se lever plus souvent au travail.Nous vous conseillons d’aller voir un collègue plutôt que de lui envoyer un mail.Vous pouvez aussi téléphoner debout.Faire des réunions debout dans son entreprise.Enfin, un petit truc c’est de placer sa poubelle à plusieurs mètres de son bureau pour se lever pour la remplir.L’idéal aussi est de compléter ces activités physiques quotidiennes par trois séances de sport hebdomadaires.
Photos Phovoir AFL |
Une jonquille pour Curie, l'espoir contre le cancer
Dépistage du cancer du col de l'utérus
Cancer du col de l’utérus, les chiffres clésChaque année, 3000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont découverts. Ils provoquent 1100 décès.Sur les 235 000 frottis réalisés, 31 000 révèlent des lésions précancéreuses ou cancéreuses.L’âge moyen de diagnostic est à 51 ans et celui de décès à 64 ans.
Source INCA |
Le rôle des pharmaciens dans la prévention et la promotion en santé
La prévention et la promotion de la santé concernent tous les professionnels de santé proches des patients qu’ils soient bien portants ou malades et les pharmaciens comme les biologistes médicaux ont un rôle à jouer dans ce domaine.Les 22000 pharmacies ont de nombreux atouts grâce à leur répartition sur tout le territoire et leurs contacts quotidiens avec plus de quatre millions de personnes. Les officinaux sont particulièrement formés dans les domaines du médicament, de l’éducation à la santé, de l’éducation thérapeutique, ils peuvent donc agir dans tous les champs de la prévention.Dans le cadre de la prévention primaire, ils donnent des conseils comme sur la vaccination et pour cela ils disposent de moyens de communications adaptés avec les vitrines, des affiches, des documents en libre-accès.En matière de prévention secondaire, les pharmaciens dispensent des tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) dont ils expliquent l’usage et les résultats en collaboration avec les biologistes médicaux et les médecins traitants,A propos de préventions secondaire et tertiaire, les pharmaciens commencent à agir en participant à des actions d’éducation thérapeutique et des entretiens pharmaceutiques.Enfin, d’une manière générale sur la promotion de la santé, les pharmacies contribuent notamment :- à la lutte contre les addictions : tabac, alcool, cannabis, et autres drogues,- à la promotion de l’activité physique et sportive,- à la lutte contre le dopage,- à l’éducation à la santé dès l’école primaire,- à l’action dans la prévention de la iatrogénie médicamenteuse.
Illustration Atelier Frantz Lecarpentier® |
Le Dossier Pharmaceutique
Le Dossier Pharmaceutique est un service gratuit proposé par votre pharmacien.Il contient des données sur votre identification (nom, prénom, date de naissance…) ainsi que la liste des médicaments qui vous ont été délivrés avec ou sans ordonnance pendant les quatre derniers mois dans la quasi-totalité des pharmacies de ville où vous vous êtes rendu(e). Il est également utilisé dans les pharmacies hospitalières équipées.
Depuis le décret du 24 février 2015 et l’autorisation de la CNIL du 17 décembre 2015, les données présentes dans le DP relatives aux vaccins sont accessibles pendant 21 ans et celles relatives aux médicaments biologiques pendant 3 ans.Ces données sont ensuite archivées pendant une durée complémentaire de 32 mois puis détruites.Ouverture d’un DP : le consentement est obligatoire.Pour pouvoir créer un DP, le pharmacien doit recueillir le consentement exprès et éclairé du patient. L’article L. 1111-23 du code de la santé publique précise qu’« afin de favoriser la coordination, la qualité, la continuité des soins et la sécurité de la dispensation des médicaments […], il est créé, pour chaque bénéficiaire de l'assurance maladie, avec son consentement, un dossier pharmaceutique ».Impossibilité technique de créer un DP après 3 refus du patient.Le patient est libre de refuser l’ouverture d’un DP, c’est son droit. Et vous devez respecter son choix. L’hébergeur de données du DP garde en mémoire chaque proposition de création d’un DP refusée par le patient. Pour renforcer le respect de cette demande de la CNIL, désormais, après trois refus du patient, toute tentative de création de DP est techniquement bloquée pendant trente-six mois. Si le pharmacien tente d’ouvrir un DP, un message d’erreur est envoyé au logiciel de gestion d’officine.
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L'expression du refus sur le don d'organes
Depuis 1976, la loi fait de chaque Français un donneur d’organes présumé, tout en rappelant la possibilité de s’opposer à un tel prélèvement. Le registre national des refus devient le moyen principal d’expression du refus de prélèvement. Principal mais non exclusif.
Un décret du 11 août 2016 précise les autres modalités d’expression du refus :Chaque personne opposée au prélèvement de tout ou partie de ses organes peut faire un écrit, qui devra être confié à un proche. Ce dernier pourra ainsi le transmettre à l’équipe médicale en cas de décès rendant envisageable un prélèvement d’organes-tissus. Chacun peut aussi faire savoir son opposition de vive-voix à ses proches. Dans ce cas, il sera demandé de retranscrire par écrit les circonstances précises de l’expression de ce refus et au proche qui l’a fait connaître de signer cette retranscription.
Des règles de bonnes pratiques relatives à l’abord des proches dans les circonstances d’un décès permettant d’envisager un prélèvement d’organes ont été élaborées. Elles sont le fruit d’une concertation entre l’Agence de la biomédecine et l’ensemble des parties prenantes (sociétés savantes, coordinations hospitalières, associations…).
Nous sommes tous donneurs d’organes présumé à moins d’avoir exprimé un refus.
Le registre national des refus : http://www.dondorganes.fr/sites/default/files/atoms/files/formulaire_registre_refusvf.pdf
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La prévention du diabète
Selon les derniers chiffres de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le nombre de personnes souffrant de diabète est passé de 108 millions en 1980 à 422 millions en 2014. La mort d’un million et demi de personnes a été directement liée au diabète en 2012, tandis que 2,2 millions d’autres pouvaient être « attribuées à l’hyperglycémie ». D’ici quinze ans, le diabète représentera la septième cause de décès dans le monde. Il convient impérativement donc de renforcer la prévention et la qualité de la prise en charge du diabète.
Le 14 novembre a été choisi pour organiser la journée mondiale de sensibilisation au diabète en l’honneur de Frédérick Banting médecin et scientifique canadien, co-découvreur de l’insuline et récompensé par le Prix Nobel. Il ignorait l’importance future du diabète.
En France, comme dans la plupart des pays européens, le taux de mortalité dans la population générale a diminué au cours des dernières décennies. Cette diminution est surtout liée à une diminution de la mortalité pour les principales causes de décès que sont les cancers et les maladies cardiovasculaires 1. Mais ce n’est pas forcément le cas pour les malades diabétiques. Comme le rappelle la Fédération française du diabète (FFD), le diabète tue dix fois plus que les accidents de la route.
Une récente étude*, publiée dans le Bulletin épidémiologique et portant sur l’évolution de la mortalité et de la surmortalité à 5 ans des personnes diabétiques par rapport à la population générale, en France métropolitaine, au cours de la période 2002-2012, montre que malgré une diminution des taux de mortalité entre les deux périodes, la surmortalité globale par rapport à la population générale reste élevée sur la période la plus récente, chez les hommes comme chez les femmes. L’excès de mortalité par maladie cardiovasculaire reste élevé chez les hommes et plus particulièrement chez les femmes, chez lesquelles il ne diminue pas entre les deux périodes. Ces résultats rappellent l’importance des mesures de prévention des complications cardiovasculaires du diabète et soulignent que des progrès sont encore nécessaires.
Une autre étude* démontre l’importance de renforcer la prévention et la qualité de la prise en charge des complications dégénératives du diabète. Elle souligne aussi le poids de la polypathologie (cancers surtout, mais aussi maladies infectieuses, maladies de l’appareil digestif, maladies du foie…) et la complexité qu’elle entraine dans la prise en charge des personnes diabétiques.
Comme le souligne le Bulletin, il convient de modifier le mode de vie des personnes diabétiques de type 2 et d’améliorer la prise en charge des complications. Cette prévention doit être adaptée au profil socioéconomique de la personne diabétique afin de réduire les inégalités sociales observées dans la mortalité liée au diabète.
Rappels
Le diabète de Type 1Il touche 3,5 millions de patients en Europe et aux US. Il concerne donc 10% des diabétiques, plutôt les personnes jeunes. Ce diabète est lié au manque d’insuline dû à la destruction des cellules du pancréas responsables de sa production Les symptômes sont une soif intense, un appétit exagéré, un amaigrissement et il est mis en évidence par un taux de sucre trop élevé dans le sang et les urines. Le traitement à vie se fait par des injections quotidiennes d’insuline.
Le diabète de Type 2Il concerne 90% des diabétiques et apparaît surtout chez des personnes en surpoids après 40 ans. Il est dû à une résistance du corps à l’insuline, cette hormone ne parvenant plus à faire rentrer le sucre dans les cellules Aucun symptôme physique n’est visible. Le diabète de Type 2 ne peut être détecté que par mesure de la glycémie (taux de glucose dans le sang du patient). Le traitement se fait d’abord par médicaments, puis par injection quotidiennes et enfin par l’usage de pompes si les précédents sont inefficaces. Notons qu’une démarche pour diminuer la surcharge pondérale permet de lutter efficacement contre ce type de diabète.
Le diabète gestationnel survient uniquement pendant la grossesse.
1 adulte atteint de diabète sur 4 n’est pas diagnostiqué
En conclusion, un diabète mal soigné peut générer de lourdes complications, il augmente de 50 % les risques cardiaques et d’AVC, il peut provoquer des neuropathies au niveau des pieds pouvant entrainer ulcérations ou infections et éventuellement mener à l’amputation, 1% des cas de Rétinopathies (cause majeure de cécité irréversible) sont dues au diabète et 10 à 20% des diabétiques souffrent d’insuffisance rénale.
A travers ses nouvelles missions, votre pharmacien s’investit logiquement dans la prise en charge des patients diabétiques. Il peut vous proposer des entretiens de prévention de manière à vérifier vos facteurs de risque, vous conseiller et vous orienter selon les résultats de ce dépistage.
* Bull Epidémiol Hebd. 2016;(37-38):668-75. http://invs.santepubliquefrance.fr/beh/2016/37-38/2016_37-38_1.html
Photos Atelier Frantz Lecarpentier / Phovoir
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Des génériques efficaces et sûrs
Des génériques efficaces et sûrsLe médicament générique est conçu à partir d’une molécule dont l’efficacité et la sécurité d’emploi bénéficient d’un recul d’environ 10 ans d’études et au moins 10 ans d’utilisation en pratique. Son autorisation de mise sur le marché (AMM) demande la preuve de sa bioéquivalence, c’est donc la garantie d’une efficacité thérapeutique et d’une sécurité d’emploi identiques à celles de la spécialité d’origine, quelles que soient ses différences de présentation.Les études comparant efficacité et/ou tolérance des spécialités génériques et princeps ne montrent globalement aucune différence, y compris pour les médicaments à marge thérapeutique étroite.En 2012, l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a analysé l’efficacité et les éventuels effets secondaires des médicaments génériques comparés aux médicaments d’origine. Les travaux et études publiés ont démontré globalement une absence de supériorité des médicaments d’origine par rapport aux médicaments génériques.Toujours en 2012, l’Assurance Maladie a publié une étude menée sur des effectifs importants (100 000 patients) suivis pendant 2 ans afin de comparer l’efficacité du princeps de la simvastatine avec celle de ses spécialités génériques. 3 critères du risque cardiovasculaire étaient étudiés : survenue de décès, d’infarctus et d’AVC. L’étude a montré là aussi qu’il n’existe aucune différence d’efficacité sur la prévention de ces 3 événements.
Photo AFL/Phovoir |
Dépistage gratuit du cancer du sein
Octobre rose - Dépistage gratuit du cancer du seinLe dépistage gratuit du cancer du sein est effectif lorsque l’assuré « se trouve dans une situation clinique nécessitant un dépistage spécifique du cancer du sein, fixée par décret en Conseil d’Etat ».Si vous avez entre 50 et 74 ans, vous pouvez aussi bénéficier du dépistage gratuit du cancer du sein parce qu’une femme sur huit développe un cancer du sein au cours de sa vie.Mais s’il est détecté tôt, le cancer du sein guérit dans 9 cas sur 10. Ce dépistage concerne toutes les femmes entre 50 et 74 ans, sans symptômes et n'ayant pas de facteurs de risque particuliers de cancer du sein.Elles peuvent bénéficier, tous les 2 ans, sur cette période de leur vie, de mammographies de dépistage : un moyen efficace, simple et gratuit pour détecter un cancer du sein le plus tôt possible.Cela étant, même entre deux mammographies de dépistage, vous devez surveiller vos seins. Durant les deux années qui s’écoulent entre deux mammographies de dépistage, certains cancers peuvent apparaître.Consultez au moins une fois par an votre médecin traitant ou votre gynécologue pour un examen clinique de vos seins. Si vous constatez une bosse, une rougeur sur vos seins ou un écoulement anormal, n’hésitez pas à consulter.
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Photo AFL/Phovoir
La iatrogénie médicamenteuse
Ce risque touche particulièrement les personnes âgées.En effet, comme elles souffrent souvent de plusieurs maladies chroniques, les personnes âgées prennent tous les jours plusieurs médicaments. Cette polypathologie et cette polymédication s’accompagnent d’un risque accru de prescriptions inappropriées, d’interactions entre les médicaments et d’effets indésirables.En moyenne, les personnes entre 75 et 84 ans consomment 4 médicaments par jour.La moitié des personnes de plus de 75 ans prennent au moins 5 médicaments durant un trimestre.Une utilisation de médicaments inappropriés a été retrouvée chez 53,5 % des patients de plus de 75 ans.Parlez-en avec votre pharmacien.![]()
Photo AFL/Phovoir©
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Prélèvement d'organe
Les modalités d'expression du refus de prélèvement d'organeSauf inscription sur un registre colligeant les refus de prélèvement, toute personne était présumée favorable au don de ses organes, selon la loi Cavaillet du 22 décembre 1976.Depuis 1994 et la première version des lois de biomédecine, il était prévu qu’en plus de la vérification du registre des refus, un dialogue s’engage avec la famille de manière à connaître la position du défunt à l’égard du don d’organes.Porté par le professeur Jean-Louis Touraine et le docteur Michèle Delaunay un amendement à la loi de santé présenté à l’assemblée nationale.En avril 2015, un texte rappelait qu’une concertation devait être menée avant son entrée en vigueur et que le refus du don d’organe devrait pouvoir s’exprimer par d’autres moyens que la seule inscription au registre des refus (les modalités devant être précisées par décret). Ce décret a été publié au journal officiel le 14 août dernier.Le recueil des volontés du défunt nécessite donc une attestation écrite et signée par un proche ce qui lui confère un caractère plus solennel.« Une personne peut également exprimer son refus par écrit et confier ce document à un proche. Ce document est daté et signé par son auteur dûment identifié par l'indication de ses noms, prénom, date et lieu de naissance » précise ce décret.« Lorsqu'une personne, bien qu'en état d'exprimer sa volonté, est dans l'impossibilité d'écrire et de signer elle-même ce document, elle peut demander à deux témoins d'attester que le document qu'elle n'a pu rédiger elle-même est l'expression de sa volonté libre et éclairée. »
Exprimez votre choix sur dondorganes.fr |
Manifeste pour la pharmacie française
Une campagne inédite pour la pharmacie française![]() L’ensemble de la profession, Ordre, syndicats, groupements de pharmaciens et étudiants, tire le signal d’alarme car la pharmacie connaît une situation économique extrêmement difficile. En effet, la rémunération des pharmacies d’officine est en forte diminution pour la deuxième année consécutive. La perte s’accélère encore en 2016 avec une chute de plus de 2% sur les quatre premiers mois de l’année.Les pharmaciens dans leur ensemble remarquent que les 22 221 officines, leurs 120 000 emplois et les 6 500 apprentis sont menacés par cette situation économique, qui entraîne des fermetures brutales pouvant remettre en cause le maillage territorial.Or, la pharmacie est bien souvent le seul poste avancé du système de santé et créateur d’emplois qualifiés dans les zones rurales et les quartiers difficiles.La pharmacie c’est la proximité, la disponibilité, la compétence, la sécurité et la confiance des patients.Toute la profession est prête à répondre à la nécessité de réforme et aux défis du vieillissement de la population, du développement de l’ambulatoire, de l’accroissement des pathologies chroniques en intégrant les technologies innovantes et de la prévention.Les décrets permettant ces changements ont été votés dans la loi. Mais les décrets d’application ne sont toujours pas parus. La pharmacie appelle donc le Gouvernement à s’engager avant le PLFSS pour fixer un cadre économique clair et permettre ainsi l’évolution du métier et le renforcement du maillage officinal.La pharmacie a besoin de votre soutien.
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Piétons + smartphones = risque
Le téléphone, dangeureux, pas seulement au volant
Près de 17 % des piétons utilisent leur smartphone en ville. Ce chiffre s’élève à près de 22 % quand il s’agit de jeunes femmes parisiennes (entre 25 et 35 ans). Or, il est montré que les plus jeunes sont souvent plus distraits que leurs ainés. Il est donc important de rappeler aux piétons l’importance d’une vigilance à chaque instant.Un sondage a été mené par le centre de recherche en accidentologie du groupe DEKRA dans six capitales européennes. Il a démontré que 17 % des 14 000 piétons sondés étaient distraits par leur smartphone lorsqu’ils traversaient des voies de circulation.A Amsterdam, Berlin, Bruxelles, Paris, Rome et Stockholm, les piétons ont été observés dans différents lieux des centres villes. Le but était d’identifier leur comportement avec leur smartphone surtout dans des lieux où les piétons sont nombreux, comme les arrêts de bus, le métro ou près des gares.8 % des piétons envoient un SMS alors qu’ils traversent la route et 2,6 % passent des appels. Environ 5% des piétons observés portaient des écouteurs, ils écoutaient probablement de la musique. Or, passer des appels, écouter de la musique, utiliser des applications mobiles et envoyer des SMS sont autant de distractions qui peuvent présenter des risques pour la circulation et les piétons sous-estiment souvent les dangers que représentent le manque d’attention en ville pour leur propre sécurité.Globalement, il y a très peu de différences entre les six capitales européennes. Les équipes d’étude ont cependant relevé des cas particuliers, ainsi à plusieurs reprises des groupes de jeunes gens ont été vu en train de regarder un smartphone ensemble tout en traversant une rue. Dans l’un des cas, le groupe a percuté un cycliste.D’autres exemples sont cités comme celui d’une femme avec une poussette s’engageant sur un passage piéton au niveau d’un feu tricolore alors qu’elle envoyait des SMS sans prêter la moindre attention à la couleur du feu. Un homme avec une poussette poussait d’une main, tenait un enfant de l’autre, et traversait la route avec son portable coincé entre son oreille et son épaule ! Ou encore, une femme parlant au téléphone a traversé la rue en courant sans regarder parce qu’elle voulait attraper un tram.On le sait, en Europe, environ 22 % des personnes victimes d’un accident mortel de la route sont des piétons ; des accidents qui ont généralement lieu en ville. En Allemagne, cette proportion s’élève à 70 % et environ 10% des accidents mortels sur les routes allemandes sont causé par des piétons ayant un comportement inapproprié.En tant qu’usagers de la route non-protégé, les piétons et pas seulement les enfants courent plus de risques en cas d’accident. La distraction par un smartphone accentue le danger.
Photo Phovoir/AFL |
Trop de sucres dans les boissons pour enfants
Une alimentation trop sucrée entraîne une augmentation du risque de surpoids et d’obésité. Ce n’est pas la seule conséquence chez l’enfant, l’impact sur l’état dentaire est aussi considérable.Récemment, la HAS (Haute Autorité de Santé) révélait qu’en France entre 20 et 30 % des enfants âgés de 4 à 5 ans avaient au moins 1 carie non soignée.Des campagnes d’information ont sensibilisé le public à Si l’impact négatif des boissons sucrées sur la santé des enfants a fait l’objet de nombreuses campagnes d’information, les changements d’habitude ne sont pas toujours au rendez-vous.Une équipe du Royaume-Uni a analysé la teneur en sucres de 203 boissons destinées aux enfants, jus de fruits, boissons à base de jus et smoothies. Il en résulte que la teneur moyenne en sucres est de 7 g/ 100 ml et 85 produits conditionnés en unités pour les enfants contiennent au moins 19 g de sucres, soit la quantité quotidienne maximale de sucres recommandée pour les enfants de 4 à 6 ans.L’étude montre aussi que 78 produits contenaient des édulcorants. Certes, ils sont sans danger mais, de nombreux experts s’accordent sur le fait qu’il est nécessaire de réduire le goût sucré des produits alimentaires pour que les enfants ne développent pas d’accoutumance. L’utilisation des édulcorants ne constitue donc pas une bonne solution.Il est conseillé aux parents de couper les jus de fruits avec de l’eau, d’opter pour des jus non sucrés, de ne les donner qu’au cours des repas et de limiter les portions à 150 ml par jour.
Photo Phovoir |
Eradiquer la polio, c'est possible
La dépression post-infarctus
Bruit : 2 français sur 3 concernés
Attention aux champignons quelques rappels
Chassons des Idées reçues sur la contrefaçon
Un médicament sur 10 contrefait !
Pharmacies, un bilan alarmant
J'ai oublié de prendre ma pilule
Les adolescents et leur corps
Les tiques et la maladie de Lyme
La tique est connue des randonneurs et des propriétaires d’animaux domestiques qui savent qu’elle peut être le vecteur de différentes pathologies. En fait, cet acarien constitue le plus important vecteur de maladies infectieuses en Europe. Il affecte autant les hommes que les animaux. Ainsi il peut transmettre des bactéries : maladie de Lyme, rickettsiose, tularémie, bartonellose ; des virus : encéphalites à tiques, fièvres à tiques et hémorragiques, louping-ill du mouton ; et des parasites : piroplasmose canine, babesiose bovine. L’agent responsable de la maladie de Lyme est Borrelia burgdorferi. En France, cette maladie concerne 43 personnes pour 100 000 habitants. La lésion est très évocatrice mais inconstante, elle se caractérise par un érythème chronique migrant. Il s’agit d’une éruption rouge, inflammatoire, qui débute trois à trente jours après la piqûre, centrée au point de piqûre. Cet érythème peut par la suite s’associer à de la fièvre. Pour bien se protéger pensez à utiliser des répulsifs ; portez des vêtements couvrants ; Après une promenade en forêt, inspectez les zones à risques comme les jambes et les plis. Vous devez retirer immédiatement la tique à l’aide d’un tire-tique (jamais d’éther) et désinfecter la plaie. |
Des autotests de dépistage du VIH en pharmacie
Des autotests de dépistage du VIH sont désormais mis à votre disposition en pharmacie d’officine. En France, 30 000 personnes vivent avec le VIH sans le savoir et 6000 nouveaux cas dépistés chaque année. Face au risque de banalisation de cette maladie, il convient de rester mobilisé et rappelons-nous que le meilleur outil de lutte contre le SIDA reste le préservatif.
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Les risques liés au tabac pendant la grossesse
Un nombre encore élevé de femmes sont exposées au tabac pendant leur grossesse. Toutes n’ont pas conscience des dangers pour l'enfant à naître. Si c’était le cas, il est probable que cela ferait reculer le nombre de fumeuses. En 2012, sur 3 603 femmes françaises enceintes, 16 % d’entre elles déclaraient fumer quotidiennement (13 % des femmes allaitantes), surtout les plus jeunes et les plus défavorisées. Cette tendance semble s'améliorer un peu puisqu'en 2010 elles étaient 17 % et 22 % en 2004. De plus, 12 % des femmes interrogées imaginent qu'il suffit de réduire sa consommation. Les risques encourus par le fœtus sont mal connus et souvent, ainsi fumeuses et non-fumeuses évoquent spontanément en premier de possibles « problèmes respiratoires » pour l’enfant (23 %), des problèmes de croissance (19 %), des risques de prématurité (14 %), des malformations (13 %), des problèmes neurologiques (5 %)... Plus préoccupant, 78 % des fumeuses pensent que le « stress » provoqué par le sevrage tabagique serait plus nocif pour l’enfant qu’une consommation modérée de tabac. Pourtant, il existe des moyens pour arrêter de fumer comme les traitements de substitution nicotinique (TSN). Mais ; là encore, les bonnes informations ne sont pas connues puisque presque les deux tiers des répondantes (64 %) estiment que les TSN sont déconseillés pendant la grossesse. 86 % d’entre elles trouvent même que le TSN est trop cher sans souvent savoir qu’il peut être forfaitairement pris en charge par l'Assurance maladie (150€ par an). N’hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien, notamment quand vous achetez un test de grossesse ou quand, enceinte, vous venez prendre votre traitement d'acide folique par exemple. |
Lutter contre la contrefaçon de médicaments
La situation mondiale sur la contrefaçon de médicaments s’aggrave. Il s’agit d’une véritable menace pour la santé publique mondiale. L’Institut international de recherche anti-contrefaçon de médicaments (IRACM) souligne que le trafic de médicaments contrefaits constitue un fléau en Afrique où 30% de faux médicaments circulent. La situation est d’autant plus dramatique qu’elle concerne des médicaments indispensables comme des traitements contre le paludisme. Ces produits de mauvaise qualité auraient entraîner la mort de 122 350 enfants africains de moins de 5 ans en 2013. En France, on estime qu’un pour cent des médicaments sont contrefaits, les plus concernés étant de faux médicaments de confort. Le plus souvent, ils sont mis en vente sur internet. De nouvelles pratiques voient le jour, ainsi des produits périmés sont reconditionnés. On observe aussi des vols dans les circuits autorisés avec réintroduction plus tard dans les mêmes circuits sans qu’on sache vraiment ce qui a été fait sur les produits. C’est pourquoi, les saisies de médicaments falsifiés sont en forte augmentation. En Italie, cinquante personnes volaient des médicaments dans des hôpitaux ou lors de leur transport pour les revendre dans les hôpitaux et dans d’autres pays européens. Aux Etats-Unis, des trafiquants reconditionnent des médicaments périmés ou transforment des médicaments génériques en princeps, le tout pour l’Amérique centrale. Signée par 23 pays la Convention Medicrime, qui vise à lutter contre ces phénomènes, doit être ratifiée par la France, la Belgique et la Russie. Il est urgent d’agir. |
Photo Frantz Lecarpentier
C½ur, les gestes qui sauvent
Tout le monde ne sait pas forcément utiliser un défibrillateur ou pratiquer les gestes qui sauvent. Un site, www.savezvoussauver.org, lancé par la Fédération française de cardiologie propose aux internautes de tester leurs connaissances en répondant à un quiz.
Un exemple Une personne fait un arrêt cardiaque devant vous. Aucune réaction de sa part. Que devez-vous faire en premier ?
Vous tournez son corps de manière à l’allonger sur le côté
La réponse donnée par le site est la suivante : Six autres petites questions vous permettront de vérifier vos connaissances et d’en apprendre plus sur www.savezvoussauver.org Retenez bien les trois gestes importants :1 / Appeler les secours en composant le 15 ou le 112 2 / Pratiquer un massage cardiaque 3 / Utiliser un défibrillateur 32 % de vies sont sauvées alors que seulement 5% le sont sans la pratique des 3 gestes.
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Source
Le bon geste pour bien cicatriser
Contrairement à ce pense majorité des Français, en cas de coupure, écorchure, irritation, brûlure, coup de soleil, il ne faut pas laisser sécher à l’air libre ce type de petites blessures.
Source Laboratoire Abbott
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La santé des Français et des Françaises
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La résistance aux antibiotiques
Depuis 2010, la consommation des antibiotiques est en hausse en France. A cause de cela, la résistance aux antibiotiques ne cesse de progresser notamment chez les entérobactéries avec notamment l’émergence de la résistance aux carbapénèmes, qui sont pourtant les antibiotiques de dernier recours à l’hôpital.
L’Institut de veille sanitaire et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé ont lancé une alerte auprès des professionnels de santé car c’est l’efficacité des traitements qui est menacée. Or, l’utilisation importante et répétée dans le temps des antibiotiques génère une augmentation des résistances bactériennes. Il convient aussi de sensibiliser le grand public qui, inconscient de ce risque, a parfois tendance à utiliser les antibiotiques sans absolue nécessité. L’utilisation importante et répétée dans le temps des antibiotiques génère une augmentation des résistances bactériennes. Pour certains antibiotiques, on constate une diminution de la résistance quasi-constante depuis plus de 10 ans. C’est le cas pour le pneumocoque en ville ainsi que pour le staphylocoque doré en secteur hospitalier. Par contre, il faut redoubler de vigilance vis-à-vis des entérobactéries. Ces bactéries résident surtout dans le tube digestif comme notamment E. coli. Cette bactérie est responsable de la plus fréquente des infections à l’hôpital comme en ville : l’infection urinaire. Prescripteurs, pharmaciens, patients et pouvoirs publics doivent se mobiliser pour préserver l’efficacité des antibiotiques. |
Le tarif forfaitaire de responsabilité
Le TFR, Tarif Forfaitaire de Responsabilité, correspond au montant remboursé par la sécurité sociale au même titre que le prix limite de vente. En fait, la prise en charge des soins médicaux se calcule sur la base du prix de vente ou sur le tarif forfaitaire de responsabilité. Les taux de remboursement varient de 15 % , 30 %, 65 % à 100 %.
Le tarif forfaitaire de responsabilité constitue le prix de référence appliqué pour le calcul des remboursements de certains médicaments. Ce type de couverture concerne près de 2 600 spécialités sur un total d’environ 14 000 spécialités remboursables. Le TFR sert surtout à prendre en charge sur une base de tarif unique plusieurs produits équivalents en termes d’efficacité. Ce forfait concerne les traitements génériques et de marque. L’objectif est de calculer le remboursement de certains produits de marque en prenant en compte le prix de base des médicaments génériques les moins chers.
Le remboursement au TFR est un mode de calcul qui ne s’applique que lorsque vous refusez de prendre un médicament générique pour la seule raison que vous optez pour l’achat de médicament de marque. Ce n’est que dans ces situations spécifiques que vous serez remboursé sur la base du tarif forfaitaire de responsabilité.
Si le médecin prescrit un médicament de marque au prix de 10 € et que celui-ci dispose d’un TFR indiquant 8 €, si vous n’acceptez pas l’achat de médicament générique dont son action thérapeutique est équivalent au produit de marque concerné, le calcul du montant remboursable se fera sur la base de 8 € fixé par le TFR et non sur le coût du traitement de 10 €. En choisissant d’acheter le produit de marque qui coûte 2 € de plus que le médicament générique, vous serez moins couvert par l’assurance maladie obligatoire que si vous optez pour l’achat de médicament générique.
Source : Assurance maladie
Les risques liés au manque de sommeil
En Europe, 25 à 35 % de la population est affectée par des troubles du sommeil (ce qui représente de 75 à 110 millions de personnes) et 7% par l’apnée du sommeil.
Le saviez-vous, un travailleur sur cinq manque de sommeil. De même, 93% des personnes interrogées reconnaissent être fatiguées au travail. En fait, 20 à 40% des salariés disent manquer de sommeil. La somnolence et une baisse de vigilance en sont les principales conséquences. Une étude de l'INPES montre que 17% des 25-45 ans accumuleraient chaque nuit une dette importante de sommeil et 12% seraient même insomniaques. Un mauvais repos peut engendrer des dommages non négligeables comme l’augmentation des arrêts de travail (31 % contre 19 % chez les bons dormeurs), plus d’accidents du travail (8 % contre 1 %), des accidents de la route – la fatigue est la première cause d’accidents en France. Les conséquences se voient également au niveau physiologique avec du diabète, de l’obésité, d’hypertension artérielle, de maladies cardio-vasculaires, un accroissement de risque infectieux. |
Le suivi des asthmatiques par le pharmacien
L’accompagnement des patients asthmatiques par les pharmaciens est désormais possible et précise les modalités de cet accompagnement. Les patients doivent être sous traitement de fond, en initiation, ou en reprise de traitement suite à une interruption d’au moins 4 mois.
Le traitement doit être prévu pour une durée supérieure ou égale à six mois.
Bien entendu, le patient conserve le choix de participer ou non à ce dispositif, tout comme il a le choix du pharmacien. Celui-ci s’engage à la confidentialité des entretiens. Le patient peut à tout moment interrompre son suivi ou désigner un autre pharmacien.
Pour mettre en place l'accompagnement, le pharmacien dispose de documents validés par la Haute Autorité de Santé (HAS) et il a obligatoirement suivi une formation adaptée avant de commencer les entretiens.
Ce suivi se réalise grâce à deux entretiens pharmaceutiques au cours de l'année civile de référence. Après les patients sous anti-vitamine K, les entretiens pharmaceutiques entrent donc dans les missions nouvelles que le pharmacien sera amené à réaliser de plus en plus souvent. Les prochains patients chroniques à bénéficier de ce soutien devraient être les diabétiques.
Seulement 40 % d'observance
L’observance est le fait de bien suivre la prescription médicale et donc de prendre son traitement comme il a été recommandé.
Or, une étude récente montre que seuls 40 % des patients chroniques prennent correctement leurs médicaments, au bon dosage et pendant toute la durée demandée. Six pathologies chroniques ont été étudiées et les résultats ne sont pas brillants : seulement 13 % des asthmatiques sont observants pour leur traitement de fond, suivis par les patients souffrant d’insuffisance cardiaque (36 %), les diabétiques de type 2 (37 %), les hypertendus (40 %) et les patients souffrant d’hypercholestérolémie.
Dans l’ostéoporose, l’observance est un peu meilleure mais dépasse difficilement la barre des 50 %.
D’après IMS, le surcoût généré par cette mauvaise observance atteindrait 9,3 milliards d’euros par an, en prenant en compte une seule complication par pathologie. Pour l’hypertension artérielle par exemple, le coût engendré par les accidents vasculaires cérébraux est estimé à 4,4 milliards d’euros annuels.
Un médicament ne s'achète pas sur internet
Force est de constater que l’e-commerce ne constitue pas un relais de croissance pour la pharmacie. La raison en est simple, pour la majorité des personnes (plus de 92 %), les médicaments d'automédication (de prescription médicale facultative non prescrits, non remboursés) ne s’achètent pas sur internet.
Une étude réalisée par Celtipharm montre que la quasi totalité des ventes en ligne est réalisée sur les produits hors-médicament. Les produits pour l'hygiène et la cosmétologie représentent à eux seuls 49 % du chiffre d'affaires.
Plus grâce même, une équipe de chercheurs britanniques a publié une analyse détaillée de l’offre sur internet. Elle porte sur la vente de médicaments sur des sites réglementés et les sites non réglementés à travers plusieurs caractéristiques. En fait, ils ont constaté que, dans les pays européens où la vente en ligne est la moins réglementée, le risque de mésusage semble important. Il peut s’agir d’une mauvaise utilisation ou d’un détournement volontaire.
Les auteurs de cette étude alertent sur la nécessité absolue pour les patients de savoir différencier les sites réglementés des sites illicites.
On le voit la nécessité de proposer des médicaments sur internet pose de réels problème d’autant qu’une autre étude démontre que, tout achat confondu, 54 % des e-acheteurs choisissent d’aller en magasin chercher leur commande (ils étaient 42 % en 2013).
La solution réside bien dans la réservation en ligne avec retrait de sa commande à la pharmacie. Le consommateur gagne du temps tout en étant certain d’avoir le conseil approprié sans prendre de risques pour sa santé.
Les dangers potentiels de la cigarette électronique
L'usage de la cigarette électronique présente-t-il des menaces pour la santé comme le laisse entendre deux rapports récents ? C’est tout d’abord l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui vient de recommander l'interdiction la vente aux mineurs de cigarettes électroniques et sa consommation dans les espaces publics fermés. Si pour l'organisme, les risques sont largement indéterminés, il mentionne tout de même également de « graves menaces pour les fœtus ».
De son côté, l'American Heart Association (AHA) recommande aussi l'interdiction de ces cigarettes aux mineurs et la limitation de la publicité incitant les jeunes au vapotage.
Faut-il alors appliquer le principe de précaution quand il existe peu de recul et peu d'informations ?
Or, depuis l’arrivée de la cigarette électronique, les ventes de tabac ont reculé de 8 %. Cela correspond à 500.000 fumeurs sevrés en France.
Si les partisans de la cigarette électronique regrettent que ces messages sèment le doute, l'OMS note tout de même trois points posant problème :
- Un taux de nicotine généralement entre 6 et 24 mg de nicotine, mais parfois plus de 100 mg.
- La forte concentration de propylène glycol, un produit très irritant.
- Des produits chimiques non connus et pour lesquels il n'y a pas de données sur leur émission.